Live Report : les adieux de Betraying The Martyrs à la scène

Le 27 janvier 2024, la scène metal parisienne a convergé au Trabendo pour saluer une dernière fois le succès mondial de Betraying The Martyrs, figure emblématique du metalcore français. Le public a répondu présent, faisant de ce concert un sold-out avec 900 personnes. Une soirée riche en surprises, rassemblant quatre groupes influents de la scène metal française.

Solitaris

En premier lieu, Solitaris, émergent de la scène francilienne et hexagonale du modern metal, inaugure la soirée au Trabendo. Le quatuor présente un style musical plus instrumental et orchestral avec leur dernier EP Siwa (2023). Cela marque une évolution remarquable depuis Aseara (2019). Le groupe, soutenu par une fan base solide, ouvre donc la soirée dans une atmosphère sombre, presque dramatique.

Atlantis Chronicles

Ensuite, Atlantis Chronicles, un combo parisien mêlant modern, death et prog, poursuit le show. Dans un style plus lumineux et mélodique, on change d’univers face à un public toujours aussi présent et réceptif. Par ailleurs, le public apprécie particulièrement la remarquable dextérité du guitariste soliste Axel et sa présence solaire sur scène. L’osmose exceptionnelle du groupe crée une ambiance de camaraderie, semblable à une bande de potes savourant leurs derniers instants. En effet, Simon, le bassiste, célébrait également sa dernière date avec le groupe. L’ambiance était émouvante et touchante. Leur musique a réussi à transmettre cette émotion.

Betraying The Martyrs au Trabendo

As They Burn

Puis As They Burn fait son retour triomphant sur scène après avoir mis fin à huit ans d’activité en 2015. Formation particulièrement attendue, c’est face à un déchaînement de foule que va jouer le quatuor français. Ainsi, les slams s’enchaînent, sans barrière ni personnel de sécurité pour freiner l’enthousiasme des braves metalleux qui envahissent la scène. La puissante voix de Kevin porta la prestation énergique et furieuse d’As They Burn. Malheureusement, ce dernier célébra également sa dernière apparition scénique avec le groupe dans une émotion palpable.

Betraying The Martyrs

Enfin, pour leur dernier concert, les membres de Betraying The Martyrs font salle comble avec un set exceptionnel d’1h30. Ainsi, ils interprètent tous leurs titres emblématiques, tels que « Black Hole », « Parasite », « Eternal Machine », « The Great Disillusion ». En rappel, la reprise de « Let It Go » a déclenché des slams enthousiastes. Le public a aussi été surpris par l’apparition d’Aaron Matts (ex-chanteur de BTM, actuel chanteur de Ten56.). Lucas D’Angelo (ex-guitariste) et Antoine Salin (ex-batteur) ont également repris sur scène l’un des morceaux les plus complexes du groupe, « Martyrs ». Ils ont enfin été rejoints par Julien Lebon (chanteur d’Atlantis Chronicles) et par Luka Garotin (guitariste de Ten56.).

Un public ému aux larmes

Le public envoie toute son énergie. Des spectateurs de tous horizons rendent hommage au groupe qui a marqué leurs oreilles pendant de longues années. Tout au long du concert, slams, circle pits, pogos et wall of death s’abattent, contribuant à une ambiance exceptionnellement intense. Cette soirée restera gravée dans l’esprit de chacun. Victor Guillet (chant clair/clavier) ira même jusqu’à éclater son instrument au sol en guise de conclusion. C’est avec beaucoup d’émotions que se clôtura cette soirée : tous furent émus par la fin de cette aventure grandiose.

Sans grande surprise, la soirée s’est conclue en apothéose. Cette date revêt une importance particulière, BTM ayant joué dans la même salle il y a 15 ans. Elle marquera chacun d’entre nous pendant très longtemps. Merci Betraying The Martyrs pour nous avoir fait rêver pendant toutes ces années. Vous avez marqué la scène metalcore francophone et vous en avez inspiré beaucoup d’autres. Vous allez nous manquer, mais nous ne vous oublierons jamais. Merci pour tout ce que vous nous avez apporté, on vous aime !