Seconde journée du Festival 666, le samedi 12 août de bout en bout

Seconde journée du Festival 666, le samedi 12 août de bout en bout

24 septembre 2023 0 Par Erwan Meunier

Seconde journée du Festival 666, le report complet !

Overdrivers

Nous commençons ce deuxième jour de festival avec Overdrivers. Si vous aimez les bons groupes des années 80, comme ACDC ou Airbourne par exemple, Overdrivers est le groupe contemporain aux compositions propres qu’il vous faut ! Les inspirations sont évidentes, certes, mais les compositions sont excellentes. Tout concourt à nous faire rajeunir. Le public adhère, c’est certain. Pour un samedi à 15 heures, après un vendredi intense, nous sommes déjà très nombreux sur site à en prendre plein les oreilles. Les quatre complices se donnent à fond sur scène, alors qu’il commence à bruiner, mais les festivaliers s’en moquent. Le guitariste part se promener dans la foule, chacun le laisse passer, se plaît à le regarder pendant qu’il se balade et réalise un solo impeccable en même temps. Ils ambiancent clairement le début de cette seconde journée.

Bad Situation

Autre groupe, autre ambiance, il est temps d’écouter Bad Situation. Originaire de Cergy, mon fief, j’attends ce duo avec impatience. Aziz, le chanteur, connu pour « Dealer 2 Metal » rameute la foule qui s’est un peu dispersée après le groupe précédent. Cela fonctionne plutôt bien, et bientôt le public s’amasse devant la scène, malgré la bruine qui continue de tomber. Dès le premier titre, je suis interpellée, c’est excellent, et on sent particulièrement dans leur inspiration l’influence des Bukowski, autre groupe de Cergy, bien connu et apprécié du public francophone.

La foule se rapproche encore, dans le public dense, on retrouve des familles, parfois trois générations confondues qui profitent du son et de l’ambiance. J’ai face à moi deux enfants, casques verts sur la tête, qui ne boudent pas leur plaisir. Sur scène, Aziz harangue le public qu’il trouve trop statique à son goût. Le concert se termine sur By Your Side, pendant qu’une petite puce slame, et c’est ainsi que la petite Chiara, a terminé sur scène ovationnée par tous pendant que le duo nous remerciait.

Schrodinger

Place aux Schrodinger. C’est une découverte pour moi, il me semble que le groupe mélange des influences musicales très diverses et cela m’intrigue dès les premiers accords.  Très vite, j’apprécie énormément ce mélange parfois de rythme tendance reggae associée à l’ambiance métaleuse. La manière dont la batterie sert de transition aux ambiances musicales et avec un son comme j’ai l’habitude d’en entendre me plaît franchement ! D’un morceau à l’autre les inspirations varient, j’aime prodigieusement un titre, que je n’ai pas réussi à prendre à la volée, qui est un mélange parfait de rhythm and blues et de metal. La Vida Loca, une reprise démarre ensuite. Ils ont clairement eu raison de la faire, c’est une des meilleures reprises de ce titre qu’il m’ait été donné d’écouter.

Le concert passe trop vite, et ce n’est rien de le dire. Sur le dernier morceau, la voix du chanteur est bluesy à souhait. Le morceau devient ensuite lourd, dense de manière tellement subtile qu’on ne le sent par arriver.

Smash Hit Combo

Je suis heureuse qu’il y ait un petit interlude entre ce concert et les Smash It Combo. Car j’ai adoré le groupe précédent et ai hâte d’entendre le suivant. En peu de mots, comment vous présenter le show qu’ils nous ont offerts ? C’est simple, ils ont été au top. Une énergie débordante, une setlist parfaite. Le public ne s’y trompe pas, tout le monde est massé devant, moi incluse. Je m’étais promis de rester en arrière pour le festival complet, c’est plus simple pour les notes, et pour mes articulations par la même occasion, mais là, impossible de résister. Je termine au premier rang.

Il faut chaud, ça sent la sueur, la bonne humeur, et la musique. Qu’est-ce que ça fait du bien ! De tous les bons groupes vus depuis deux jours, celui-ci est subjectivement, pour moi, le meilleur, la barre est haute ! J’apprécie la fin du concert qui arrive trop vite, le guitariste descend jouer pendant qu’un circle pit se forme autour de lui, chacun veillant cependant à ne pas le bousculer. Ce mélange de respect de folie et d’énergie, c’est ça aussi le plaisir d’aller en festival ! Un régal pour les yeux et les cages à miel en même temps que demander de plus ?

Gorod

Au tour de Gorod de jouer. Ils démarrent direct, ils ont raison ! De toute manière pas besoin le public a migré de scène comme un seul homme pour aller les soutenir. Il faut dire, qu’en plus d’être bons, ils jouent à domicile ! C’est un nouveau quintet sacrément énergique qui joue pour notre plus grand plaisir. Ils nous font du gros Death, bien lourd, avec ce qu’il faut en touches de métal progressif pour avoir leur propre sonorité. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, 7 albums à leur actif tout de même, et une tournée programmée début 2024 aux États Unis ! Ils sont techniquement impeccables, scéniquement excellents, franchement le concert est mené magistralement.

Dog Eat Dog

Arrivent ensuite les Dog Eat Dog, dès les premières notes je sais que je vais apprécier, et que je ne serai pas la seule. Originaires du New Jersey, ce groupe est plein de joie de vivre et je la sens couler dans mes veines au fur et à mesure qu’ils jouent. Les cuivres apportent à mes oreilles un réel plus dans leur musique, une sorte de relief, de perspective qui met en valeur chacun des autres instruments.  Mélange de punk et de rock, c’est un concert très festif qui nous est offert par le groupe.

Difficile de vous expliquer sans me répéter, à quel point il est nécessaire de sortir, et d’aller soutenir les scènes locales, mais je vous assure que vous en ressortirez, certes fatigué, mais avec un regain d’énergie morale, et très probablement plus heureux qu’en arrivant. Ce groupe le mérite particulièrement à mes yeux ! Si vous voulez les voir ils jouent le 11 novembre du côté de Clisson, vous connaissez déjà la route je parie !

Rise Of the Northstar

On change d’ambiance et de groupe avec les Rise of the Northstar. Le concert attaque d’emblée très fort, et à fond. Le groupe était attendu, le public répond présent et se lâche dès les premiers moments. Je suis de nouveau en arrière et admire les slameurs passer les uns après les autres. On sent que la musique a été conçue pour le live et pour nous embarquer avec elle. Alternances d’introductions parfois douces et d’explosion ultérieures, le public jumpe au gré des rythmes. Seul bémol, l’interdiction pour les photographes de pouvoir shooter plus de deux chansons. Cela me gâche une partie du plaisir de les entendre. C’est le premier groupe pour lequel les photographes sont contraints. Puisqu’il n’est pas possible d’avoir plus d’image, je préfère arrêter ici mon report les concernant.

In Other Climes

In Other Climes, le groupe qui suit fête ses 20 ans l’an prochain. Originaires de Nice, ils commencent très fort. Du bon trash comme on peut l’aimer, leur batteur m’impressionne, il est sacrément doué ! Je head-bang sans même m’en rendre compte tout en notant mes impressions. Lorsque je relève la tête de mes notes, je constate que ça saute de partout. Et pas seulement les premiers rangs, le public entier jumpe à tout va !  L’enchaînement entre les différents morceaux est fluide.

Aucun répit n’est offert au public pour reprendre son souffle mais loin de le gêner, on sent qu’il adore ça. A mes côté, un gars tasse son … ou plutôt sa roulée sur le rythme endiablé, de la batterie. Je l’observe et voit qu’il est habité par la musique. J’aime ce genre de scène  à la fois un peu drôle, décalée et intense en même temps. Pendant ce temps, le chanteur réclame un circle pit, il l’obtient avec facilité. Il est 23h30 environ, je commence à me sentir lessivée. Et pourtant plus le concert avance plus ma jauge d’énergie remonte.

Lionheart

Le second jour se termine avec les Lionheart. Groupe californien de hardcore, leur set est trop court, avec à peine 40 minutes de show. Le public apprécie du début à la fin, et en redemande. Malheureusement cela ne sera pas possible. C’est d’autant plus dommage que tout en étant d’un sacré professionnalisme on pouvait sentir le plaisir, la spontanéité des gars sur scène qui ne boudaient pas leur plaisir !

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