Hellfest dimanche 18 juin, retour sur cette dernière journée

Hellfest dimanche 18 juin, retour sur cette dernière journée

2 août 2023 0 Par Céline Leclere

Hellfest dimanche 18 juin 2023, dernier jour de la 16ème édition du Hellfest ! Fatiguée mais triste que ça soit déjà la fin, je me dirigeais vers la Warzone pour assister à l’ouverture par Beyond The Styx à 11h05.

Blóð

Le ciel couvert, je ne m’attendais pas à voir autant de monde arriver sur la Warzone. Malgré un départ un peu tardif et un stress palpable, le public était au rendez-vous, prêt à en découdre (ce n’est pas pour rien que la Warzone a la réputation d’être la meilleure scène du Hellfest). Même les bénévoles qui assuraient la sécurité ne pouvaient pas s’empêcher de légèrement headbanger. Il faut dire que Beyond The Styx était là pour réchauffer l’atmosphère, Emile (chant) n’hésitant pas à monter sur la crash barrière pour s’époumoner devant un public réceptif, qui ira même jusqu’à le faire slamer. Le pit était également particulièrement actif malgré l’horaire tôtif.

Skynd

Wolvennest

Resolve

Malgré la pluie et après avoir attendu que l’orage se calme un peu, direction la Mainstage pour le concert de HO99O9, un groupe de hip-hop et de punk rock américain. J’avais hâte de les découvrir en live pour la première fois après avoir poncé leur playlist sur Spotify. Le trio originaire de la « west coast » était plein d’énergie, bondissant et se trémoussant sur scène, le public était présent également malgré les conditions météorologiques, mais force est de constater que ces dernières ont malheureusement opéré un blocage entre la scène et la fosse : les gens étaient présents et réceptifs, mais l’ambiance n’a jamais atteint son paroxysme.

Originaire de la West Coast, un trio plein d’énergie

Et c’est bien dommage, car HO99O9 est un groupe qui bouge, un peu à l’image de Fever 333. Elle aura décollé pendant « Knucle Up » quand theOGM (chant) rejoint la crash barrière, mais je suis persuadée que ça aurait pu être comme ça tout le long ou même monter plus haut si le temps était meilleur. Un featuring avec Corey Taylor (Slipknot) pour « BITE MY FACE » aurait également pu être intéressant étant donné que ce dernier clôturait le Hellfest ce jour-là ; mais malheureusement, ça ne s’est pas réalisé, quand bien même ce titre a été joué. Une prestation satisfaisante, mais je reste sur ma faim. À revoir dans d’autres conditions.

Report Hellfest dimanche 18 juin

Retour un peu moins d’une heure après sur la Mainstage pour assister au show d’Hollywood Undead devant un public beaucoup plus motivé, notamment grâce à la nostalgie dégagée par le groupe et ses chansons cultes (« Hear Me Now », « Everywhere I Go » avec son lâché de ballons de plage, « Undead » avec son levé du drapeau français à la fin, « Bullet », « Comin’ In Hot » et une reprise de « Du Hast » de Rammstein), l’ambiance étant top malgré la météo et la prestation du groupe américain de rap-rock était au rendez-vous aussi, un beau retour aux années 2000 pendant 45 minutes fortes appréciables.

Hatebreed

Le temps de s’acheter un k-way, de se restaurer et de faire un petit tour du côté de la Valley pour admirer les nouveautés (notamment une scène plus grande, des stands de nourriture et de boissons supplémentaires, ainsi que la nouvelle roue des squelettes), nous voilà déjà de retour devant les Mainstages pour apprécier la prestation donnée par nos chers allemands d’Electric Callboy, où beaucoup de novices apprécieront le groupe qui leur est proposé et aussi où beaucoup d’initiés se sont d’ores et déjà préparés à passer un très bon moment vu leur tenue décalée, à l’image du sextuor d’electronicore allemand. La foule était présente, réunie pour ce grand moment de n’importe quoi, peu important la pluie et la boue, les couleurs arc-en-ciel d’Electric Callboy rayonnant à travers cette fosse enjouée.

Une clôture magique sur « We Got the Moves »

Les grands classiques furent joués avec « Hate/Love » (paroles projetées sur l’écran au fond de la scène obligent), « Arrow of Love », « Hypa Hypa » et une clôture magique sur « We Got the Moves ». Alors que la plupart des festivaliers pensaient que le groupe avait terminé son set et faisaient demi-tour, Electric Callboy est revenu complètement changé sur scène, avec sa tenue iconique et sa coupe au bol pour une fin de concert digne de ce nom.

Difficile de ne pas rester en place après le « Oh fuck yah, let’s do it again » avec les paroles projetées sur l’écran au fond de la scène pour ceux qui souhaitent crier en chœur tout en sautant à pied joint au rythme de la batterie et les rubans qui sortent du canon pendant le breakdown sous le sigle du dubstep. Une fin de concert mémorable qui ne laisse pas indifférent et qui a donné envie à beaucoup de novices de les revoir sur scène.

Electric Callboy

Report Hellfest dimanche 18 juin

The Amity Affliction

On reste toujours devant les Mainstages pour assister au concert d’Amon Amarth, qui réunira foule également sous le signe du death metal mélodique suédois et de l’épopée viking (skål). Une mise en scène remarquable nous accueille avec deux statues en pierre érigées de part et d’autre de la scène, représentant ce qui semble être un guerrier viking, avec un heaume, une barbe et une grande hache sur la statue gauche, tandis qu’une épée la remplace sur la statue droite. Un énorme casque viking avec des cornes trône fièrement au milieu de la scène, servant de strapontin pour la batterie qui s’érige en son sommet.

« Raise Your Horns » résonne à travers tout Clisson

Les flammes sont également au rendez-vous, réchauffant le public après un temps frais et humide. Drakkar projeté sur l’écran central et après un cul-sec de bière de la part de Johan Hegg (chant) face à l’admiration du public, les premiers riffs de « Raise Your Horns » résonnent à travers tout Clisson. Le public, souriant, les acclame et chante en chœur, ce qui vaudra un « merci beaucoup Hellfest » de la part du leader du groupe suédois. Les flammes pleuvent également sur le rythme effréné de « Twilight Of The Thunder God », avec une hydre faisant son apparition sur le coin droit de la scène, basculant d’avant en arrière, comme sur des vagues. Un concert mémorable, spectaculaire, enjoué, rien à redire.

Tenacious D.

Puis on enchaîne avec Tenacious D sur un tout autre registre, plutôt décalé et humoristique. Rien que d’avoir la présence de Jack Black sur la scène est un immense honneur, une chose à voir et à ne surtout pas rater. Cet excellent comédien profite de raconter une histoire avec ses chansons pour jouer la comédie entre chacune d’elles, accompagné par son fidèle compagnon de route avec lequel ils incarnent le duo satirique par excellence. Rien qu’à son attitude et sa tenue, il n’est pas difficile d’esquisser un sourire, son visage étant incroyablement expressif. Tel un barde avec sa guitare, il nous raconte son histoire et nous embarque dans son aventure.

Un concert chill, que j’ai savouré dès les premières notes à la guitare de « Tribute », avec un public qui s’est mis à crier dès que Jack Black a dit « This is the greatest and best song in the world », et encore plus quand le Satan gonflable a fait son apparition sur scène. Même réaction quand le grand robot est apparu sur scène pour « Video Games ». En résumé, Tenacious D a su interagir avec son public et lui faire ressentir des émotions à travers ses chansons, mais aussi ses sketchs entre chaque titre.

Un moment de complicité partagé entre la scène et le public, à savourer seul, entre amis ou en famille. Un régal. Cependant, vu les memes qui circulaient à ce moment-là sur la chanson de Bowser dans le film Super Mario Bros. (interprétée par nul autre que Jack Black lui-même), ça aurait été un immense bonus de le voir jouer cette chanson surprise en live ; mais tant pis.

Report Hellfest dimanche 18 juin

Toujours devant les Mainstages, on retrouve Pantera pour sa première au Hellfest, qui jouera en même temps que Rise Of The Northstar, relégué sur la Warzone (choix cornélien à faire là aussi). Boycotté par quelques festivaliers pour être un groupe de « nazis », il n’en est pas moins surprenant de voir Pantera apparaître sur l’affiche de la 16ème édition du Hellfest, 20 ans après sa fin de carrière dans une ultime tournée hommage.

Créateur du groove metal, le public fut nombreux à assister au retour du charismatique Phil Anselmo dans son t-shirt rouge sur scène, plus en forme que jamais. Une apparition qui vaudra la jalousie de pas mal de personnes de mon entourage, jusqu’en Inde. Les titres du quatuor texan étant devenus des classiques que tout métalleux se doit de connaître (« Walk », « Becoming », « This Love »), il n’est guère surprenant de voir la foule chanter à l’unisson du sommet de la Grande Roue. Un moment mythique dans un cadre grandiose sur un couché de soleil aux reflets dorés, avec toujours plus de flammes, tandis que tout le public crie « RE-SPECT, WALK », le Hellfest parvient une fois de plus à s’inscrire dans la légende en réalisant ce que beaucoup pensaient impossible.

Les riffs endiablés et les percussions métalliques de Slipknot

La dernière soirée du Hellfest se termine sur les riffs endiablés et les percussions métalliques de Slipknot, qu’on ne présente plus avec sa troupe masquée. Le groupe de nu metal américain, malgré l’absence de Shawn Crahan (percussions) et de la départ de Craig Jones (clavier), parvient à assurer la soirée sous les meilleurs hospices, accompagné de ses titres les plus célèbres, tels que « Psychosocial », « The Devil In I » avec les flammes qui vont avec, « Unsainted » avec ses pétards, une petite pause bien méritée avec « Snuff », un retour rageux avec « People = Shit » et une clôture attendue sur « Duality » tandis que certains festivaliers commençaient d’ores et déjà à quitter le festival pour éviter les bouchons en voiture et la queue à la navette.

Final Fireworks, Hellfest dimanche 18 juin

Une clôture de festival digne de ce nom, suivie par un feu d’artifice spectaculaire ayant lieu sur l’ensemble du site de la Mainstage. Parmi les titres diffusés pendant le spectacle, « Feuer frei ! » de Rammstein, en espérant que cela insinue (malgré la tension actuelle entourant son chanteur, Till Lindemann) que le sextuor allemand sera présent pour la 17ème édition du Hellfest (après une ultime apparition en terre clissonnaise en 2016), qui aura lieu plus tardivement cette fois-ci, du 27 au 30 Juin 2024.

Beaucoup de critiques également sur les places qui ont été mises en vente en deux fois cette fois-ci, dont la première salve a eu lieu le 27 juin 2023, soit un peu plus d’une semaine après la fin de la 16ème édition du Hellfest, ne donnant pas l’opportunité aux festivaliers présents lors de cette édition de renflouer suffisamment leur compte bancaire pour pouvoir se permettre de dépenser autant d’argent pour un second pass 4 jours.

Par ailleurs, nombreuses sont les personnes qui ne sont pas parvenues à récupérer le précieux sésame durant ce premier tour, malgré une connexion avant l’heure fatidique et sur plusieurs outils en même temps (PC, tablettes, téléphones, etc.) grâce au système de roulette russe instauré par l’organisation du Hellfest. Les rares personnes qui sont parvenues à décrocher un billet d’entrée en ont, en majorité et par pure précaution, pris un deuxième pour pouvoir le revendre à une personne de leur entourage, la plateforme officielle de revente de billets du Hellfest ayant été ouverte dès le lendemain. Ainsi, sont encore nombreux les fidèles festivaliers à vouloir réitérer l’expérience pour une nouvelle édition, qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnelle vu les surprenants changements d’ores et déjà opérés par l’organisation du festival.

Report Hellfest dimanche 18 juin – Aftermovie by Warm TV

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