Avec la sortie de Diama, Sunbeam Overdrive a répondu à nos questions

1 – Votre premier album, Diama est sorti le 12 mai dernier chez Tentacles Industries. Qu’avez-vous envie de nous dire de cet album ?

Cet album a une importance particulière pour Tom (guitares) et Karim (chant), car il est le témoin d’une période très difficile de nos vies respectives.
Ce disque parle d’élévation, de voyage, d’aventure, d’énergie. Il est destiné à vous élever tout en vous faisant endurer la tempête à l’intérieur et à l’extérieur de vous-même. Bien que n’ayant pas été conçu comme un album concept, Diama s’avère néanmoins traversé implicitement par une ligne cohérente, qui nous est apparue une fois l’album terminé. Cette ligne est celle des crêtes des sommets montagneux, plus précisément une notion d’ascension, d’élévation, d’extérieur comme d’intérieur. C’est comme un voyage initiatique presque cinématographique tout au long des 10 chansons.

2 – Votre premier Ep est sorti 2019, entre cette première sortie et l’album comment a évolué votre manière de composer ?

Tom (guitares) a créé Sunbeam Overdrive fin 2019, dérivant de son ancien groupe Tom Abrigan and the Shrunken Heads. D’ailleurs ” Sunbeam Overdrive ” est une chanson de ce projet, qui parle des records de vitesse établis au lac Bonneville (Utah, USA), et elle a donc fondé le point de départ du premier EP de ce nouveau groupe.  L’idée de départ était de faire la transition entre son ancien groupe axé sur la guitare et un projet dont les chansons contiennent la plus grande variété d’armes musicales dont dispose le groupe : riffs lourds, moments atmosphériques, voix et harmonies accrocheuses, section rythmique féroce, influences enracinées dans le rock alternatif et le métal des années 90, mais avec un son djent-ish/neoprog très moderne.

A l’origine, Tom était à la guitare et au chant principal, mais il voulait avoir plus de liberté sur scène et se concentrer sur la guitare, c’est pourquoi il a demandé à Karim de le remplacer comme chanteur principal, mais Tom garde beaucoup de chœurs, dans le style d’Alice in Chains.

D’ailleurs, ce changement de chant lead s’est accompagné d’une transition vers la guitare 7 cordes, avec en plus l’endorsement de Tom par Vola Guitars. Cela a permis, d’une part de mieux coller aux caractéristiques vocales de Karim (voix de baryton basse), et d’autre part d’apporter une touche beaucoup plus moderne/djenty aux nouvelles compositions.

3 – On perçoit pas mal d’influences dans cet album, est ce qu’il y a un groupe qui vous met tous d’accord ?

Hyyyper chaud comme question…Soundgarden, Tool, Pantera. Oui ça fait 3 mais c’est déjà frustrant, alors moins c’est impossible ! Et encore, les trois cités sont assez 90s, alors qu’on essaie d’ajouter à ça quelque chose de très moderne à la Periphery/Car Bomb…

4- Un groupe sur lequel vous n’êtes pas d’accord entre vous ?

Hahaha System Of A Down !

5 – Comment se fait la genèse d’un titre chez Sunbeam Overdrive ? Riffs ? Rythmiques ? textes ?

En tant que principal compositeur du groupe, Tom n’a pas vraiment besoin de jouer de la guitare ou de s’asseoir avec son matériel pour chercher le bon riff ou essayer d’obtenir le bon son. Il s’agit plutôt de rechercher la bonne sensation en allant dehors, en faisant de la randonnée, du vélo, en conduisant, en observant les formes et les couleurs, et lorsqu’il ressent quelque chose de spécial, cela se traduit automatiquement par de la musique dans son esprit. Il l’écrit donc comme il peut, dans sa tête, et lorsqu’il rentre chez lui, il peut commencer à produire la démo, avec la certitude de ne pas se tromper sur ce qu’il a ressenti. Donc c’est assez spontané, et surtout ça vient en bloc avec un peu tout en même temps, du moins musicalement.

Les textes arrivent plutôt dans un second temps ; certains ont été écrits par Tom avant l’arrivée de Karim, qui a désormais pris le relais de l’écriture (sans exclusivité ceci dit !). Les paroles sont parfois autobiographiques, parfois du point de vue d’un spectateur d’événements sociaux, humains, historiques, parfois plus spirituelles et philosophiques. Parfois c’est une énergie à un moment donné, qui se traduit musicalement par des riffs, parfois un sujet précis inspire la musique, parfois la musique appelle certains sujets…

6 – Comment avez-vous décidé des singles à mettre en avant pour la sortie de cet album ?

« Diama » s’est imposé de lui-même avec son refrain marqué et le fait que ce soit le morceau titre de l’album. Pour « Out Of Plato’s Cave », c’est notre manager Virgil (Tentacles Industries) qui a misé dessus, à raison car c’est réellement un de nos morceaux préférés même à jouer en live ! Et ensuite les agences de promotion nous ont demandé de sortir un single sans clip entre les deux : il s’agit de « Crimson Stains », bien entraînante avec un riff qui rend fou et un refrain très rock. A eux trois, ces morceaux ça nous semblaient montrer plusieurs facettes enthousiasmantes du groupe !

7 – L’artwork a été réalisé par Christophe Dessaigne (Midnight Digital), il vous a fait combien de propositions avant d’arriver à cette pochette ?

Nous voulions retravailler avec Christophe Dessaigne de Midnight Digital ; après l’artwork qu’il a fait pour Tom Abrigan et les Shrunken Heads en 2018. Et en fait, parmi quelques options qu’on avait sélectionnées parmi ses nombreuses oeuvres, il s’avère que cette image-là en particulier nous a tout de suite appelés, sans besoin de modifications ! C’est l’image parfaite qui évoque pour nous l’aventure, les grands espaces et les horizons, les faisceaux de lumière sans fin….

8 – Le clip de Diama accompagne la sortie du single, d’autres clips à venir ?

Alors il y a eu aussi en mars la sortie de la vidéo en animation de « Out Of Plato’s Cave », réalisée avec brio par Florent Molinier (excellent frontman d’eOn soi-dit en passant !), morceau qu’on affectionne tout particulièrement parce qu’il est intense musicalement et pourtant très poétique à bien des égards, il s’y beaucoup de choses et les instruments et les paroles vous emmènent dans un véritable voyage cinématographique pour l’élévation. C’est un peu notre interprétation de l’allégorie de la caverne de Platon, qui décrit à quel point il est difficile de détourner le regard des illusions qui nourrissent facilement nos esprits, de tenir bon quand tout le monde autour de vous pense que vous êtes fou, de chercher la lumière, l’élévation, la vérité, et d’avoir la force de garder les yeux et l’âme ouverts quand elles vous frappent.

D’autres clips sont prévus, mais on va garder un peu de mystère sur la question…

9 – Le nerf de la guerre étant le live, où pourra t’on vous voir dans les semaines / mois à venir ?

On vient de partager la scène du Live Omega à Toulon avec ten56, eOn et Th3ory ; pour la suite il faut nous suivre sur nos réseaux pour être informés des prochaines confirmations de dates !

10 – Un mot de la fin ?

Merci à vous pour votre intérêt pour notre musique, merci à Virgil de Tentacles Industries pour sa confiance et son aide, merci à tous ceux qui nous suivent et nous encouragent depuis le début, et aux nouveaux venus avec qui on espère partager de nombreux moments de spectacle vivant/vibrant !