Motocultor 2019 – Jour 1
7 février 2020I Bless The Rain Down In Saint-Nolff
Oona Inked / Huhsh
15-18 août 2019
Oona :
Oyez, oyez, braves gens, damoiselles et damoiseaux ! Enfilez vos plus belles
tuniques, vos guêtres, vos tabards et vos caftans, car en cette fraîche journée d’Ante Diem XVIII Kalendas Septembres, moulte colporteurs, artisans et ménestrels prennent possession du domaine de Kerboular sous le signe de la tradition celtique et du rock. L’après-midi est assez peu mouvementée, peut-être par manque d’intérêt pour l’univers médiéval-fantaisiste, ou une forte volonté des festivaliers de poser leur bagages après une heure et demi de queue pour accéder au camping… Ou les deux.
Cela étant dit, sans (trop) vouloir prendre parti, ça se saurait si le public du
Motocultor était de la même trempe que celui du Cernunnos ou du Ragnarock, outre le critère géographique. Puis, si la volonté de produire une édition de quatre jours était simplement question de concurrencer le Hellfest accueillant le Knotfest, ils auraient pu prévoir une affiche plus éclectique que sept heures d’un même genre. Ça m’aura évoqué un Kamelot en plus kitsch, comme un cross-over avec Roméo & Juliette – la comédie musicale, pas la tragédie de Shakespeare.
Toujours plus de celtique !
Huhsh
:
Il
est 17 h 20 quand le bal débute à proprement parler avec les
néo-folkeux de
Corvus
Corax
et leur Allemand médiéval, à moins que ça soit l’inverse.
Tuniques et tabards, bourses et brassards de cuir, tambours et
cornemuses, tout nous plonge en plein rituel paillard festif. Idéal
pour bien marquer le début des festivités de cette journée
consacrée à la tradition. Danses bretonnes et refrains scandés de
bons cœurs, le public adhère et adore.
On
quitte la Massey
Ferguson
pour prendre la direction du folk pagan de Stille
Volk
devant la Dave
Mustage,
qui se part déjà d’un appendice… (Je te vois venir petit coquin),
figurant une épée, prévu pour l’opéra celtique Excalibur.
Nullement déboussolé par la configuration, les pyrénéens
déroulent leur set devant un public peu nombreux.
Personnellement
peu sensible au folk occitan, je déambule en attendant le début
d’Alan
Stivell.
Et c’est parti pour un set des plus grands tubes du compositeur pour le plus grand plaisir des amateurs. Accompagné de très nombreux invités, dont les puristes m’excuseront de ne pas connaître les noms, Alan propose toutefois un set plus « rock » que ce à quoi on a pu être habitué. En défenseur de la culture bretonne, du haut de ses 75 ans, le riomois, breton d’adoption a su tenir la barre.
Retour chez Dave à 20 h 50 pour Excalibur. Le public afflue pour découvrir l’œuvre d’Alan Simon. Beaucoup semble d’ailleurs n’être venu que pour ça. Après avoir soufflé les bougies d’un énorme gâteau pour les 20 ans de son projet, la première partie du show démarre. Deux heures de best-of d’une discographie foisonnante de guests prestigieux. C’est variée et rythmée par les nombreux relais d’artistes, notamment au chant.
Oona Inked : Quoi qu’il en soit, il fait plutôt bon vivre autour des chapiteaux. Quelques tentes saxonnes, des poivrières, on se croirait en camp de reconstitution ou des médiévales de Provins en plus champêtre. Les uns font des combats dans la boue, d’autres se sont trouvé suffisamment de motivation pour se parer d’une armure complète, et faire des tournois de joute. En parallèle, sans grande surprise, la majorité attend avec impatience la tête d’affiche, Eluveitie. Les Helvètes signés chez Nuclear Blast sont déjà bien familiers avec le festival, on pourrait penser que cette fois, en tant que tête d’affiche, justement, ils sortiraient le grand jeu… Bah, même pas. À peu de choses près, c’était un remake de leur passage deux ans plus tôt, et encore deux avant ça. Les festivaliers venus en masse semblent pourtant toujours autant réceptifs, et n’hésiteront pas à chanter en choeur, et slammer sur toute la longueur de la fosse.
Huhsh : Ainsi s’achève cette première journée en guise de mise en jambe. Sur le camping les plus réfractaires aux flonflons celtiques auront pu apprécier les concerts sur la nouvelle scène du camping. Pour l’heure, il est temps de se glisser dans son sac de couchage et se préparer à cette première “Vraie” journée de Motocultor !
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