[INTERVIEW WARM TV] Crown The Empire (Phoner)

[INTERVIEW WARM TV] Crown The Empire (Phoner)

8 août 2019 0 Par Erwan Meunier

Quelques jours avant la sortie de Sudden Sky (19/07/2019 – Rise Record), Erwan s’entretenait au téléphone avec Andrew « Andy Leo » Velasquez. Avec le décalage horaires, c’est au petit déjeuner que se déroule cette entretien pour Andy. Entre deux gorgées de café il a répondu à nos questions.

Erwan : Bonjour, comment vas tu aujourd’hui ?

Andrew : Je vais bien, je vais bien, j’étais au téléphone pour une autre interview qui a duré un peu plus longtemps que prévu et je n’ai pas pu répondre tout de suite à ton appel.

Erwan : Et ce n’est que le début de la journée pour toi.
Andrew : Tout à fait, tel que je te parle j’ai ma tasse de café à la main.

Erwan : Merci beaucoup de prendre un moment pour répondre à nos quelques questions. C’est donc le début de la journée pour toi.
Andrew : Oui, d’ailleurs j’ai demandé à mon manager pourquoi il fallait faire des interviews aussi tôt dans la journée (rires). Il m’a expliqué qu’avec le décalage horaire ça compliquait un peu les choses.

Erwan : C’est une explication valable en effet. Tu dois être particulièrement excité, nous sommes à quelques jours à peine de la sortie de ce quatrième album. Comment te sens tu à cette instant par rapport à ça ?
Andrew : Oh mec, je me sens comme si ça n’était pas encore réel. Cet album a été fait il y a un an maintenant. On a du le garder secret pendant tout ce temps. Nos fans nous sollicitaient beaucoup pour savoir ce que nous faisions.

Erwan : Vous avez sorti quelques singles pour les fans, afin de les préparer à l’album à venir. Quelles ont été leurs réactions ?

Andrew : Oh et bien l’album précédent est sorti depuis trois ans, du coup le plus gros stress pour moi était de voir si les gens allaient s’intéresser ou même savaient seulement que nous préparions ça. Aussitôt que nous avons lancé les singles, les fans ont été surexcités par les titres. Les nouvelles chansons, les nouvelles histoires, je crois que ce sont les morceaux qui ont été les mieux reçus depuis des années.

Erwan : J’ai eu la chance de pouvoir écouter cet album. Et pour moi, il ressemble beaucoup à un scénario de film. Chacune des chansons s’imbriquent avec la suivante pour raconter une histoire globale. Était-ce le but recherché avec cet album ?
Andrew :
Oui tout à fait. On a toujours eu ce concept en fait. Que ce soit dans les vidéos, entre les artworks, les sujets abordés, nous cadrons le monde qui nous entoure. On s’inspire beaucoup de la série BlackMirror, de Matrix, même un brin d’Orange mécanique ou de Fight Club. Et tout ça est mélangé avec des situations personnelles très fortes et profondes. Ça parle de se réaliser soi même, se comprendre soi même, dans tous les aspects de ce qui grandit dans sa vie.

Erwan : Il m’est aussi apparu que cet album était profondément personnel et que quelques part il était une forme d’avertissement sur ce que notre monde est en train de devenir. Est ce que je me trompe ?
Andrew :
Non non tu as absolument raison. C’est se regarder et se demander pourquoi, pourquoi ces choses ? La manière dont on décide de s’exposer « online », les relations que nous avons avec les autres, et tout ce que tu vois. Les gens perdent de plus en plus la capacité de s’extasier. Ce sont des relations sociales effrayantes à l’ère d’internet. Je pense que c’est important que les gens réalisent pourquoi ils sont ce qu’ils sont.

Erwan : Comment avez vous travaillé pour cet album ? Je veux dire en terme de composition, d’écriture, avez vous changé quoi que ce soit dans la manière de travailler par rapport à Retrograde (précédent album de Crown the Empire) ?

Andrew : On avait un peu pris l’habitude de faire beaucoup de collaborations, mais je crois qu’on avait un peu perdu ce qui faisait le groupe. Ça ne sonnait plus comme la musique du groupe, mais plus comme un tas de chansons qui auraient pu être de n’importe qui. Pour cet album, on s’est recentré sur les gens qui nous entourent, la famille et notre producteur. En studio c’était juste lui et nous, ça nous a permis de ne pas perdre l’âme de ces morceaux. Du coup tout le processus a été différent et très cathartique, c’est une expérience qui nous a grandit.

Erwan : Et avez vous été obligé de faire un choix entre certains titres au moment de sélectionner la tracklist de cet album. Y a t’il des faces B quelques parts ?

Andrew : On a en effet quelques chansons pratiquement terminé. Elles collaient à l’ensemble, que ça soit au niveau des textes ou de la composition, mais à ce stade n’était pas prêtes pour sortir. Peut être que lorsqu’on aura le temps de retourner en studio avec un peu plus de temps et si les gens veulent en entendre plus on en donnera plus.

Erwan : Vous êtes sur le point de partir en tournée aux États-Unis, avez vous une bonne nouvelle pour l’Europe et peut être pour la France en particulier ?
Andrew :
Oh mec, je voudrais, mais je voudrais tellement ! J’ai eu plein d’amis au téléphone qui me demandaient quand on venait, mais il n’y a rien pour le moment. On vient aussitôt que possible. J’ai tellement hâte de revenir, on s’éclate tellement en France.

Erwan : Pour me faire une rapide idée de ton parcours musical, te souviens tu de la toute première chanson que tu ais entendue ?

Andrew : C’est difficile à dire. Quand j’étais enfant j’écoutais des chansons, mais je pense que la première fois que j’ai entendu quelque chose de nouveau, quelque chose qui m’a ouvert les yeux sur ce monde, je ne me souviens plus de l’année, mais c’était Toxicity de System of a down. Jusque là je n’avais encore jamais été exposé à un son lourd, j’avais huit ans et je vivais avec ma mère qui écoutait du rock des années 90, The Cure, des trucs comme ça. Mais je n’avais jamais entendu un son heavy metal et j’ai compris que ça pouvait me rendre fou (Rires).

Erwan : Et a contrario, quel est le dernier truc que tu ais entendu qui t’ai donné envie de connaître le nom du groupe ?
Andrew :
Tu sais quoi c’est marrant, j’ai entendu le morceau de Lil Nas X; Panini, c’est un morceau hip-hop, mais le refrain est une chanson* de Nirvana. C’est la même mélodie qu’un morceau de Nirvana. Que le hip-hop s’inspire de ces choses, c’est la preuve que la musique repousse toujours les frontières. Le cross-over musical est quelque chose que j’aime beaucoup, même si parfois ça peut être bizarre, mais j’adore le voir. Et j’ai adoré ce morceau.

Erwan : Je ne vais pas prendre plus de ton temps pendant ton petit déjeuner. Merci beaucoup pour ce moment.
Andrew :
Merci beaucoup, et on espère à bientôt en France.