MOTOCULTOR NIGHT FEVER – PARIS / ANGELUS APATRIDA & TRANZAT @ GIBUS LIVE / 29.03.2019 [REPORT]

MOTOCULTOR NIGHT FEVER – PARIS / ANGELUS APATRIDA & TRANZAT @ GIBUS LIVE / 29.03.2019 [REPORT]

2 avril 2019 0 Par Pauline Uzan

De la lune au brasier !

 

Vendredi 29 mars, direction le Gibus pour une soirée spéciale : Le MOTOCULTOR NIGHT FEVER !
Après Lyon, Toulouse, Bordeaux et Limoges, c’est à Paris que les deux groupes présents pour l’événement posent leur valise. Le premier groupe, TRANZAT vient de Brest, et le second, ANGELUS APATRIDA nous arrive d’Espagne !

TRANZAT

TRANZAT – Motocultor Night Fever – Gibus Live – Paris 29.03.2019

 

C’est un quatuor formé en 2015 avec deux albums en poche nommés respectivement « Hellish Psychedelia » et « The Great Disaster ». Ce groupe est très complexe à définir musicalement. Certains lui collent une image de groupe de stoner, d’autre de sludge ou encore de Heavy. Je dirais au vu de ce que j’ai écouté que c’est tout à la fois. C’est un groupe très audacieux tant dans le chant que dans les compos.

Le début du concert était hésitant, la faute de la salle presque vide à 19h30. Nous devions être 15 pour l’introduction, qui nous a plongé dans leur univers cosmique. Heureusement, le Gibus s’est rempli presto pour la deuxième chanson et le show s’est pleinement lancé !

TRANZAT, c’est un groupe à vivre. Ayant écouté leur musique “studio”, je croyais savoir à quoi m’attendre. Un groupe de stoner qui vient faire son spectacle, basique quoi ! Quelle erreur, et en même temps quelle claque ! Les musiciens sont énergiques, souriants, plein de second degré et n’hésitent pas à faire chanter des petits « lalala » au public un peu incertain. Les morceaux sont variés, puissants, convoquent plusieurs styles et sortent tous de l’ordinaire. Les riffs sont placés de façon malicieuse et c’est efficace. Manu alterne avec brio entre chant saturé et chant clair, les ambiances au fil des chansons (et pendant) changent radicalement. D’un morceau aux tournures psychédéliques, nous arrivons à un chant gras pour ensuite retourner vers un morceau bien heavy pour terminer sur un solo de guitare. Ça donnerait presque le tournis tant leur spectacle est empli de nuances mélodiques ! La dernière chanson a arrêté le temps, la réverbération était excellente, nous étions au summum de l’ambiance lunaire que TRANZAT avait installé. Un peu plus et j’appelais Houston.

Entre danse de french cancan et guitariste possédé qui joue bon anniversaire à quelqu’un qui n’existe pas, ce spectacle alliait finesse du son et drôlerie des artistes.

Entre les deux concerts, une petite pause tombola va permettre à deux personnes de gagner un tee-shirt de leur choix, et à une autre sa place pour le Motocultor. Le numéro 11 a gagné sa place, si tu passes par-là, bravo !

 

 

 

 

ANGELUS APATRIDA

Angelus Apatrida – Motocultor Night Fever – Gibus Live – Paris 29.03.2019

 

 

Une salle, deux ambiances ! Quand arrive ANGELUS APATRIDA, le public est déjà bien chaud. Ce quatuor espagnol fait du Thrash Metal depuis l’année 2000. . Cette bande de joyeux lurons a déjà sorti 4 albums, le dernier étant nommé
« Cabaret de la Guillotine » (je pense que le titre annonce la couleur du show, rouge sanglant !) Influencés par des groupes comme Megadeth, Pantera ou encore Annihilator, leur concert commence vite et fort.

Ces quatre bonhommes ( Guillermo Izquierdo au chant et à la guitare, David G. Alvarez à la Guitare,
José J. Izquierdo à la Basse et Victor Valera à la batterie) qui ont fait vibrer les murs de la salle par leur puissance, savent parfaitement comment mettre l’ambiance. Dès la première chanson, la batterie vrombit, elle est proéminente. Les riffs et les blasts sont efficaces, rapides et t’entraînent que tu le veuilles ou non vers un torticolis. Les chansons s’enchaînent de plus en plus fort. Le groupe alterne entre les quatre albums. A partir de troisième chanson nommée délicatement « Fuck You », les pogos démarrent. Et la fête commence ! Si je puis me permettre, je dirais que le chant clair de Guillermo IZQUIERDO n’est pas forcément ce qu’il maîtrise le mieux, son chant saturé permet de garder un rythme bourrin, installé dès le départ. En revanche ce qui prouve le brio du groupe, ce sont les changements de rythme maitrisés à la perfection. D’ailleurs, quand arrive la chanson « Violent Dawn » issue du premier album, au milieu du spectacle, le tempo atteint son climax, tout le monde le sent, les mouvements de Victor deviennent presque robotiques et nous sommes emportés dans cette puissante vague de thrash qui submerge tout sur son passage. Après ça, tout le monde se calme un peu pour « End Man » qui va adoucir un peu l’ambiance.

La dernière chanson (initiale) du show « You Are Next » est agressive mais juste. Elle contient un solo pas piqué des hannetons et permet d’admirer la finesse de tous ces artistes. Mais les petits coquins se sont permis de nous rajouter une dernière chanson après un (long) rappel ! Et oui, ils se sont fait désirer ! Pour cette dernière, ils ont opté pour une reprise de Pantera qui a fait tout son effet.

 

 

Merci aux organisateurs, à l’organisation du MOTOCULTOR FESTIVAL, à L.O Communication, ainsi qu’au Gibus pour cette soirée !

Salud !

REPORT ÉCRIT : Pauline UZAN / WARM TV 
REPORT PHOTOS : Stephane Bourgeon Photography / WARM TV 

© WARM TV – AVRIL 2019