Horskh, l’interview pour la sortie de Body
22 février 2024 0 Par Erwan MeunierInitialement c’est lors d’une journée promo que notre rendez-vous avec Horskh était prévu. Las, les intempéries « sibériennes » concentrées sur une unique journée en région parisienne ne nous ayant pas permis de nous rendre à cet entretien, c’est par mail que nous avons échangé avec le groupe. C’est Bastien Hennaut qui a pris la plume pour répondre à nos questions.
“Body” est sorti le 19 janvier dernier, qu’est ce que vous avez envie de dire à propos de cet album ?
Bastien : On est très heureux de présenter cet album aujourd’hui. « BODY » est dans la continuité du précédent album « WIRE« . Mais je pense qu’il est plus abouti et plus riche que le précédent, à la fois par sa violence et sa mélodie. De plus, on a ajouté toutes sortes d’influences et de Vibes qui nous tenaient à cœur. On a pas mal de dates à venir, en France et à l’étranger et le fait de défendre cet album en live nous plaît vraiment!
Vous avez pas mal tourné depuis la sortie de Wire en 2021, vous avez également d’autres projets qui vous prennent du temps. Combien de temps vous a t’il fallu pour créer ce nouvel album ?
Oui en effet on a fait pas mal de dates pour l’album « Wire« , notamment une tournée d’environ un mois avec Igorrr en France. On a aussi fait le zénith de Paris avec Carpenter Brut, c’était vraiment génial ! Et d’autres dates à l’étranger aussi dans des festivals comme le Brutal Assault.
C’est difficile de dire combien de temps a pris la création de ce nouvel album, car j’ai commencé à composer certains titres avant même que l’album « Wire » sorte. Par exemple, un morceau comme ‘Tension‘ qui ouvre l’album « Body » était une chute de studio de l’album « WIRE« . Quand je l’ai réécouté en 2022, je me suis dit qu’il fallait terminer ce morceau et qu’il y avait moyen de faire quelque chose de très intéressant.
Pour la composition des morceaux de HORSKH la plupart du temps c’est assez long, j’aime laisser du temps entre le début de la création est le morceau fini. J’aime prendre du recul, revenir bidouiller, re tester des choses etc… Donc la plupart des morceaux de HORSKH prennent des centaines d’heures !
Vos productions précédentes étaient déjà riches de nombreuses influences et on a le sentiment que “Body” montre encore de nouvelles choses. Comment alimentez-vous la force créative de Horskh ?
Oui, en effet, c’est une musique assez hybride. Je me nourris de tout ce que j’écoute, et de tout ce que je vois. Je trouve qu’il y a des choses intéressantes dans énormément dans toutes les formes d’art et de création quelles qu’elles soient et ça nourrit forcément HORSKH.
Qu’est ce qui donne naissance à un titre chez Horskh ? Expliquez nous un peu le processus créatif derrière “Body”.
Les titres de Horskh partent la plupart du temps d’une idée. Ça peut être un Tempo, une rythmique, une mélodie de voix ou de guitare. Un titre comme « Do It« , a été un petit peu différent, car on a commencé à le composer à trois dans un local de répète. D’habitude , la composition est vraiment faite en Home studio. Mais là l’idée était de donner une vibe Rock dès le début de la composition.
D’après vous qu’est ce que le fait de travailler avec Thibault Chaumont du Deviant Lab a apporté à Horskh et son univers ?
On avait déjà fait le master de l’album Wire avec Thibault. Mais là l’idée était de faire le mix et le mastering. On avait rencontré Thibault quand on était partis en tournée avec Perturbator car il leur faisait le son en live à l’époque. On savait qu’il comprenait notre univers et qu’il allait nous aider à optimiser notre son. En effet, après avoir passé des centaines d’heures sur chaque morceau, le fait de passer les bandes à quelqu’un d’autre, permet de reprendre du recul. Thibault a donc amené sa vision, ses compétences et son recul sur ces morceaux. il leur a donné une nouvelle vie.
Visuellement l’univers de Horskh a toujours été très créatif également, que ce soit à travers les artworks ou les clips. Est ce que ces images sont déjà là pendant la composition des morceaux ?
Oui, en effet, on attache beaucoup d’importance au visuel dans HORSKH. La plupart du temps, ces images ne sont pas là pendant la composition, mais elles naissent après.
Trois clips sont déjà sortis pour accompagner la sortie de l’album. Vous en avez quelques autres dans les tuyaux ?
Pour l’instant il n’y a pas d’autres clips dans les tuyaux, on va déjà se concentrer sur la tournée et les visuels autour du LIVE et du merchandising.
Le dernier en date “Do It” est spécialement pensé pour les nouveaux modes de consommation de l’image. Qui a eu l’idée de ce clip, combien de temps de travail vous a t’il demandé ?
Oui, en effet, le clip « Do It » est dans un format assez particulier puisque c’est le format Story ou reel. Il y a un déroulement tout au long du clip qui se passe dans plusieurs saynètes. Ce qui permet au clip d’être découpé et d’avoir plusieurs vies indépendantes. Je suis à l’origine des idées de ce clip et j’en ai assumé la direction. Ça prend énormément de temps de réaliser un clip, car il faut trouver les personnes qui vont filmer qui vont faire le montage, les FX, il faut trouver les accessoires, les figurants, les lieux et surtout, le
concept global.
Comme le précédent, cet album sort en autoproduction. Est ce toujours par choix ?
Oui, en effet, cet album sort en autoproduction. Nous avons eu des propositions de labels, mais aucune ne nous permettait de faire ce que notre propre label nous permet de faire. Ceci en terme financier, de liberté artistique et de droits. Nous avons donc choisi de rester avec notre propre label.
La force de Horskh réside aussi dans le live. Vos sets sont intenses et forts, comment vous vous préparez en amont d’un show ?
On passe aussi beaucoup de temps à préparer le live, car c’est une part importante de la vie de HORSKH. Il y a une première phase de choix des morceaux qu’on va jouer. On réfléchit à des nouvelles transitions, à des remaniements des morceaux. Ensuite on teste tout ça en répète. Parallèlement, on travaille la lumière en virtuel, et on réfléchit à toutes les idées qui peuvent s’articuler autour de ce live. Ensuite on fait plusieurs sessions de résidence où on travaille le son de chaque morceau, puis la lumière de chaque morceau. Et ensuite, on travaille les déplacements, la scénographie et le show global..
Vous avez déjà annoncé des dates jusqu’en juillet avec un passage par Paris en mars. La tournée est-elle encore évolutive ? Allez-vous ajouter de nouvelles dates ?
Oui, en effet, on a déjà une vingtaine de date d’annoncé dont une en mars à Paris. Il y a encore pas mal de choses qui s’ajoutent, dont des belles annonces de festival à venir. (Le groupe a entretemps annoncé sa participation au Motocultor Festival le 18 août prochain).
Comment souhaitez vous conclure cet interview ?
J’invite tout le monde à venir nous voir en concert, bien sûr, mais aussi aller voir notre merchandising sur horskh.com où nous avons des T-shirts, des Sweat, des jogging et toutes sortes de produits dérivés, mais aussi, des vinyles et des cds. C’est grâce à ça aussi que le groupe peut vivre, donc n’hésitez pas !
Propos recueillis par mail par Erwan Meunier pour Warm TV. Nous remercions chaleureusement Bastien, Horskh et l’agence Singularités pour leur professionnalisme dans ces échanges.
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