Bords 2 Scènes Sauce Punk, K-Sos, Not Scientists et Lion’s Law le 09 février dernier

Bords 2 Scènes Sauce Punk, K-Sos, Not Scientists et Lion’s Law le 09 février dernier

22 février 2024 0 Par Erwan Meunier

Bords 2 Scènes Sauce Punk, Marie, qu’on ne vous présente plus, accompagnée ce soir là par Gui de Champi, rédacteur chez W-Fenec, nous ont ramené toute l’essence de la soirée pour un live report “cross-media” exclusif !

Bords 2 Scènes Sauce Punk

Lion’s Law associé à Not Scientists. En voilà une affiche pour le moins… éclectique. Punk Oï vs Punk Wave, il y avait de quoi ratisser large en ce 9 février du côté de Vitry le François en son Orange Bleue devenue Bords 2 Scènes. Plateau audacieux donc, mais affiche immanquable pour l’amateur des deux groupes que je suis !

Marie (elle aussi de Champi) m’a branché il y a quelques semaines à propos de ce concert mais c’est quelques jours en amont que je me suis décidé à l’accompagner, à avaler les 90 minutes de route depuis Nancy pour partager ce bon moment musical. Après des conditions de route plus ou moins chaotiques (circulation dense, pluie continue), nous arrivons à bon port sur les coups de 20h40 (et ouais, c’est précis !) non sans avoir prévu de se trimbaler du matos photo (pour Marie) et quelques disques et fanzines à disposer sur le stand de merch (pour moi).

Marie est accréditée tandis que je dispose d’une invitation de la part de Not Scientists qui, finalement, aura oublié de communiquer à la salle sa guest list. Sur ma bonne mine, ça passe quand même à l’entrée et nous prenons place dans cette très belle salle. J’ai un très lointain mais néanmoins excellent souvenir d’une soirée d’octobre 2004 sold-out (ou pas loin) avec Dirty Fonzy et La Ruda devant un parterre de fans déchaînés.

Bords 2 Scènes Sauce Punk

Trois groupes sont à l’affiche, et notamment K-Sos (sacré nom de groupe !) qui ouvrira les hostilités. Le quintet Baralbin (de Bar-sur-Aube dans le 10, avec la piscine à droite quand tu arrives de Brienne-le-Château, t’as vu, ça gère la géographie hein !) délivre un punk rock old school scandé en français. C’est brut, revendicatif et un poil bancal. Autant être honnête, ce n’est clairement pas ma came.

J’assiste au concert du côté de la console (à l’endroit même où je retrouve mon copain Boule qui accompagne Not Scientists au son façade) d’où le son est plutôt correct, ça enchaîne les uppercuts et le public semble y trouver son compte et prendre goût aux morceaux abordant différents thèmes sociétaux. Le groupe sera cet été à l’affiche du festival Bar Sur Aube Calling II le premier juin prochain avec Le Réparateur en tête d’affiche. Je serai probablement de la partie, ma belle-famille habitant dans le coin (tout le monde s’en fout, mais ça explique mes accointances avec la géographie Auboise).

Changement de plateau pendant que la sono diffuse du Burning Heads (promis, je n’y suis pour rien) et que j’échange quelques bonnes paroles avec ce cher Tomoï, batteur des Lion’s Law (et des… Burning !). Tomoï m’évoque pêlemêle l’enregistrement du prochain album des BH, dont le mix est achevé à l’instant même où tu liras ces lignes, ainsi que les galères de van de Lion’s Law qui auront bien retardé le groupe dans son trajet entre Paris et Vitry.

Le public semble y trouver son compte et prendre goût aux morceaux

Mais place au spectacle et à la prestation de Not Scientists. Warm TV et W-Fenec ont pas mal de points communs, dont celui d’apprécier (d’adorer, même) le quatuor aux sonorités punk new wave. Je crois que ça fait toujours un peu rougir le groupe, mais je persiste et signe à clamer à corps et à cris (enfin, façon de parler) que ce groupe est certainement la meilleure chose que j’ai écoutée ces dix dernières années. Ça tombe bien, le groupe fête ses dix ans. J’ai un souvenir très précis de la première fois où je les ai vus en concert (avec Jim à la guitare et Thib à la basse).

C’était à l’Entrepôt à Arlon avec The Rebel Assholes et Flying Donuts, le vendredi 23 mai 2014. Je me suis un peu aidé des Internets pour retrouver la date exacte, mais pour le reste, tout est gravé dans ma mémoire. Le lendemain, même plateau à Épinal et même engouement de ma part. Mais le déclic a eu lieu en mai 2015 à l’étage d’un caf conc de Saint-Dié où j’ai été happé par la puissance du groupe et ses mélodies imparables. Le premier album venait de sortir (ou sortait), j’étais encore fasciné par le premier EP et cette soirée n’a pas été un coup de foudre (car j’étais déjà amoureux du groupe) mais elle a scellé ma passion pour le quatuor.

Retour au présent

Retour au présent. Alors que le groupe s’apprête à participer à la Tournée du Siècle (réunissant Les Sheriff, Tagada Jones, Dirty Fonzy, Not Scientists en alternance avec Darcy) et qu’un nouvel EP va paraître dans quelques jours (le fantastique Staring at the moon que j’ai eu le privilège d’écouter et composé de titres non retenus pour Staring at the sun, plus quelques versions live du dernier album), le concert de ce soir va se révéler… brillant.

Scintillant, même. Je sais, je ne suis pas très objectif, mais je ne vais pas tourner autour du pot : ce groupe est génial. Bénéficiant d’un son puissant (avec une basse un peu assourdissante en front de scène) et d’un jeu de lumières efficace, le groupe pioche dans l’ensemble de sa discographie pour proposer une set list équilibrée (et quasi identique à celle proposée au festival des 100 ans de Paulette, du côté de Toul, en septembre dernier), composée de titres aériens (Push, %8X5, Submarine) et de chansons dynamiques (le monumental Perfect World, le dansant I’m brainwashing you, l’explosif Orientation) et du tout nouveau single Spit it out déjà validé et adopté par mes soins, et dont les breaks de batterie de Bazile n’ont déjà plus de secrets pour moi).

Toute la salle réagit au refrain participatif de Shoplifter

Toute la salle réagit au refrain participatif de Shoplifter et les dernières notes de Leave stickers on our graves résonnent que le show est déjà fini. Croyez-moi, ce groupe a la classe. La paire de guitaristes est complémentaire, le basse-batterie est infaillible et les lignes vocales sont incontournables. J’en fais trop ? T’as qu’à aller voir (et écouter) en concert, et tu m’en diras des nouvelles. Let’s get this show on a road les gars).

Grosse baffe donc, mais la soirée est loin d’être terminée ! Place à la oï strictement (ou street-ctement, ça fonctionne aussi) punkée de Lion’s Law. Alors que le groupe se faisait plutôt rare sur les scènes françaises (les explications figurent dans l’interview accordée au W-Fenec par Wattie en avril 2020, un peu de promo ne fait pas de mal !), j’ai eu la chance de les voir il y a 18 mois du côté de la Secret Place de Montpellier et il aurait été dommage de louper le show de Vitry.

Grosse baffe donc, mais la soirée est loin d’être terminée !

Il faut dire que le groupe joue dans le monde entier (c’est peu de le dire) et les prochaines tournées amèneront le quintet du côté de l’Europe de l’Est, de l’Amérique du Sud, des États-Unis et même de la Chine. Propre. Le fait que la oï française ait le vent en poupe depuis de nombreuses années n’est pas la seule explication au succès de Lion’s Law. Le groupe dégage une énergie incroyable et la qualité de ses compositions est indéniable. C’est franc, massif, percutant et mélodique. Et malgré le départ de son compositeur principal Louis, le groupe n’a rien perdu de sa superbe en live et je me réjouis de savoir qu’un nouveau disque (chanté en français) ne va pas tarder à sortir.

Bords 2 Scènes aura le privilège d’accueillir le line-up « officiel ». (Certains membres étant interchangeables eu égard aux tournées dans le monde entier, à l’exception bien entendu du chanteur toujours fidèle au poste) avec Thomas à la batterie, Daick et Vovott aux guitares, Swann à la basse et Wattie au chant. Le groupe bénéficie d’un son ultra puissant. (Malgré le fait que Daick ait dû troquer sa tête d’ampli défaillante avec l’équipement d’un guitariste de K-Sos) et dès les premiers riffs et le chant musclé de Wattie, le public est prévenu. Ça ne rigole pas sur scène.

Le public est prévenu : ça ne rigole pas sur scène.

Les uppercuts du dernier album The Pain, the Blood and the Sword (PBS, The Reaper, Destin criminel, Fidèle) croisent les hymnes oï (Lafayette, For my clan, I don’t give a damn) dans une set list de qualité qui pioche dans toute la discographie du groupe. Et notamment le dernier 45T en date intitulé Zonard. Bien que la salle ne soit pas remplie, le public est réceptif et scande de bon c(h)œur les refrains. Mention spéciale pour Swann, Monsieur 100.000 notes, qui est impressionnant à la basse.

Thomas introduit le morceau Escape (ceux qui savent auront apprécié) et termine trop tôt un des morceaux. (Wattie ne le loupera pas, même s’il reconnaît que Thomas a toujours une bonne excuse pour avoir toujours raison.) Tandis qu’un spectateur monte sur scène pour participer à la fête mais sans chanter comme lui suggère Wattie (il semble que le mec soit finalement muet, ce qui explique cela). Le set s’achève avec le communicatif Skinhead de circonstance, achevant encore un peu plus un public acquis à sa cause. Une bien belle soirée de punk sous toutes ses formes avec des groupes… en pleine forme.

Salutations et remerciements chaleureux à Ed, Julien, Bazile, Fred et Boule Not Scientists, Thomas et les Lion’s Law, l’accueil de l’Orange Bleue et bien entendu, à Marie pour la qualité du transport et sa gentillesse légendaire.

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