Mid WeeK Live du 23.11.2022

Mid WeeK Live du 23.11.2022

23 novembre 2022 0 Par Erwan Meunier

Le 23 novembre dernier nous passions une heure avec Deliverance. Enfin, surtout avec Étienne Sarthou, guitariste de la formation. Au programme plein d’infos sur le dernier album du groupe : « Neon Chaos In A Junk-Sick Dawn« . Pendant l’émission de nombreux incidents de connexion ont malheureusement rendu le stream difficile, voir rebutant à suivre. Après un gros nettoyage de l’enregistrement, nous sommes aujourd’hui « à peu près » capable de vous proposer un replay (presque) digne de ce nom. Bon visionnage à vous. Erwan.

Deux ans après Holocaust 26:1-46, Deliverance continue d’abolir toujours plus les frontières stylistiques et de créer une atmosphère unique entre black metal, sludge, éléments post-rock et rock psychédélique hérités des 70’s.

A PROPOS DE DELIVERANCE

   Deliverance, c’est d’abord la rencontre entre Pierre Duneau (Chant, Memories of a Dead Man) et Etienne Sarthou (Guitare, AqME/Karras). Ce dernier voyant en Pierre le personnage central avec lequel il pourra développer une expression artistique nouvelle, à la fois ancrée à ses racines, affirmée, mais aussi libre et affranchie des règles souvent imposées dans les styles de musique extrême. Un premier EP (Doomsday, please – 2013) et un premier album (CHRST – 2017) auront clairement posé et défini les contours de la personnalité du groupe dont le line-up s’est entretemps stabilisé. Sacha Février, célèbre tatoueur du Mystery Tattoo Club à la basse et Fred Quota (Batterie, BLVL) viennent solidifier l’assise du projet, désormais véritable groupe. Deliverance aborde alors l’écriture de son second album avec le sentiment d’être à l’aube d’une nouvelle ère. Si l’ADN blackmetal/sludge de Deliverance est toujours bien présent, exacerbé même par endroit, celui-ci est confronté à des éléments nouveaux de postrock, de psychédélisme Floydien voire d’indierock/electro contemporain. La boîte de Pandore est ouverte, le groupe avance, expérimente et affirme définitivement sa délivrance à l’égard des codes entre des horizons soi-disant irréconciliables. Holocaust 26:1-46 sort début 2020 et est porté aux nues par la critique. Deliverance s’est déjà fait un nom, mais freiné par la pandémie, le groupe ne pourra malheureusement pas défendre l’album sur scène (bien qu’il le fit brillement sur la Temple du Hellfest 2022). Qu’à cela ne tienne, Deliverance se lance dans l’écriture de son 3ème album avec en tête l’envie d’aller encore bien plus loin, de repousser encore ses propres limites. Neon chaos in a junk-sick dawn ouvre un nouveau chapitre ambitieux et va encore au-delà des jalons posés par son prédécesseur en créant un univers sonore unique. 

A PROPOS DE NEON CHAOS IN A JUCK-SICK DAWN

   « Neon chaos in a junk-sick dawn » : un titre énigmatique, reflet complexe d’une vision intime de l’enfer sous le prisme de l’addiction, pour un album aux multiples facettes. Puisant encore plus loin dans les origines de la musique rock, prog et psyché, Deliverance prend un malin plaisir à explorer de nouveaux horizons, notamment hérités du rock psychédélique des 70’s, tout en restant ancré à ses racines blackmetal et sludge. Neon Chaos In a Junck-Sick Dawn est une expérience sensorielle totale, un voyage immersif et filmique vers l’insondable. Pour témoin : les textes de cet album. La plupart ont été écrits durant de longues nuits d’insomnie au 4ème étage d’un immeuble, dans une pièce isolée avec une fenêtre donnant sur une ville qui semble dormir. Sont ici abordés les problèmes de santé mentale, les addictions et tentatives de désintoxication donnant naissance au « corps sans organes ». En somme, une vision intime de ce que pourrait être l’enfer, un enfer qui peut-être nous attend comme produit final de cette aventure humaine. Une œuvre jusqu’au-boutiste et enivrante.