Nouveau clip pour Sunstare,
14 avril 2022 0 Par Erwan MeunierNamlulu Di-Kud, la sentence d’Enlil.
Depuis sa création en 2013, SunStare dresse un imposant mélange de doom et de sludge fortement empreint des mythes et légendes sumériennes. Un univers fait de longues plages rythmiques et de mélodies sombres que viendra compléter Ziusudra le 13 Mai (Source Atone Records).
“Namlulu Di-Kud” est le premier extrait de ce troisième album. Un morceau illustré par deux clips, deux visions d’un même fait : la fin de l’humanité décidée par Enlil. Découvrez aujourd’hui la version Above The Gods de “Namlulu Di-Kud” et laissez-vous guider par la fureur destructrice des dieux…
Enlil, Dieu suprême parmi les dieux, ne supporte plus le bruit insupportable et incessant de l’humanité qui l’empêche de dormir. Dans sa fureur, il prend la décision de la faire disparaître. L’humanité, complaisante et crasse, ignore avec une cécité feinte que sa fin est venue et continue sa danse macabre, tournant toujours plus vite, dans une joyeuse vacuité…
“Avec cette chanson, la volonté était claire : instaurer immédiatement une ambiance pesante, la situation initiale de la trame narrative et annoncer d’entrée de jeu le grand péril de l’humanité. Dans les clips, deux visions s’opposent. La version “Above the Gods” nous soustrait à notre humanité, dans une forme d’élévation spirituelle ou de résilience. Elle nous donne à voir clairement le passé, le présent et le futur cauchemardesque qui s’approche à grand pas. Ces deux visions, bien que différentes, ne sont pourtant que les deux faces d’une même pièce, les deux réalités paradoxales d’une même engeance.“
SunStare
Ziusudra
Sortie le 13 Mai – Source Atone Records
- 01. Ziusudra
- 02. Namlulu-Di-Kud / The Sentence
- 03. Abgal / The Very Wise
- 04. Zi-Šag-Ĝal / Sauve-Vie
- 05. Uru / The Wrath, The Flood
- 06. Ganzer / The Abyss
- 07. Awîlum / L’Homme Libre
© Artwork : Elodie Wysocki, Antoine Pohu
Il y a environ 4,800 ans, l’humanité bafouillait ses premiers poèmes et ses premières épopées à travers l’écriture cunéiforme des sumériens, dans le berceau de la basse Mésopotamie. Parmi celles-ci, se trouve la légende de Gilgamesh, roi d’Uruk, injuste et cruel. Dans ce mythe, Gilgamesh rencontre dans le désert, Uta-Napishtim, un homme ayant déjà vécu mille vies. Cet homme, l’Atrahasis, le très sage, l’éternel, SunStare nous raconte son histoire, notre histoire dans Ziusudra.
“Ziusudra” (littéralement “Vie à jours étendus” donc “Immortel“), c’est l’arche de Noé avant qu’elle ne soit pillée par d’autres religions, plus modernes. Les Dieux, las de l’humanité, de sa décadence, de son bruit incessant, prirent la décision de la détruire à tout prix, afin de retrouver la paix. Épidémies, catastrophes naturelles, guerres, famines… L’être humain vit son ère se terminer dans une grande entropie : un chaos féroce. Seul Uta-Napishtim survécut sur son arche, seul, pendant des siècles.
Ce troisième album s’inscrit dans la continuité des deux autres, plus équilibré, plus varié en termes de rythmes et d’approches musicales. Chaque pulsation sonore doit marteler l’auditeur, ne pas le laisser indemne, ou en tout cas, le faire sortir différent de cette expérience. Cet album est à considérer comme un monolithe : chaque morceau étant interdépendant des autres, car chacun raconte une partie différente de cette épopée.
Ziusudra c’est accepter l’inévitable, notre mortalité, notre imperfection.
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