Une histoire de timing

Une histoire de timing

1 novembre 2021 0 Par Row Roww

Une histoire de timing…ou d’astres alignés ? Une renaissance, après des mois de pandémie et ses impacts sociaux et culturels ? Un peu de tout ça sans aucun doute…

Départ de Nancy à 08h48, arrivée à l’hôtel à 15h48, 18h48 au Centre Culturel Jean Carmet en banlieue d’Angers – ville sublime au demeurant ! – tout se goupille bien, et pour ne rien gâcher, c’est plein soleil dans le ciel et dans nos têtes avec Marie d’Emm !

Le temps de récupérer nos badges, quelques jetons et…on y est ! Toujours une histoire de timing.

Nous, Alpha, Bêta, Gamma de toutes contrées, nous serons OMÉGA Ω pendant ces deux soirées de festival, et c’est bien un public averti et spécialiste qui a répondu présent, arborant de nombreux t-shirts Hellfest, Download et autres ; tous les groupes punk, métal, trash, death et hardcore sont largement représentés…ambiance !

Le groupe qui a l’honneur de débuter est GRAND MASTER KRANG : des locaux, leur public est bien présent, ça chauffe déjà pas mal…on sent immédiatement énormément d’envie dans le public après des mois d’abstinence en termes de concerts et festivals… !

« Groupe de Thrash Crossover angevins inspiré par les pizzas, les tortues et les ninjas ! GRAND MASTER KRANG baigne sa musique au cœur de la pop culture des années 80, 90 en contrebalançant avec un son brut et efficace. »

Ils font le taf, et l’assistance commence à grossir à vue d’œil au CCJC

Vient le tour de SMASH HIT COMBO : le public est déjà très chaud, beaucoup d’envie encore, CIRCLE PIT !!!! Ça chauffe, ça hurle, ça gesticule et ça moshe grave, sans préambule…BLAM !

« Les alsaciens de SMASH HIT COMBO ont sorti en mai 2017 chez DarkTunes / Nuclear Blast leur quatrième opus intitulé « L33T », double album articulé autour d’un concept français/anglais. Les sept musiciens sont présents dans le paysage français depuis plus de dix ans et ont pour marque de fabrique un Métal empreint de Rapcore, de Nu-Métal et de Deathcore. Avec des influences telles que LIMP BIZKIT et INCUBUS, les alsaciens font preuve d’une efficacité redoutable dans leurs compositions groovy et dans l’écriture de textes engagés, dénonçant les travers de notre société actuelle tout en criant leurs rêves et leur passion pour la culture jeux-vidéos. »

SMASH HIT COMBO

J’avais pu voir ce band d’alsaciens – presque des locaux pour nous lorrains, entre potos du Grand Est – au festival VACH’ DE ROCK en 2016 sur nos terres lorraines, avec un line up légèrement différent.

Ils m’avaient laissé un souvenir très agréable, avec des réminiscences d’une certaine époque où je baignais dans le power métal, nu métal, trash, fusion, hardcore, …

Le son est lourd, entre hardcore/métal, et plus mélodique aussi, avec des gros breaks bien hip hop/rap et des parties chantées : on est bien sur les codes « Nu Métal » qui ont propulsé KORN, DEFTONES, LIMP BIZKIT, HED(PE), SPINESHANK, … et autres frenchies WATCHA, PLEYMO, AqME, ONEYED JACK & consorts sur le devant de la scène internationale…les deux chanteurs envoient grave et se renvoient la balle malicieusement, musicalement c’est fat, très technique et efficace ! Dans ta face mon gars !

Avec des références toujours sympathiques au monde du jeu vidéo au travers des différents titres, le set est très bien huilé, ça glisse et ça envoie !

Un petit « Everybody Rock Your Body » des Backstreet Boys en guise de finish, tout le monde les bras en l’air youhouuh !

Ça déconne, ça se déhanche, on rigole bien les copains, et c’est bouillant !

Pendant ce temps-là, une anecdote au niveau d’un stand bouffe, une adorable bénévole rattrape un festivalier pour lui changer la sauce de ses pâtes…ambiance toujours bon enfant, que des bons mots ici et là, des franches rigolades, et une équipe de bénévoles plus que dévouée, un altruisme et une humanité qui font énormément plaisir à voir et à ressentir…MERCI

Aaahh en voilà une chouette tête d’affiche, très humaine elle aussi ! SIDILARSEN !!

Les écrans et lights sont magnifiques, elle est belle la scène !

Ils n’ont même encore débuté leur set que déjà le mosh pit est instauré par David « Didou » le frontman…on le sait, ça va être la guerre des tranchées sur fond d’humanisme et de revendications tellement d’époque…

SIDILARSEN

« SIDILARSEN aborde l’année 2021 par le versant sombre. Plume en maître d’œuvre pour une production à l’américaine, le groupe utilise un son métal saignant, violent. Leur métal électro sort les dents et met la rage des guitares au premier plan ! »

Les nappes électro / samples sont très bons, et ajoutent définitivement une touche plus spécifique, une atmosphère…qui plonge le public dans les abîmes !

Bon, pas de doute, on est sur une pointure du genre hein !

PUNISH YOURSELF n’est pas très loin par moment, dans l’esprit contestataire, les rythmiques, les samples. Toulouse, « la ville rose », commune aux deux groupes, tiens tiens…

Pour conclure le set, « Des Milliards » reprise en chœur par toute la salle, émotion réelle, palpable, les poils piouuu… « Tant que l’Humain s’adresse à l’Homme … »

Tellement d’authenticité et de cœur, merci les mecs, c’est BEAU…

BLACK BOMB A

Après un échange dehors près d’un stand buvette avec Arno (un des deux chanteurs) particulièrement enthousiaste et tellement accessible, barbe soyeuse et casquette vissée sur la tête, les hostilités débutent.

Pas de chichi, on est pile dans le hardcore dès le démarrage du set !

« Le groupe joue une musique mêlant la rébellion du punk, l’énergie du hardcore et la puissance du thrash. La formation a su bâtir une carrière en constante progression autour de son style indémodable. La recette est d’une efficacité absolue : une section rythmique puissante et groovy, des riffs à décorner les bœufs, le tout chapeauté par 2 chants étonnants : tandis que l’un racle les tréfonds des abysses, l’autre frôle la crise d’hystérie ! »

Poun (deuxième chanteur) prend un malin plaisir à haranguer la foule, tout en escaladant les barres de son. Il est heureux, dégouline de sueur – ça se voit ! – et le public ne boude pas son plaisir devant tant de démonstration de puissance de ses acolytes et lui-même.

Le son envoie, c’est louuurd, Arno rétorque à Poun avec des cris abyssaux, d’outre-tombe, c’est la transe, ça transpire, boouuumm !

Ils maîtrisent, on sent bien les dizaines d’années à écumer les salles d’ici et d’ailleurs…

BBA satellise la salle, ça vibre et craque de partout titre après titre, la basse de Jacou nous remet tous les organes en place, on se fait reprendre de volée par la gratte de Snake, et BIM ! RV nous fracasse avec ses toms et double pédale !

Hipppsss, cette énième pinte de Punk IPA (bière locale !) descend incroyablement bien et finit de m’envoyer au 7ème ciel.

Ça y est, je suis en PLS, et…merde ! Tagada Jones commence.

TAGADA JONES

« Tagada Jones existe depuis 1993. Ces rennais s’imposent comme le fer de lance de la scène punk-hardcore française. Le groupe ne cesse de peaufiner sa musique avec des courants musicaux divers : métal, électro, hardcore, dub. Les textes sont engagés et intelligents. »

Pour ma part je reste sur l’intensité des trois groupes précédents, n’étant pas un aficionado du groupe je survole le set avec plus de distance. Des aficionados, il n’en manque pas pour ce dernier groupe de cette première soirée, et mille fois tant mieux !

Par Romain, Row Roww