“(Re)-M.A.Z.E.d”, Memories of a Dead Man

27 octobre 2020 0 Par Yom

Pour paraphraser Eddie le Quartier, qui a mieux parlé du rock en 3 minutes sur youtube que Manoeuvre dans toute sa carrière, “C’est ça MoaDM, tu peux te prendre une petite bise ou une grande claque dans la gueule, tu sais pas, c’est ça !“. Bref, en 2020, la formation postcore nous revient avec un nouvel album, “(Re)-M.A.Z.E.d” ( écho à l’EP “Mazed” de 2011), où le combo s’évertue avec talent à multiplier les ambiances et à surprendre son auditoire. Du calme à la tempête au calme..

(Re)-M.A.Z.E.d s’ouvre sur le duo énervé guitare-batterie de “Shapeshifter” et le chant death de Maya façon Arch Enemy. D’emblée MoaDM superpose les textures sonores : chant clair et chant death, les voix se font écho et se superposent, Maya passant sans peine d’un registre à l’autre.

MEMORIES OF A DEAD MAN – SHAPESHIFTER ( Official Video)

“Do you accept” est plus lent, les riffs sont lents, on pense à Tool aux premières notes puis à Alice in Chains pour la gratte et enfin à The Almighty .

“Scaring Stars” enfonce le clou avec une ambiance pesante et lancinante, le chant clair de Thierry Haibach allège à peine la chape de plomb qui pèse sur nos oreilles. Le chant de Maya se fait schizophrène sur “Hold your breathe“, tantôt death, tantôt clair, de la confession parlée au hurlement. La vie n’est pas un long fleuve tranquille avec MoaDM. Doit-on être surpris par le très dark wave “So shine” et son chant presque grégorien ? On ne devrait pas, on ne devrait plus, le groupe nous rappelle juste qu’il sait surprendre et enchainer les ambiances sans s’enfermer dans un seul son. “Ignition” (feu doux puis feu moyen puis feu doux) nous le rappelle très bien d’ailleurs.

MEMORIES OF A DEAD MAN – DO YOU ACCEPT ? ( Official Listening Video )

(Re)-M.A.Z.E.d n’est pas là pour vous faire pogoter comme des foufous, il est là pour vous faire tanguer comme un bateau ivre. “Inner shout” contredit un peu la règle avec ses passages nerveux mais le chant de Maya ne reste jamais death très longtemps et la guitare s’assagit par moments pour délivrer cette ambiance lancinante qui colle à “(Re)-M.A.Z.E.d“. “Wavelength“, au titre évocateur, confirme la donne avec le chant clair de Thierry et son rythme contemplatif et un peu deftonien.

État des lieux : MoaDM nous apporte avec “(Re)-M.A.Z.E.d” son lot d’ambiances, dominé par un rythme lent et meurtri. Les morts ont décidément de la ressource.