Freak Injection – Daddy Is The Devil
17 avril 2020Après Freak Is Fashion, un EP 4 titres, en guise d’amuse-bouche, Freak Injection embraye sur un premier album histoire de confirmer l’essai. Pour ceux qui découvriraient le groupe, la musique serait plutôt à ranger au rayon électro rock. On y retrouve diverses influences, Prodigy pour le côté dansant et punchy, mais aussi du Muse pour le côté pop qui reste, malgré un son puissant, une tendance majeure de l’album. Si on rajoute l’image, on retrouve un petit côté new wave glammour avec beaucoup de couleurs et une imagerie sexualisée outrancière et exubérante. Alors les plus blasés d’entre nous se diront sans doute : « Ok, tout ça n’est pas très nouveau ». Et il est vrai qu’on peut dire que Freak Injection évolue dans cette nouvelle vague rock reprenant le flambeau des années 80 (on observe actuellement le renouveau de la New Wave : une New New Wave ? et le Glam joue également les retours avec certains groupes). Mais si on prend un peu de recul sur l’ensemble de la scène musicale, nous parlons là d’un épiphénomène, du coup on peut tout de même se risquer à parler d’une certaine originalité.
Passées les présentations, que vaut donc ce premier album ? Et bien il est plutôt bon ! Le groupe possède quelques atouts qui font sa force. Le premier c’est la voix de Charlie Red. Et là nous ne parlerons pas de son savoir faire de chanteuse qui n’est pas à démontrer, mais de son timbre. Là-dessus, il n’y a aucune action possible, on l’a ou on ne l’a pas, ça ne se travaille pas. Charlie l’a et elle son boulot aura été d’apprendre à bien s’en servir. L’autre atout c’est la simplicité des compositions. Dans un registre plus classique rock ça aurait sûrement été un défaut, mais lorsqu’on veut faire danser la planète, savoir rester sobre c’est presque un devoir. Freak Injection l’a très bien compris, le beat reste presque toujours très remuant et les mélodies ne partent jamais dans des constructions compliquées. Tout ça donne un ensemble très efficace, qui entre assez rapidement dans la tête après quelques écoutes.
La perfection n’étant évidemment pas de ce monde, il y’a toujours un « mais » qui traîne. Au registre des regrets nous aurions aimé que le groupe pousse son grain de folie encore plus loin dans les compositions, peut-être pas autant qu’un 6:33, mais compte tenue de l’imagerie, on est en droit d’attendre encore plus d’exubérance musicale. Ici le seul titre qui en prend le chemin est Evil Raccoon Party! très théâtrale sur les couplets et un break bien déjanté.
Finalement, Freak Injection démontre avec Daddy Is The Devil que leur musique peut s’affranchir de l’image le temps d’un album à la maison. De notre côté on reste persuadé que c’est avec l’image qu’on arrive à la quintessence du groupe, nous vous invitons donc à aller vérifier ça en live une fois ces quelques titres en tête !
Titre recommandé pour le metalleux : Sex me
Titres recommandés pour les fans de Prodigy : Glitters In Hell, Monster Town, Sex Voodoo_Rock’n’roll et Freaky Doll
Mon titre préféré : Freaky Doll
Celui que j’aime le moins : Muse Maléfique Mix
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