[LIVE REPORT] NOFX / Hogwash / Blowfuse

[LIVE REPORT] NOFX / Hogwash / Blowfuse

23 août 2019 0 Par Yann Charles

Décidément ce mois d’août à Paris, au niveau concert, continue à nous offrir quelques belles surprises. Et ce soir, à L’Elysée Montmartre, c’est un nombreux public qui a répondu présent pour la venue dans la capitale de l’inclassable groupe NOFX.

Pionnier du genre Punk festif, engagé, avec un leader Fat Mike au look plus qu’improbable, provocant à souhait, accompagné des non moins allumés Eric Melvin à la guitare et El Hefe à la guitare également (mais aussi à la trompette, ou trombone) et l’incontournable Erik Sandin aux fûts. Après un Olympia quasi plein avec Prophets of Rage, c’est une salle très copieusement remplie qui a accueillie comme il se doit nos amis américains.

BLOWFUSE

Mais avant eux, deux autres groupes allaient venir se produire sur scène. On commence avec LA découverte de cette fin d’été (ou début de saison) pour moi, les barcelonais de Blowfuse.
Wouah, quelle claque !! Hyper puissants, bondissants, et musicalement un voyage à travers le punk, rock, grunge, fusion, bref tout ce que la musique compte comme styles mêlant énergie et puissance. Avec une présence de tous les instants de leur frontman, Oscar, un bassiste et un guitariste hyper remuant, mais aussi d’un batteur déchaîné, le quatuor qui nous a carrément mis notre grosse gifle de la soirée. Que c’était bon !!!

HOGWASH

Ce sont ensuite les franciliens de Hogwash et leur punk plus mélodique qui sont venus sur les planches pour nous faire partager quelques unes de leurs compos. Un anniversaire pour eux que cette présence sur les planches puisqu’ils n’étaient plus montés sur une scène depuis quelques années, et une belle fête partager avec leurs fans.

NOFX

Et voilà enfin le moment tant attendu par les spectateurs. Un panel très varié dans le public. Des jeunes, des moins jeunes, et même des plus âgés, de ceux qui ont connus le groupe à leur tout début. Des vrais fans de longue date. Et puis pour beaucoup l’occasion de les voir et les découvrir sur une scène et de partager quelques moments de folie pure avec eux.

Mais ce concert n’allait pas être de tout repos, loin de là !

Dès le premier morceau terminé, voilà la guitare, de Eric Melvin qui lâche, mais c’est même plus grave que ça car la seconde” guitare non plus ne fonctionne pas, puis ensuite les amplis, bref, ça sent pas bon du tout.
Du coup Fat Mike et El Hefe se lancent dans la dure tâche de meubler. Instrumental très punk à souhait pour commencer, puis “Eric Plays Guitar” un blues totalement improvisé avec Fat Mike en bassiste Blues/Jazz, et El Hefe qui nous envoie un solo blues de toute beauté.
Le problème de guitare s’éternisant, Fat Mike confie sa basse à Eric Melvin tandis que lui se consacre uniquement au chant. Et donc, pendant un morceau, Eric se retrouve bassiste du groupe.

Et enfin, miraculeusement, sa guitare et ses amplis refonctionnent et nous voilà reparti dans la folie NOFX. Il était temps. Un “Au Champs Elysée” de Joe Dassin viendra rassurer tout le monde, et permettre aussi au public de replonger dans ce concert. Mais voilà maintenant que Fat Mike se prend la tête avec un spectateur. On connaît le bonhomme avec ses blagues et ses provocs, mais là, on va loin avec l’interruption du titre car montée sur la scène du fameux spectateur, très rapidement intercepté par les vigiles et reconduit à l’extérieur. Belle ambiance !! Puis, les choses rentrent enfin dans l’ordre et on retrouve très vite l’énergie et la folie de leur musique énergique à souhait. On retrouve les incontournables et excellents “72 Hookers”, “I don’t Like me Anymore” ou “Bottles to the Ground” exceptionnel.

Pour conclure.

Une très belle soirée qui va peut être enfin réconcilier les salles et les organisateurs de concerts avec des programmations au mois d’Août à Paris. Car parmi ceux qui ne partent pas en vacances beaucoup aiment le rock et étaient jusque là un peu frustrés musicalement. Et puis c’est toujours un plaisir de se retrouver entre potes devant un bon concert, comme ça a été le cas ce soir.

Yann Charles