Not Scientists / Les Sheriff / Le Bal des Enragés – Le Transbordeur – 21/04/2019
24 avril 2019Samedi 21 avril 2019 . 19h . Le Transbordeur à Lyon nous ouvre ses portes pour un show qui promet d’être mouvementé.
Not Scientists :
Groupe récent né en 2013, il est composé de membres d’Uncommonmenfrommars ( Ed au chant et Thib à la basse ) et de No Guts No Glory ( La Bazile ) et Jim à la guitare.
Le concert commence alors que la salle n’est pas encore pleine. Dès le début l’influence indie rock / pop punk se ressent immédiatement. Un son de gratte mélodieux, une rythmique dynamique et, un chant parfait qui s’accorde avec l’ensemble. Not Scientists possède sa patte musicale qu’il est difficile de ranger dans une case. Le son est plus lisse que sur du punk rock traditionnel, ce qui ne plaira peut-être pas aux puristes du genre. Qu’importe. Le groupe ne cherche pas à copier ses prédécesseurs ou à se ranger dans une case. Le son ne sature pas, mais l’envie de se défouler est présente.
Le public est curieux, mais il n’est pas encore chaud, il reste attentif à l’énergie dégagée sur scène. Le quatuor n’hésite pas à communiquer avec humour avec eux, le ton est décalé, léger, mais pour autant ils font part d’un professionnalisme sans faute. Ils joueront des morceaux tels que Perfect World issus de leur dernier album nommé Golden Staples sorti en 2018, qui avait été très bien accueillit par la critique.
Loin d’être des amateurs, Not Scientists est une belle découverte en concert. À noter que même s’il s’agit d’un groupe français, ils ne chantent que dans la langue de Shakespeare.
Seule déception, un show trop court. Seulement 35 minutes. L’ambiance n’a pas eu le temps de décoller et , le public est resté statique comme s’il découvrait plus qu’il ne connaissait. Le groupe aurait pourtant mérité sa petite heure de concert dans la programmation.
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Les Sheriff :
Groupe mythique de la scène punk française, les Sheriff se forment en 1984 à Montpellier. Après une séparation en 1999, et un unique concert donné en 2012, ils se reforment finalement en 2014 et offrent même un show à la WarZone au Hellfest en 2018. Le groupe est aujourd’hui composé d’Olivier Téna au chant, Ritchie et Pat à la guitare, Seb à la batterie et Manu à la basse.
Les premières notes grondent, Panik à Daytona Beach résonne dans la salle. La salle est remplie, le public suit immédiatement. Les pogos et les slams n’attendent pas. Progressivement, d’autres morceaux (dont les plus connus) vont se suivre tels que Jouer avec le feu, 3, 2, 1 … Zero ! , A coup de batte de base-ball, Je ne suis pas menteur, pour ne citer que ceux-la.
Entre chaque morceau ils ne perdent pas de temps. L’humour est toujours présent, la passion aussi. Les Sheriff ne se reposent pas sur leurs acquis et, fournissent un show de qualité entre des musiciens puissants, et la voix plus douce du chanteur qui tranche avec un son tantôt plus rock, tantôt plus punk. Quelques personnes auront même l’audace de se mettre sur la scène malgré les barrières et la sécurité. L’un d’eux s’offrira même quelques secondes de chant avec eux avant de repartir dans le public via un slam. Le respect était présent, aussi bien d’un côté que l’autre.
Le concert se termine dans les temps pour laisser la place au prochain groupe et laisse son public chaud bouillant pour la suite des événements.
Après 21 ans sans avoir sorti d’albums, il est clair que Les Sheriff ont toujours un public fidèle. La simplicité des paroles et, leurs riffs accrocheurs font toujours un effet bœuf et, on ne tombe pas dans cette déception musicale des groupes qui se reforment des années après, mais qui n’ont plus la même patate.
Les cow-boys n’ont pas dit leur dernier mot.
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Crée en 2009, Le Bal des enragés est un groupe formé de poids lourd de la scène punk française. Composé cette année des membres de Tagada Jones ( tout le groupe ), Black Bomb A ( Poun ), Parabellum ( Xavier Mesa et Stéphane Zena ), Lofofora ( Phillus et Vincent Hernault ), Punish Yourself ( Vincent et Klodia ), Loudblast/Sinsaenum ( Stéphane Burriez ) et No One Is Innocent ( Kemar, Shanka et Poppy )
A noter que Reuno et Doudou de Lofofora qui étaient présents depuis le début ont cédé cette fois-ci leur place à ces derniers.
Le Bal à la particularité de se reformer tous les 3 ans et n’ont donc que 4 tournées à leur compteur en jouant des reprises de chansons culte de la scène punk/rock/metal … Pour fêter leurs 10 bougies sur scène, 10 dates ont été prévus cette année avec déjà quelques concerts à guichets fermé. Véritable cabaret trash, il est difficile de rester insensible à la quantité d’énergie dégagée sur scène.
Étant avant tout un groupe de live, ils ne possèdent aucun album studio mais, uniquement des albums enregistré en direct.
Le groupe s’offre un décor aux teintes burlesque avec une enseigne rétro à ampoules à l’ américaine, grand rideau rouge et, des marches lumineuses. Néanmoins, l’installation reste discrète et ne supplante pas le reste de la scène, ou le décor général de la salle.
Le show commence très fort avec Klodia de Punish Yourself qui est l’unique présence féminine de la formation et, qui ouvre le ‘ Bal ‘ par une danse. Les lumières s’éteignent.
Les premières notes de Salut à toi de Berurier Noir surgissent de l’obscurité par un son de guitare tonitruant. Niko des Tagada Jones est le premier à jouer. Et la lumière fût. Chaque membre chante tour à tour en descendant les marches, se présentant ainsi au public. Tantôt avec des voix plus chaude, plus profonde, plus raillée, ou plus limpide. Dès les premières notes l’ambiance est électrique et le public les yeux rivés sur les artistes. Il ne faudra pas longtemps avant que ne démarre les premiers pogos et slams.
Le concert s’enchaîne, chaque morceau alternant entre les musiciens et, les chanteurs des différents groupes.
Ace of spade de Motörhead, Master of puppets de Metallica, Give it Away de Red Hot Chili Pepper, La bière des Garçons bouchers, Sugar de System of a down, I love rock n’roll de Joan Jett, Cheyenne de Parabellum … Passerons tour à tour, dans une ambiance plus que survolté avec des musiciens inépuisables.
Les différents styles se ressentent, tant dans le jeu des musiciens que par la voix. Chacun apportant sa touche personnelle dans le show. Il est toujours audacieux, même pour des artistes connus de reprendre des chansons d’autres groupes mythique, la critique et l’attente y seront forcément énorme.
Vincent de Lofofora et Xavier de Parabellum nous feront même un petit solo façon Tambour du Bronx entre deux morceaux sur 2 barils recouvert de stickers.
Klodia anime régulièrement la scène par des habits tape à l’oeil et, des effets de pyrotechnie. Mention spéciale pour la tenue finale enflammée qui était de toute beauté et, qui a volé la vedette quelques instants aux autres membres.
N’oublions pas l’invité surprise de la soirée qui est venu jouer derrière les caisses de la batterie pour quelques titres. Il s’agit de Kevin Foley, celui qui a remplacé Vincent de Lofofora sur leur tournée acoustique l’année dernière. Kevin est aussi connu pour avoir joué en live en compagnie de groupes tels que Sepultura, Mumakil, Sabaton, Benighted pour ne citer que les principaux.
Finalement, les 2h30 de spectacle se déroulent sans accro et se clôture comme à son début, avec du Bérurier Noir en reprenant Vive le feu !
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Bilan :
Un sans faute pour une soirée cathartique au possible. Un grand merci aux artistes, aux ingés sons et lumière qui ont assuré (Mention spéciale pour le stroboscopique pendant les concerts qui à su se faire discret, les yeux et le cerveau disent merci.), aux organisateurs et au public pour la bonne énergie. On en redemande !
©Photos : Marc-Antoine Panda
©Textes : Jack Gabrielle Trt
Nos remerciements à Rage Tour
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