Demon Head + Magna Carta Cartel @ Les Etoiles, Paris – 05/10/2018

Demon Head + Magna Carta Cartel @ Les Etoiles, Paris – 05/10/2018

12 octobre 2018 0 Par Céline Leclere

Demon Head et Magna Carta Cartel, cela ne me disait rien : je n’avais jamais entendu parler de ces groupes, d’autant plus qu’ils jouaient dans une petite salle, repliée dans un quartier populaire de Paris. Cependant, quand j’ai appris que Martin Persner (anciennement « Omega » de Ghost) jouait dans Magna Carta Cartel, ma curiosité prit le dessus et c’était d’un pas déterminé que je me dirigeais vers Les Etoiles, salle que je ne connaissais guère.

J’ai été agréablement surprise par cette petite salle car même si la scène est exiguë, la salle en elle-même est vraiment bien aménagée : il y a de l’espace pour le public, un bar avec tables et chaises, et un grand espace pour le merch.

 

Demon Head, un groupe de heavy rock tout droit venu de Danemark, ouvre la scène à 19h30 : 5 beaux garçons aux visages androgynes s’avancent sur scène, têtes baissées. Au début très timide, le chanteur lançait des petits sourires gênés à l’audience, et parlait d’une voix très calme, presque inaudible. Puis, la musique se lança, et on commençait à entrer dans une toute autre dimension… Quelle ne fut pas ma surprise quand le chanteur se mit à chanter : ce charmant jeune homme était doté d’une voix grave et puissante. C’était un mélange de blues et de rock, avec un fort vibrato.

Les musiciens étaient comme possédés sur scène, suivant le rythme balancé de leur musique, nous emportant dans le voyage tumultueux d’une bande de jeunes rockeurs : malgré le petit espace scénique, ils ont su faire preuve d’une assez belle présence, même s’ils ont failli se rentrer dedans à plusieurs reprises (ça faisait rire le chanteur d’ailleurs) !

J’ai vraiment été charmée par la voix du chanteur et par l’aisance du guitariste lead, mais j’avoue que l’expérience Demon Head n’aurait pas été totale sans le professionnalisme dont a fait preuve la régie lumière (gros big-up aux lighteux !) : le travail au niveau de la lumière a été parfait du début jusqu’à la fin, les couleurs s’adaptant à ce que la chanson racontait. Ainsi, j’ai été transporté par les vagues multicolore du rock’n’roll : Demon Head fut une incroyable surprise, et je me demandais si Magna Carta Cartel allait pouvoir me surprendre davantage…

 

Après plus d’une demi-heure d’attente dans une salle comble, les membres de Magna Carta Cartel montrent enfin le bout de leur nez : déjà, je remarque une très belle mise-en-scène, avec le logo illuminé au fond de la scène, dans une ambiance tamisée, et le batteur qui est placé sur le coin droit de la scène afin qu’on puisse mieux le voir.

C’est un tout autre registre que Demon Head : ce groupe de musique alternative/indé/rock propose une musique très « chill », qui fait voyager également, mais plutôt dans de grandes plaines ensoleillées.

J’ai été particulièrement charmée par la douce voix claire de Martin Persner : on y retrouve bien les influences de Ghost, mais dans une ambiance beaucoup plus posée. Il a fait preuve d’une véritable aisance, communiquant et rigolant avec le public, notamment quand il voulait combler le vide pendant qu’il accordait sa guitare : « I like boys too, you know », balança-t-il à un mec du public qui lui avait exprimé ouvertement son amour.

Le guitariste lead, Niels Nielsen, faisait preuve d’un réel talent à la guitare et d’une belle présence scénique, allant chercher le public. Il était dans son monde (pas étonnant quand on sait que c’est lui qui compose et arrange la plupart des morceaux), mais il nous tendait la main pour qu’on aille le rejoindre dans cette balade musicale.

Malgré quelques petits problèmes de micro, Magna Carta Cartel a su me faire rêver l’instant d’une petite heure : certains morceaux, entièrement instrumentaux, m’ont fait voyager jusqu’aux tréfonds de l’océan (« That It’s Already Too Late To Leave »).

Cette soirée s’est donc révélée être une agréable surprise, et MCC fait carrément partie de mes coups-de-cœur en live : l’émotion était à son comble dans la salle, pas un chuchotement. Tout le monde se balançait au rythme de la musique, et fixait la scène et ses lumières : d’ailleurs, les boules de disco au centre de la pièce ont rajouté cette touche de magie supplémentaire et pour cela, on remercie Les Etoiles ! C’est donc le cœur chargé en émotion que je quittais la salle… J’espère sincèrement pouvoir les revoir prochainement, car c’est une expérience que j’ai envie de revivre et surtout, de partager, afin que nous puissions voyager tous ensemble, main dans la main…