Entretien avec Stolen Memories

4 novembre 2017 0 Par Erwan Meunier


Il y a peu, je partais à la rencontre de « Stolen Memories » pour parler de leur troisième album, sorti le 27 octobre dernier chez Dooweet. Ci-dessous l’itw !

Warm – TV : Bonjour à tous, c’est Erwan pour Warm – TV, et aujourd’hui je suis avec les « Stolen Memories » pour parler de leur troisième album « Paradox ». Messieurs, je vous laisse vous présenter.

Stolen Memories : On est donc « Stolen Memories », un groupe de Metal Progressif de la région lyonnaise. Et comme tu l’as dit, on sort notre troisième album prochainement, qui s’intitule donc « Paradox » sur le label Dooweet.

Erwan : Vous avez créé le groupe en 2007, 2010 le premier album, 2013 deuxième album, 2017 pour celui ci. Vous êtes finalement assez constant dans votre manière de travailler. Il vous faut à peu près 3 ans pour sortir un nouvel album, c’est quelque chose de récurrent chez vous. Dites nous comment ça fonctionne ?

Stolen Memories : On essaye d’être régulier, après il y a aussi plein de facteurs qui rentrent en compte. Comme toute la mise en place qu’il ya derrière avec le label, la promo, là on vient de tourner un clip. Ce sont des choses qui font qu’il y a un temps ou nous n’avons pas vraiment le pouvoir de décision. Après en ce qui concerne faire la musique, là oui on est assez constant. Si on décide vraiment de passer en mode composition, là on enchaîne et ça se passe plutôt bien.

Erwan : Comment est ce que vous fonctionnez justement sur ces périodes de composition. Est ce qu’il y en a un qui amène une ligne directrice, ou bien est ce que c’est la fusion en repet de vos diverses influences. Je sais que tous les deux vous êtes frères, vous vous pratiquez donc depuis un moment, mais comment est ce que cela se passe dans l’ensemble du groupe ?

Stolen Memories : Moi en tant que guitariste, j’amène la compo à la base, j’en fais une maquette. Je gère aussi le clavier et j’ajoute les batteries avec une boîte à rythmes. Tout ça pour que les autres aient vraiment une idée du morceau qu’on va travailler. Ensuite, eux autour de ça, créent leurs pistes, leurs arrangements, et ils subliment la compo. Et après on fait le point en repet. On adapte ce qu’on doit adapter et quand on se dit que c’est bon on passe à la suivante.

Erwan : J’imagine que vous aviez diverses formations avant, est ce que vous pouvez nous éclairer sur vos parcours avant la création de « Stolen Memories » ?

Stolen Memories : On a eu un groupe en commun avant, déjà avec le line – up, enfin le noyau dur. C’est à dire Baptiste, moi et le chanteur Najib. Ça s’appelait « Silence Abyss » à l’époque. C’est vieux hein ! J’étais minot. Mais on faisait déjà un petit peu un metal teinté prog. Moins bien fait parce qu’on avait pas le même âge et pas la même expérience. Mais c’est un peu de là que découle Stolen Memories. Ça et les albums solo qu’à fait Baptiste. Ça a été un petit peu le condensé de tout ça. Et puis bien sûr on a vieilli et il y a d’autres influences qui sont entrées en compte. Mais on s’est lancé dans le metal prog, suite à ces différentes projets. Après on a tous fait d’autres trucs, mais des choses qui n’ont rien à voir. On fait de la musique depuis qu’on est gosses, donc forcément on a eu un paquet de groupes. Averc divers expériences différentes.

Erwan : Et si vous deviez citer le nom d’un musicien qui vous a incité à pratiquer votre instrument aujourd’hui ?

Stolen 1 : Moi c’est facile, en tout cas pour la batterie, Nick Manza.

Stolen 2 : Moi je dirai Eddy Van Halen.

Erwan : Ça oriente un petit peu sur les influences que vous pouvez avoir dans vos parcours personnel.

Stolent Memories : Oui, c’est un peu quand tu entends un truc pour la première fois et que tu te dis « Ah j’aimerais bien réussir à faire çà ». C’est un peu une forme d’admiration.

Erwan : Finalement c’est l’envie de réussir à égaler quelqu’un et peut-être même un jour dépasser le quelqu’un en question ?

Stolen Memories : Oui, un peu ! Du moins pas forcément de l’égaler, mais d’arriver à faire quelque chose de similaire. Mais personnel en même temps.

Erwan : Alors le clip d’Exile est sorti en avant première. Pour l’avoir vu, je l’ai trouvé tout de même assez torturé. Alors comment c’est fait la rencontrer avec le réalisateur et la structure qui s’en est occupé. Et qui a amené quoi ? Comment êtes vous parvenu à cette symbiose entre votre musique et les gens qui sont venus faire vos images ?

Stolen : C’était déjà des connaissances à nous « Block8 » et on leur a vraiment fait confiance de A à Z. Ils ont proposé un scénario, on l’a validé. Ils nous ont montré comment ils voyaient les choses, des images du lieu du tournage, qu’on se fasse vraiment une idée des choses. Et on a donc fait confiance jusqu’au jour J où on a fait notre partie du tournage. Après on a attendu la suite. Ils nous ont proposé le premier montage. Et c’était nickel !

Erwan : Dès le premier montage, c’était bon ?

Stolen Memories : Alors après il ya eu d’autres montages, mais le premier était déjà ce qu’on voulait dans les grandes lignes.
Stolen 2 : La qualité était déjà là, après ça a plus été du peaufinage, certains plans, enfin des petits trucs. Mais l’ambiance du clip était déjà là dès le départ. Grâce aux lieux qu’ils avaient trouvé et à la qualité du scénario.

Erwan : C’est vrai que le lieu est assez surprenant, vous avez tourné où ?

Stolen Memories : On a tourné à deux endroits. A la « Rotonde » de Grigny, et la partie plus scénarisé, avec l’enfant, c’est le barrage du Gouffre de l’Enfer. C’est un barrage désafecté qui se trouve vers Saint Etienne.

Erwan : Donc là, il y a la sortie nationale de l’album le 27. Vous avez prévu quoi pour accompagner cette sortie ? Des dates qui s’annoncent, une release party ? Qu’est ce qui nous attend ?

Stolen Memories : Oui, on a une date de concert, le 24 novembre, au Warm Audio à Décines. C’est le concert qui va être charnière. On a enregistré l’album précédent là-bas. C’est à la fois un studio d’enregistrement et des locaux de répétition, c’est d’ailleurs là-bas qu’on répète. Et également une salle de concert. C’est un petit peu la maison mère pour nous sur Lyon et c’est le bon endroit pour faire le concert.

Erwan : Quand j’ai quitté Lyon, la salle exiustait déjà et j’avais eu l’occasion de voir pas mal de groupes déjà.

Stolen Memories : Ils ont fait beaucoup de travaux ces deux dernières années et la salle est plus grande qu’à l’époque, la scène aussi. Donc ça va être un bon concert de lancement.

Erwan : Et pour les parisiens ? Est ce qu’on peut espérer vous voir ?

Stolen Memories : Ah bah nous on espère venir oui. Notre manager travaille dessus actuellement. On travaille avec Christophe Sousa de Dooweet. Du coup c’est lui qui planche là-dessus. Il y a déjà des plans qui se profilent mais qui ne sont pas officielles, donc on préfère ne pas en parler pour le moment. On tente aussi des échanges de dates avec des groupes qu’on connait nous. Là on a un groupe Suisse qui vient en novembre, dans l’optique de pourquoi pas aller jouer en Suisse dans les mois qui viendront.

Stolen Memories 2 : On compte bien aussi faire des festivals et là aussi on compte sur Christophe.

Erwan : Un petit Hellfest peut être ?

Stolen Memories : Ah ça on aimarait bien, si on pouvait commencer la saison par ça, même la terminer. Même si on ne fait que celui là c’est pas grave. 9A serait une sacré pierre à l’édifice du groupe si on le faisait. Ça serait très impressionnant et une très belle opportunité. Donc oui ! Sait on jamais ?

Erwan : Et jusqu’ici quels sont vos meilleurs souvenirs de concert ? Je parle pour vous en tant que musicien, pas en tant que spectateur.

Stolen Memories 1: Le concert de la neige ! Oui celui là il est mythique. C’est un concert qu’on a fait il y a un paquet d’années. C’était il y a 5/6 ans.

Stolen Memories 2 : Celui c’est un paradoxe en fait. On avait fait une résidence dans une salle à Vénissieux.

Solen Memories 1 : C’était avant même la sortie de notre premier album. On avait même pas encore notre premier contrat.

Stolen Memories 2 : C’était en plein hiver et il y a eu une mega tempête de neige. En fait la résidence, c’était sur deux jours. Le premier jour on arrive on prépare tout nickel pour que ça se passe bien. Et au moment oùn on arrive au concert du soirs, personne n’a pu venir. On a du avoir 12 clampins quelque chose comme ça.

Stolen Memories 1 : Même le groupe qui devait jouer avant nous n’a pas pu venir. Ils ont pas réussi à atteindre la salle.

Erwan : C’est quand même paradoxale que ce concert là soit votre meilleure souvenir.

Stolen Memories 1 : On s’est éclaté vraiment.

Stolen Memories 2 : On avait tellement préparé ce show. On avait un ingé son et un ligteux qui avaient bossé pendant les deux jours. Le filage était super bien préparé. On a tout donné et c’est peut être un des soirs où on avaient le mieux joué. C’est bien dommage qu’il n’y ait eu personne, mais c’était un de nos meilleurs concerts.

Erwan : Donc l’objectif maintenant c’est de réussir à refaire ce super concert, mais avec du monde dans la salle.

Stolen Memories 1 : C’est ça, sans la neige en fait. Y a une fois aussi, il pleuvait on croyait jusqu’au dernier moment qu’on allait pas jouer.
Stolen Memories 2 : Ah oui, c’était à Vénissieux encore. Je crois que c’est Vénissieux qui craint en fait.
C’était pas au même endroit mais c’était à Vénissieux aussi, à croire qu’il y a plein de truc météorologiques qui se passent. Jusqu’au dernier moment on s’est dit « De toute façon on va pas jouer c’est mort » Du coup on est allé se poser au bar et on a bu des coups. Et puis l’organisateur vient nous chercher en nous disant que c’est à nous et là une éclaircie incroyable. Et du coup o na joué, mais on avait bu avant et on était K.O. Et on s’est éclaté aussi ! Y a vait un super son, un super jeu de lumière et grave du monde.

Erwan : Y a quand même un côté positif.

Stolen memories 1 : Oui mais quand même, on aimerait que ça se passe bien de A à Z.

Erwan : Si vous deviez donner un conseil aujourd’hui à un petit jeune qui commence dans la musique ça serait quoi ?

Stolen Memories 1 : Je dirais prends ton mal en patience. Parce que oui, il faut persister. Ça va pas se faire comme ça, autant sur ton instrument que dans ta vie de musicien, c’est un longt chemin. Mais il y a plein de belles expériences à faire. Faut vraiment être passionné et être patient !

Erwan : Le mot de la fin pour les gens qui vont découvrir cette interview ?

Stolen Memories 1 : Et bah, restez connecté, et le 27 octobre si vous avez envie de jeter une oreille un peu plus approfondi à « Paradox ». N’hésitez pas !

Erwan : N’hésitez pas non plus à passer sur le site et sur la page FB de Stolen Memories, puisque l’album est déjà en prévente et le clip est en ligne.
Les mecs, merci à vous pour le temps que vous nous avez accordé.

Stolen Memories : Merci à toi

Paradox « Stolen Memories » Tracklist :

Red Spring
The Badge

Obedience

Constant Liar

Hidden Hurt

Exile

A Second Chance

No Cure for This

Lack of Clarity

Only the Brave