Retour explosif d’AC/DC à Paris après presque dix ans d’absence
10 septembre 2024AC/DC retour à Paris
Pour célébrer son disque Power Up, sorti en 2020, le groupe de rock australien s’est produit mardi 13 août à l’Hippodrome ParisLongchamp, livrant une performance XXL de deux heures devant 80 000 personnes.
Cela fait presque dix ans que les fans attendent le retour des Australiens en France. En 2017, la mort de Malcolm Young, frère d’Angus et cofondateur du groupe, n’a fait que retarder leur venue. Trois ans plus tard, alors qu’AC/DC vient de dévoiler son disque Power Up (qui, sans surprise, s’est classé en tête des ventes dans une vingtaine de pays dès sa sortie en 2020), c’est la pandémie de coronavirus qui les prive de tournée.
Mais les fans ont bien fait d’être patients. En février dernier, Angus Young et sa bande ont finalement annoncé une tournée européenne avec une étape très attendue en France. La production Gérard Drouot, organisatrice de l’événement, avait promis que cet unique concert parisien serait leur plus grand show français. Et elle n’a pas menti. Mardi 13 août, les 80.000 chanceux qui ont décroché leur ticket pour le concert trépignaient d’impatience à l’Hippodrome ParisLongchamp de Boulogne-Billancourt.
AC/DC retour à Paris
Certains sont arrivés dès l’ouverture des portes, à 14 heures, dans l’espoir de s’emparer du meilleur emplacement pour le show prévu à 20h30. La plupart des fans arborent fièrement un teeshirt à l’effigie du groupe. D’autres se sont rués vers la boutique officielle pour s’offrir des cornes de diable rouges en plastique, clin d’œil à celles qu’Angus Young porte sur la pochette de l’album Highway To Hell, sorti en 1979.
À 20h20, dix minutes avant l’heure officielle, Angus Young et sa bande ont donné le coup d’envoi de la soirée avec leur titre If You Want Blood (You’ve Got It) (en français, «Si vous voulez du sang, vous l’aurez»). Back in Black, T.N.T., Hells Bells, Highway to Hell, Shoot to Thrill… La setlist de la soirée offre un condensé des plus grands classiques du groupe.
Évidemment, la foule connaît chaque morceau sur le bout des doigts. Si la voix de Brian Johnson, chanteur du groupe depuis la mort tragique de Bon Scott en 1980, a inévitablement pris un coup de vieux, l’énergie d’Angus Young, cofondateur en 1973, reste intacte. À 69 ans, le guitariste est une vraie pile électrique, toujours vêtu de son célèbre uniforme d’écolier.
Cheveux blancs en bataille et guitare à la main, il enchaîne les allers-retours sur scène tout en exécutant son emblématique «duckwalk», ce mouvement où il avance en sautant sur un pied tout en balançant l’autre de l’avant vers l’arrière. Un showman dans l’âme qui n’a rien perdu de son charisme et de son talent malgré le poids des années.
AC/DC retour à Paris
Après deux heures de show, le clou du spectacle : Angus Young livre un solo explosif d’une quinzaine de minutes, démontrant une fois de plus qu’il fait partie des plus grands guitaristes de rock de tous les temps. La soirée s’achève en apothéose avec For Those About to Rock (We Salute You) (en français, «Pour ceux qui s’apprêtent à rocker, nous vous saluons»), le tout accompagné d’un feu d’artifice XXL. Brian Johnson a remercié les 80.000 fans avant de quitter la scène et de disparaître des écrans géants.
De cette soirée, on retiendra la performance d’Angus Young et l’ambiance festive qui régnait dans la fosse. On oubliera rapidement la voix fatiguée de Brian Johnson. Mais une question persiste: était-ce l’annonce du grand retour d’AC/DC ou bien leur dernier au revoir ?
Une chose est sûre, après 50 ans de carrière et plus de 200 millions d’albums vendus à travers le monde, les Australiens n’ont pas perdu le goût du show.
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