Locomuerte – Parano Booster Experience

Ce 18 mai dernier se tenait une journée particulière à l’Empreinte de Savigny-Le-Temple. Le temps d’un samedi après midi la salle s’était paré des couleurs flamboyantes de Locomuerte. L’idée étant de faire une présentation , aux médias et à quelques heureux fans, de leur prochain album « Parano Booster« .

Forte de près de 15 ans d’existence, la formation « Chicano Mosh du 91 » n’a jamais autant fait parler d’elle que ces deux dernières années. En 2023 le groupe enregistre un nouvel album, « Los Classicos De Locos » (14/04/2023) composé des meilleurs morceaux de leurs deux premiers opus. L’occasion pour El Termito, arrivé au chant en 2014, de poser sa voix sur les premiers titres des Loco.

Pour ce nouvel album le groupe fait appel à Stéphane Buriez (Loudblast / Vamacara Studio) et Nico H.K (Vacamara Studio). Tout deux en chargent de la production, ainsi que de la triplette enregistrement, mix, mastering. À peine ce « best of » achevé le groupe se lance aussitôt dans l’enregistrement de « Parano Booster« . Ce même album que nous sommes venus découvrir aujourd’hui. Côté prod on retrouve donc le duo « Bubu/HK » pour cet album qui sortira le 27 septembre prochain via M&O Music Label.

Locomuerte dans ses oeuvres !

Dès le hall d’entrée on plonge dans l’ambiance. D’un côté le stand de merch du groupe, les clichés de Dwidou Photography sont de l’autre. L’univers déjanté de B91, le premier clip de cet opus, est quant à lui mis en avant sur un stand dédié. Le slip de Stéphane Buriez, un costume de clown et un assortiment de chemises bariolées à rendre fou un daltonien… Le décor est planté. Entre Las Vegas Parano et Breaking Bad, ce titre nous conte l’histoire du groupe. Des fonds d’un sous-sol du 91 aux salles de concerts de toute la France, l’aventure est folle.

Les originaux des artworks réalisés par Phil Kyle (Magnum Tattoo France) et HPB Graphic.

Locomuerte Parano Booster Experience – Sacrée journée !

Place au concert !

C’est avec le titre B91, premier single de Parano Booster que le groupe attaque le show à 14 h 30. Massés au premier rang, les quelques chanceux tirés au sort connaissent déjà l’opener presque par coeur. Entre chaque titre, NicoLoco, en quelques mots, dévoile les origines des morceaux. Après un peu plus d’une heure de show les Locomuerte remercient chaleureusement les personnes présentes.

Setlist

• B91
• Parano Booster
• Demonios
• Pura Violencia
• Nosotros
• Fumamota
• Animales
• Chupa
• Chinga tu Madre
• Plata O Plomo
• Los Narcos

C’est après une conférence de presse et la dégustation de la bière spécialement brassée pour le groupe que s’achève cette belle journée.

Restitution de la conférence de presse.

Stéphane Buriez, comment avez-vous été contacté par LocoMuerte ?

Stéphane Buriez (Loudblast, M&O Music) : Je connais LM depuis le premier album, on l’a écouté en boucle pendant notre tournée Frozen Moments, on est resté super potes depuis, on a bossé ensemble et on a produit la Brigada de los Muertos.

Nico Loco : Notre troisième album et le premier album avec El Termito.
Stéphane Buriez : On a gardé contact. On se voit aussi en dehors de la musique. Quand on est arrivé pour préparer Los Classicos de Locos (2023) on a embrayé tout de suite sur l’idée d’un deuxième album. Un album qui suivrait directement pour essayer d’avoir quelque chose de cohérent. Avec Nico HK, de Vamacara Studio, on a essayé de donner une seconde vie. En essayant d’être plus moderne tout en gardant l’essence même de ce que représente LocoMuerte. Ils arrivent avec un univers, que déjà tout le monde connaît. Vous portez tous un t-shirt ! Il y a quelque chose aussi derrière la musique. Il ne fallait pas dénaturer ça. Et je vais laisser la parole à HK.

Nico HK (Vamacara Studio) : Pour Los Classicos, quand Stéphane Buriez m’a dit tient y a les LM, est-ce que ça t’intéresse ? Forcément j’ai dit oui. Et tu m’as expliqué le concept de refaire les titres de façon actuelle puis d’envoyer sur un nouvel album. J’ai trouvé ça hyper intéressant, déjà moi de mon point de vu en tant que ingé son, ça me permettait de me projeter.

NicoLoco il a appris à découvrir ma douce voix… avec l’oreille gauche surtout !

H.K Krauss

Premier album, on a appris à se connaître, ça a été une franche découverte. Et sur le deuxième album ça a été super fluide. On s’est bien marré, et je suis très content du résultat. Je suis très content de voir les garçons très contents. Et j’ai hâte que l’album sorte pour voir aussi le public, très content.

Stéphane Buriez : S’il n’y avait pas eu la relecture des anciens morceaux avec Los Classicos, qui a permis de lisser le travail qu’on a fait sur le nouvel album, ça aurait été plus contraignant. En fait sur le nouvel album, tout a été facile. Le son on l’a trouvé trouvé tout de suite. La direction artistique était déjà existante, ça a été facile de rentrer « des ronds dans des carrés ».

Nico Loco : c’était une stratégie qu’on a voulu avoir avec Steph, quand on a voulu relancer LM à fond. Steph disait : « Il y a plein de morceaux qui défoncent. Ça serait cool pour relancer le groupe. Relancer des tournées un peu comme l’avait fait Suicidal Tendencies. » Ça nous a fait une sorte de warm-up, avec le son authentique. Ça nous a permis de nous lancer pour Parano Booster. On avait déjà enregistré tous les morceaux dans les meilleures conditions. Le public nous a découvert sur scène. C’était un super tremplin et on a vraiment apprécié de bosser avec les 2.

Stéphane Buriez : je vais ajouter qu’on a quasiment enregistré et mixé les 2 albums « cul à cul ». On est resté sur la même énergie.

Nico Loco : on a énormément travaillé sur Parano Booster, c’est un de nos albums le plus abouti.
Le premier album, on l’avait bossé dans une MJC en 4 jours. Là, on a fait un gros travail avec El Termito sur le chant. C’est un p* de chanteur !

HK a vraiment respecté la sauce LM, il a apporté ses idées, il a dit El Termito, c’est une boule d’énergie,
Je ne vais pas le coller derrière un micro, je vais lui donner un micro-main. et dans la cabine il se roulait par terre.

El Termito : et ça balance les dossiers !

Nico HK : j’étais à la Maroquinerie (juin 2023) et quand je vous ai vu sur scène, je me suis dit, faut garder cette « tarte qu’on se prend dans la tronche ». Y a quand même un challenge pour retransmettre l’énergie d’un groupe sur CD…

El Mitcho : mission accomplie !

Nico Loco : L’idée c’était de garder le son de batterie live.
Nico HK : Aujourd’hui quand on écoute des albums de Métal, y a de moins en moins de vraies batteries,. C’est très produit. Sur l’album de LM ça ne l’est quasiment pas, c’est El Floco, « moustachuuu », qu’on entend.

Comment vous gérez ces quatre piles électriques ?

Stéphane Buriez : Je leur dis « fermez-la ne parlez pas tous en même temps »

El Termito : là on est plutôt sages hein ?

Gornoss : avec un calmant ! LM c’est un groupe, quand on les voit pour la première fois on se dit… »c’est quoi ces mecs qui crient partout »… Je disais à HK, c’est un peu le « collège fou fou fou » pour ceux qui ont la réf. Mais en fait Nico Loco et moi on s’est connu il y a plus de 20 ans. Je ne vous dis pas non plus où ni ce qu’on a fait… On a été présenté par un ami commun. J’ai découvert LM, ce n’était pas trop ma came…et j’ai vu. Avant de voir un groupe, j’ai vu des mecs, des bonhommes, des mecs qui ne jugent pas, des mecs qui sont ensemble. Si tu rencontres des gens qui font la gueule toute la journée, sûr que tu vas faire la gueule aussi, mais si tu rencontres quelqu’un qui est souriant, qui te dit merci…ta journée elle est mieux engagée…
Ces mecs-là sont comme ça, ils dégagent une espèce d’humilité. Oui je le dis et j’assume, vous vous mettez à genoux devant d’autres groupes qui se la racontent plus que vous. Et je voulais faire une petite parenthèse, bravo pour la prod, c’est la meilleure production depuis que vous existez !

Stéphane Buriez : c’était ce qu’on s’était fixé, c’était là où ils étaient dans notre tête.

NicoLoco : on a beaucoup appris en studio, parce que si tu te plantes sur scène tu fais une grimace, ça passe… Mais là en studio, impossible. C’est à la fois impressionnant et formateur. Tu mets ton ego de côté, c’est ce qu’il faut aussi faire dans la vie…

Moustachu (El Floco) a fait des parties de batterie complètement dingues. C’est marrant parce que lui c’est un mec hyper humble. Avant de rentrer en studio il disait « P* je vais rentrer en studio, je vais enregistrer avec Stéphane, son batteur c’est Hervé Coquerel, j’espère qu’il ne va pas me descendre » Stéphane a été super heureux de son jeu…

Stéphane Buriez : il a plié sa batterie en 2 jours et demi, bravo Moustachu !

Gornoss : Pour terminer et répondre à la question, en fait ils sont humbles, ils sont pros, ils sont efficaces et ils sont adorables, turbulents mais adorables et concentrés.

Nico HK : Pour les non-musiciens, le studio c’est vraiment pas un moment agréable, c’est des heures et des heures de concentration, de détails. Et c’est vrai que plusieurs fois Nico, était à côté de moi et il gueulait (imitation de Nico Loco). Je lui ai dit : « MAIS FERME TA G ! C’est sorti tout seul« .

Est-ce que la HellStage (Hellfest 2O23) et la Boule Noire (novembre 2023), ça a été un booster pour le groupe ?

C’est deux mondes différents, quand on commence à bosser, y’a un switch qui se fait. Ok on s’est marré, maintenant on va bosser et 10mn après, ça recommence à déconner !

Nico Loco : Carrément !

El Termito : ça a été le Mennecy Metal Fest avant (septembre 2022).

Nico Loco : on a essayé de mettre les bouchées doubles. On s’est toujours vachement investis, mais avec notre vie pro et familiale, on n’avait pas le temps de faire de la promo. Aujourd’hui, t’as beau avoir le meilleur groupe possible, si personne ne sait que t’existes… Et pour ça faut du temps et de l’argent. Moi j’ai décidé d’arrêter de travailler. Mon projet c’était de faire LocoMuerte. Avec les gars on s’est dit on va le faire. Ils ont tous marché, ils tous eu envie de vivre cette aventure, on s’y est tous mis, à quatre, à fond…

El Mitcho : Moi je tiens à dire que Nico manage le groupe et depuis qu’il le manage, c’est devenu son bébé. Il donne 300% de son temps et de son énergie pour faire avancer le truc et ça porte ses fruits. Ça a commencé donc au Mennecy Metal Fest, puis y a eu un effet boule de neige. Stéphane Labas de l’Empreinte nous a proposé de faire la première partie de The Exploited et ça a été un enchaînement. C’est le meilleur line-up qu’on ait eu depuis 2009. On est quatre frérots, c’est une histoire d’amitié profonde, musicalement on s’entend très bien, humainement aussi, et c’est très rare car c’est vraiment sincère.

Nico Loco : Ça a été déterminant pour cette date à l’Empreinte ! Stéphane nous a permis de faire la première partie de The Rise of the Northstar. On voulait aussi remercier Laurent Boussignac, grâce à lui on a fait la première partie de Mass Hysteria. Grâce à Steph on a fait le Hellfest OFF. Il y a eu un monde de malade. Voir LM sur scène, c’est ce qu’il faut. Et par rapport à Mitch, on parlait de cette longue amitié, moi j’ai toujours été fan de ce gars, c’est LE guitariste absolu, de thrash. J’ai toujours voulu qu’il soit là sur scène à vous faire des P de riffs, plutôt que de pousser des caisses. Ce gars-là est fait pour être sur scène.
 
A partir de quand vous allez jouer les nouveaux titres sur scène ?

 El Termito : Bonne question… ! Parano Booster, on l’aime beaucoup, il sort le 21 juin, donc on peut le jouer à partir du 22 juin, B91 aussi et pour le Mennecy Metal Fest on pourra entendre les 3 singles des 3 premiers clips. Et on a vraiment très hâte !

Nico Loco : on va faire dans l’ordre, le 21 juin sortie de Parano Booster. 13 septembre, sortie de Demonios et on se rapproche de la sortie de l’album (27 septembre) avec M&O.

D’ailleurs on n’a pas remercié Alex de M&O.

À la fin de l’été, on va faire le Festival 666, où on va jouer après Testament. c’était un défi, c’est un rêve parce qu’on est tous des fans. On va déjà mettre des nouveaux morceaux et puis le 27 septembre, date de la sortie de l’album, avec Black Bomb A, et journée dédicace à Gilbert Jeune à St Michel…

Je vais revenir un peu à la musique…on a l’impression qu’il y a une évolution au niveau des compo…Est-ce que c’est pas un peu compliqué de faire évoluer les compo en enregistrant les deux albums à la suite ?

Stéphane Buriez : Les anciens morceaux, on n’y a pas touché. On a proposé une autre forme. C’est facile de bosser sur LM. On a juste à booster ce qu’ils amènent.  Los Classicos, c’était une mise en bouche. Pour le Parano Booster on savait où on voulait aller et ils le savaient aussi. Ça n’a pas été très compliqué, c’était de l’ornement.

Nico Loco : On a gardé la même recette, au niveau des groove et de la partie de chant où El Termito a vraiment des capacités énormes. On a développé ce côté reggaeton. Et El Floco il a amené un truc énorme. Il est capable de faire face à des morceaux speed…

El Floco : Moi je me suis greffé, j’ai eu des directives très claires pour bosser…

Fin de retranscription

Locomuerte sera en concert à La Boule Noire le 27 septembre prochain, jour de la sortie de Parano Booster, en première partie de Dagoba et Black Bomb A.

Locomuerte l’a annoncé