Le soleil de retour pour cette troisième journée du Motocultor 2023

Le soleil de retour pour cette troisième journée du Motocultor 2023

10 novembre 2023 0 Par Erwan Meunier

Motocultor 2023 samedi 19 août : Troisième journée de Motocultor, et il faut bien reconnaître qu’on n’a plus 20 ans. Et ça commence à picoter gentiment dans les mollets au début de ce samedi 19 août. La journée débute sous les « meilleures effluves ». On a droit aux lives successifs de Rectal Smegma, sur la Dave Mustage, suivi de celui de Brutal Sphincter sur la Supositor.

Côté poésie pour le début de journée, on repassera, mais les sourires sont là et le public nombreux à répondre présent à ce défouloir goregrind en deux actes. Mention spéciale au circle pit qui aura englobé toute la régie son de la Supositor pour ce qui s’est transformé en footing matinal pour quelques uns. 

Sylvaine – Massey Ferguscène

Je n’assiste qu’à une brève partie du set de Sylvaine. La norvégienne d’origine évolue dans un registre entre Folk et Post-Black. Voix éthérées et screams démoniaques se mêlent dans une fluidité technique indéniable et la Massey Ferguscène entière se laisse porter par le flux des titres qui se succèdent. Ayant pris le voyage en route je n’y accroche pas forcément. J’ajoute un artiste à ma liste “à voir en salle”.

Not Scientists – Bruce Dickinsen

Dès la fin du set je retourne sous la Bruce Dickinscène pour le concert de Not Scientists. Pour le coup avec eux c’est tout l’inverse, je connais le groupe en “petite salle”. Et je vais les découvrir en version festival. C’est un vent d’air frais qui va souffler sous le barnum, la New-Wave Punk du quatuor ayant réussi à remplir l’espace. Nous sommes nombreux à être présents au rendez-vous et dès les premières notes de Push, je me laisse emporter.

Ici pas de fioriture, les 4 garçons envoient tout sans compter. Et ça se ressent dans la réaction du public présent. Un concert de Not Scientists c’est une communion informelle entre le groupe et son public. Le set passe à une vitesse folle à peine entrecoupé d’un “Notre dernière fois au Motocultor, on a eu un circle-pit sur ce morceau, si vous voulez y aller c’est maintenant”, lancé par un Ed tout sourire juste avant d’entamer Paper Crown. Et ça fonctionne plutôt bien puisque lance une partie de la foule dans une série de rotations qui soulève la poussière sous la Dickinscène

En repartant vers l’espace presse, j’aperçois et entends les dernières notes du set de T.T.T (Tribute To Thrash). Je ne les aurai donc pas vus malgré une interview avec eux un peu plus tard dans la journée.

Akiavel – Suppositor Stage – Motocultor 2023 samedi 19 août

Bleed From Within – Dave Mustage

Sortilege – Massey Ferguscène

C’est avec beaucoup de nostalgie que j’assiste au concert de Sortilège qui a bercé mon adolescence dans les années 80/90 avec des groupes comme Satan Jokers, Warning, Blasphème, Hight Power, ADX, H Bomb, Attentat Rock, Vulcain, … et tant d’autres.

Sortilège jouera en majorité les titres de son dernier album Apocalypso, le public est conquis et ce avant même que les musiciens ne montent sur scène, scandant le nom du groupe. Le chant de Christian « Zouille » Augustin est parfait et Bruno Ramos à la guitare (ex Manigance) enchaine de superbes solos.

Motocultor 2023 samedi 19 août

Dog Eat Dog

Je grignote un morceau avant de partir pour la série d’interviews prévues ce jour. Ce n’est qu’au moment du passage de Dog Eat Dog que je reviens devant les concerts. Le groupe n’a pas sorti de nouvel album depuis le “Walk With Me” de 2006 chez Nuclear Blast. Pour en avoir discuté un peu avec John Connor (chant) pendant notre entretien, le groupe a sorti quelques singles préfigurant l’arrivée d’un nouvel album “Free Radicals”. (L’album est sorti entre temps le 20 octobre dernier sur le label Metalville). On y aura droit bien sûr pendant leur set qui se compose évidemment principalement des tubes qui ont marqué mon “adulescence”. J’aurais bien pris plaisir à revivre un moment cette période en hochant la tête en rythme sur Step Right In, mais mon rendez-vous avec Akiavel approche à grand pas.

Brutus – Dave Mustage

Sodom – Dave Mustage

Je retourne devant les concerts au moment de faire un choix Sodom ou Ludwig ? Ludwig / Sodom ? Je décide de commencer par Sodom. Choix porté par la facilité puisque la sortie de l’espace presse donne presque directement sur la Dave Mustage.

Je n’ai jamais été un grand fan de Sodom mais force est de reconnaître que ça tabasse sa maman sans prendre de gants en live. Puisant dans leur imposante discographie le groupe alterne des classiques avec quelques compositions plus récentes ne jouant qu’un titre de Genesis XIX, Sodom & Gomorrah.

Ludwig Von 88

Je rejoins à mi-set la Bruce Dickinscène prendre un peu la température du côté de Ludwig von 88. Si le groupe a pris quelques rides, leur “punk approximatif” est toujours aussi réjouissant. Il semble les quelques crêtes présentes sur le festival se soient données rendez-vous devant le cirque délirant et sarcastique que les Ludwig distillent à chacun de leurs concerts.

La transition Sodom / Ludwig, Ludwig / Watain est tout de même un peu particulière. 

Watain – Suppositor Stage

Qu’on aime ou pas le black des suédois de Watain, la mise en scène est à voir au moins une fois. Crucifix renversé, crânes et maquillages des musiciens, tout concourt à nous plonger dans une messe des plus noires et malsaines. D’une torche lancée dans la foule jusqu’à la révérence finale, le groupe nous délivre ce qu’il sait faire de mieux, le show.

The Toy Dolls

The Toy Dolls jouent en même temps que Bullet For My Valentine. Vu qu’ils sont sur le chemin je m’arrête d’abord au niveau de la Bruce Dickinscène, qui là encore ne concentre pas le gros du public de la soirée. 

Je portais encore des couches quand les anglais se sont formés. Seul rescapé des “pères fondateurs” du groupe, Michael “Olga” Algar fait le show depuis 44 ans. Je prends un peu de recul pour apprécier une vue plus large du show des anglais. Nos “vieux” punks en ont encore sous les rangers. Et The Toy Dolls de belles heures de live encore devant eux.

Bullet For My Valentine

Je poursuis ma route pour rejoindre la foule devant le set de Bullet For My Valentine qui fait le show. Le moins qu’on puisse dire c’est que les anglais ont réussi à rameuter une belle partie du public de cette journée. Des 4 jours entiers je pense que c’est la plus grosse foule amassée devant la Dave Mustage qu’il m’ait été donné de voir.

Je dois admettre que je suis totalement passé à côté du “phénomène” Bullet… Et ne toujours pas comprendre pourquoi le groupe suscite un tel engouement. Les anglais font le show, c’est très pro, presque trop. On a quelquefois évoqué devant moi l’inconstance du chant de Matt Tuck. Visiblement on serait plutôt dans une phase de creux ce soir. Ce qui évidemment ne contribue pas à freiner la chute de ma curiosité musicale. Je pars encore une fois avant la fin du set. Sous la Massey Ferguscène ça commence à se remplir doucement en prévision du set d’Amenra.

Amenra – Massey Ferguscène

Je n’ai pas vu les Belges en live depuis la sortie de De Doorn (2022). Si j’en juge aux remarques ça et là, le set de ce soir est sans surprise. À l’instar du public présent je me laisse un moment porter par la lancinante complainte des guitares, mais l’ambiance dépressive globale me refroidit. Je rejoins Thierry peu après et nous décidons de rejoindre notre logement pour une nuit de repos afin de mieux affronter la journée du dimanche.

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© Crédits photos Thierry Bouriat.

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