October Mist et Tsar, tout premier report de Thomas et Rémi pour Warm TV

20 juillet 2023 0 Par Thomas-M Toure

Ce soir nous avons rendez-vous, mon compère et moi, pour notre premier concert au studio Rimshot à Carquefou. Ce non loin des terres de l’incontournable Hellfest. Au programme, deux petits groupes Nantais possédant chacun un univers sonore distinct mais que nous ne connaissons pas encore vraiment. Toutefois, les quelques morceaux écoutés en prévision laissent présager une soirée riche en son.

October Mist

Le premier groupe de la soirée, October Mist, est un quatuor qui devrait ravir les amateurs de gros riffs sur fond de fuzz. Dans l’attente du début du premier set, une musique au clavier intrigante, pouvant faire penser à l’introduction d’un conte interpelle nos oreilles.


Le frontman lance alors un premier appel au public, l’invitant à se rapprocher, et au travers d’une petite introduction l’invite à se laisser happer et guider dans un univers de mystère. Une brume chargée de mythes et légendes, celle d’October Mist.

La première chanson démarre sur un bon gros riff bien gras. Elle est présente sur la démo du groupe disponible sur Bandcamp et s’intitule : The Mist. Un bon Stoner comme on les aime, alliant puissance et groove. Une bonne raison de laisser sa tête effectuer le bon vieux va et vient rituel de tout Headbanger qui se respecte.


S’en suivent trois autres morceaux alliant passages bluesy bien sympathiques, des riffs bien lourds, et autres séquences instrumentales ‘‘Kyussienne’’ du plus bel effet. Ainsi que quelques interludes narrés par le frontman. Et destinées à entraîner toujours un peu plus le public dans l’univers onirique du groupe.


Le temps file à toute allure au gré des headbangs réguliers lorsque sonne une seconde chanson issue de la démo du groupe, Demon Barber. Celle-ci démarre plus calmement et se démarque des autres chansons jouées jusque-là, de part le chant clair et l’excellent timbre aigu du frontman.


Arrive enfin la dernière chanson du set, Paperfiend, également présente sur la démo du groupe pour un dernier headbang en compagnie d’October Mist.

Diaporama October Mist

Tsar

Le deuxième et dernier groupe de la soirée est le groupe nommé Tsar, qui devrait étonner nos oreilles avec un style porté sur la fusion. Telle une véritable tête d’affiche de la soirée, le groupe a ramené avec lui une bonne partie du public présent ce soir pour une dernière date avant de réaliser leur toute première prestation au Hellfest.

Ils joueront en effet le jeudi 17/06 sur la scène du Hellcity. Une scène où bon nombre de groupes encore méconnus ont une occasion de se montrer au plus grand nombre, du fait de la position de celle-ci sur le site, véritable porte d’entrée vers l’ “Enfer”.

De la même façon que pour October Mist, une musique d’introduction sonne l’appel pour le public. Celle-ci est néanmoins beaucoup plus sombre, ténébreuse. Elle est accompagnée d’une voix au ton plus grave et sérieux, indiquant aux adeptes qu’une cérémonie est sur le point de débuter.

Sur scène, les musiciens sont déjà présents, arborant tous un maquillage sombre et un costume. Tandis que la voix poursuit son office, une silhouette encapuchonnée s’approche doucement de la scène. On m’indique qu’il s’agit du Baron, frontman de Tsar.

On oscille entre plusieurs états, de douceur à puissance, de puissance à agressivité

Alors que la musique d’intro s’estompe à peine, le premier riff de guitare de Blow, titre initial de ‘‘Acte 1’’, premier album du groupe, retentit soudain. Ceci permettant au Baron de rejeter son capuchon et de nous dévoiler son visage nacré de blanc. Ce morceau possède une bonne énergie, avec des séquences tendant selon moi vers plusieurs styles musicaux, dont le Southern Rock.

Le second morceau de ce set, Crown Me, enchaîne sans transition mais toutefois très calmement, aussi bien musicalement sur un tempo plutôt lent, que vocalement. Plus le titre avance et plus l’on oscille entre plusieurs états, de douceur à puissance, de puissance à agressivité. On ne peut en tout cas pas douter que le Baron a de la voix sous le capot, et sait s’en servir.

“En lançant son micro dans les airs tel un bilboquet sonore”

Petit aparté sur ce frontman, qui occupe particulièrement bien son poste tant de manière vocale que purement scénique, en bougeant lui-même constamment. Et se rapprochant sans cesse de ses zikos ou en lançant son micro dans les airs tel un bilboquet sonore.

Les titres suivants poursuivent la lignée des deux premiers morceaux, passant sans cesse par des périodes de calme (Some People), ou encore purement instrumentale avec un Interlude (oui c’est bien le titre du morceau), durant lequel le baron laissera de côté la scène pour laisser le champ libre à ses musiciens afin d’emmener le public vers de nouvelles sonorités, à la fois aériennes et entêtantes.

Ce temps loin de la scène servira au Baron à se rafraîchir d’une part, mais surtout lui servira d’autre part à mener une quête visant à recruter de nouveaux adeptes de Tsar. Ceci en les soudoyant, via une offrande liquide au goût très houblonné. À consommer exclusivement dans un récipient qu’il nommera lui-même le “Calice Sacré”, honorant d’un même coup une union symbolique avec ses nouveaux Fidèles.

Le bassiste nous montre l’étendue de son savoir-faire

S’en suivent deux morceaux beaucoup plus groovy que les titres entendus jusque là. Parmi ceux-ci, Jiggle Up, également présent dans leur album. Mais aussi un titre que le Baron annoncera comme étant un inédit. Toujours est-il que durant ces morceaux, le bassiste nous montre l’étendue de son savoir-faire.

Nous arrivons au terme d’un set mené d’une main de maître, avec le titre Fear of Tomorow qui semble être le final habituel du groupe. Ce dernier titre est profondément marqué d’une empreinte sonore ‘‘Fusion’’, faisant immédiatement penser, au départ du moins, aux classiques du genre tels que Rage Against the Machine, Audioslave et consort.

Mais plus le morceau avance et plus la formation montre qu’elle a pu faire de ce style le sien, faisant appel à toutes les qualité musicales de ses membres. Je me dois de mentionner spécialement le guitariste soliste qui nous balance du solo de fou furieux agrémenté de séquences de tapping à tomber. À tel point que le public réclamera un ultime morceau. Que Tsar ne manquera pas de fournir pour notre plus grand plaisir.

Pour conclure, nous avons eu droit ce soir à deux excellents groupes, très différents du point de vue du style mais parfaitement complémentaires dans la manière de balancer du gros son. Je ne peux que vous recommander d’aller écouter ce qu’ils font et si possible d’aller les découvrir en live.

Diaporama Tsar

Texte : Thomas-M Touré & Photographies : Remi G Photographie

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