Weight Of The False Self

À l’occasion de la sortie de leur 8e album studio, Weight Of The False Self, nous avons pu poser quelques questions à Wayne Lozinak (guitare). Ici nul besoin de tare pour ajuster la balance, Hatebreed pèse toujours un bon poids dans le paysage hardcore après plus de 26 ans de carrière. (Propos recueillis par Babass The PedalBass.)

Votre huitième album, Weight Of The False Self, est disponible depuis Novembre 2020, peut-on le décrire comme un des plus efficaces et des plus mémorables de votre carrière?

Je pense bien oui….C’est une très bonne description, je crois que je ne pourrai pas dire mieux ! Weight Of The False Self est un album en lien avec notre monde actuel, très personnel. Quand on voit ce qui se passe de nos jours, notamment aux États-Unis, c’est vraiment triste… Cet album décrit vraiment ce que nous ressentons.

Il faut dire qu’après plus de 20ans de carrière, Hatebreed est ancré dans la scène Metal-Hardcore… Votre son est un leitmotiv dans la composition de cet album?

Franchement, nous ne faisons pas attention à « ce qui fait Hatebreed » ou à ce que nous avons fait par le passé… Nous nous contentons simplement de faire un bon album qui plaira aux fans tout en véhiculant un message positif. Après, nous ne voulons pas nous éloigner de notre son d’origine, on le remarquera avec cet album. Nous avons juste travaillé davantage sur les guitares afin que ce soit plus lourd, plus technique. Beaucoup de groupes évoluent avec leur époque mais perdent leurs fans originels, je ne veux pas que ce soit notre cas.

Tu sais, nous ne sommes pas comme ces “rockstars” imbues d’elles-mêmes…

Wayne Lozinak – 2020

Le lien avec vos fans est important ?

Bien sûr ! C’est important pour nous de passer un maximum de temps avec nos fans. C’est grâce à eux si l’on existe, nous leur devons beaucoup. Nous essayons donc de le leur rendre le plus souvent possible, de garder coûte que coûte cette connexion…Tu sais, nous ne sommes pas comme ces “rockstars” imbues d’elles-mêmes…

Que penses-tu des fans européens, d’ailleurs ?

Je pense que les fans ici sont vraiment dans notre musique, ils se lâchent complètement, c’est géant ! Quand je suis revenu dans le groupe, l’un des premiers shows que l’on a fait en Europe était le Download England en 2009, et il y avait genre 18 000 personnes qui criaient “GO CRAY”, c’était absolument dingue !!! C’est très représentatif, d’autant plus quand on voit que certains fans viennent de loin pour nous voir…

Vous êtes un groupe de Live et pourtant, vous n’avez sorti qu’un DVD…Pourquoi ?

Je ne sais pas. J’adorerai en faire un autre. Peut-être nous le feront un jour, peut-être nous avons déjà un dans les tuyaux, je ne sais pas trop. C’est Jamey qui gère tout ce qui est enregistrements….Mais si tu as le Special Edition de l’album Hatebreed, tu trouvera le DVD Bonus des lives Wacken 2008 et Download 2009. En tout cas, si l’on tourne de nouveau, j’aimerais bien en refaire un.

Il est vrai que la crise sanitaire n’arrange pas les choses pour ce qui est des concerts…

Tout à fait ! Nous avons eu de la chance, car l’album a été enregistré avant tout ça… Mais j’espère que tout reviendra à la normale. Car bon, les livestreams et concerts assis, je ne pense pas que ce soit notre truc…

La Breedbrew, une bière 100% Hatebreed

Vous avez aussi brassé votre bière “Breedbrew” . C’est Jamey qui en a eu l’idée ?

(Rires) Alors non, pas sur ce coup, car Jamey est le seul du groupe à ne pas boire d’alcool. Non, en fait, on se demandait ce que nous pouvions faire pendant la pandémie. Et Chris, notre bassiste, nous a dit qu’il avait quelques contacts pour brasser notre propre bière. On s’est dit “pourquoi pas ?!”. Nous avons sorti un tirage très limité par contre, car la Breedbrew est brassée et embouteillée par nos soins. Je pense que pour Jamey, on fera peut-être une bière sans alcool (Rires).