Aleister – No way Out
24 février 2020 0 Par Erwan MeunierLorsque l’on entend « Aleister » et que l’on est adepte de métal, on pense forcément au célèbre occultiste Aleister Crowley (1875-1947) qui inspira Anton Lavey et son église de Satan. Pourtant, il s’agit également d’un groupe de thrash originaire de Bourgogne Franche Comté formé en 1987. Avec un premier album, Tribal Tech, enregistré en Allemagne et sorti en 1994, Aleister n’est malheureusement pas la formation la plus prolixe du pays puisqu’elle sort seulement, via M&O Music, son deuxième opus No Way Out. Alors que le groupe vient de sortir une nouvelle vidéo pour le titre « Slave », c’est avec plaisir que l’on a pu découvrir le nouvel effort du groupe.
Dès les premières secondes, l’impression que l’écoute sera agréable gagne. Les intentions du combo sont claires. Même si l’ombre de certains groupes californiens plane parfois sur les compositions, il s’agit d’être direct afin de proposer un thrash moderne qui leur est propre. Sans être dans une simple recherche de rapidité qui a fait le succès du genre il y plusieurs décennies, Aleister accentue le côté groovy du style (« Slave », « Bastard 2.0 ») et se veut parfois lourd (« Primary »). D’ailleurs, la dimension compacte et massive des chansons est perpétuellement renforcée par la voix grasse et hargneuse du chanteur.
Sans aucun doute, on se laisse facilement porter par les riffs proposés par Aleister. Néanmoins, il faut attendre le quatrième titre, « Straighten Up », pour que la musique accroche véritablement l’oreille et ne retiennent l’attention si le thrash n’est pas votre genre de prédilection. Quelques lignes mélodiques interprétées par les six cordes et une basse mise à l’honneur contrastent avec l’aspect rouleau compresseur du morceau. Le titre se dégage alors de l’ensemble pour apparaître, sans conteste, comme l’un des plus forts du disque…
Au final, No Way Out s’avère être un agréable album de thrash moderne. Grâce à une musique rentre dedans, Aleister affirme son identité et propose des idées agréables. Sans renier l’efficacité de certaines chansons qui délieront des nuques en concert, on regrettera néanmoins la courte durée de ce second album. Avec sept titres pour un peu plus de trente minutes, quelques chansons supplémentaires n’auraient pas gâché notre plaisir ! En espérant de pas avoir à patienter un nouveau quart de siècle pour les réentendre avec un nouveau disque !
À écouter : « Straighten Up », « Bastard 2.0 », « I Feel Myself ».
Aleister – No Way Out
M&O Music.