LEPROUS et contre tous !
29 novembre 2019 0 Par Pauline UzanPitfalls dans tes balls !
Vous l’attendiez ? Elle est là.
Vous ne l’attendiez pas ? Elle vous surprend !
J’ai nommé la chronique du CD Pitfalls du groupe norvégien Leprous qui était en concert au Cabaret Sauvage le 12 novembre à Paris.
Je commence directement en disant que c’est mon coup de coeur de cette année. Je ne connaissais pas le groupe avant ce sixième opus et je dois dire que cette découverte m’a bluffé.
On balance entre pop épique et metal incantatoire.
Si l’on parle en premier lieu du livret physique, c’est qualitatif. Tout est en noir et blanc, on y trouve des photos du groupe issues de leur tournage de clips, des images assez sombres de paysages enchantés et les paroles de ce sixième CD.
La première chanson “Below” démontre les talents lyriques du chanteur Elnar Solberg, la batterie est lente mais précise, les claviers résonnent. On pourrait s’attendre à une petite entrée en matière symphonique. Que nenni, la voix résonne déjà dans cette aubade ! Et on espère vraiment que cette chanson va durer toute la vie tant elle est prenante.
La deuxième tend à nous submerger d’émotions, le nom “I lose hope” annonce la couleur et va assez bien avec la troisième qui continue sur une ambiance assez posée. Du coup, cela peut faire penser que l’album tout entier sera sur cette dynamique (et là non encore.. Leprous nous réserve beaucoup de surprises).
Les choeurs apportent un sentiment de malaise tellement les paroles sont bien interprétées mais aussi une profonde fascination.
Les chansons que je chéris particulièrement sont “At the bottom” et “Distant bells”.
La première peut être assimilée à de la pop, la voix est claire, juste. Elle s’énerve pour le refrain et l’on s’aperçoit de toutes les capacités du chanteur qui peut autant chuchoter que gueuler un bon coup voire même avoir un côté quelque peu orientalisant.
La suivante commence tout en douceur, presque en prière. Les sentiments que je ressens à l’écoute de cette piste sont ineffables, je suis transportée et angoissée ( ce qui est assez déstabilisant !). Et puis ce violon quoi, il est si beau, si bien placé, les choeurs donnent un effet apocalyptique. C’est clairement une chanson de fin du monde ou de film. Comme si tout s’écroulait, même l’espoir. La voix est lancinante, les instruments sont par moment oppressants, on est coincés dans l’univers que Leprous a créé et on ne peut que fermer les yeux et lâcher sa petite larme.
Le groupe a été annoncé en février à Strasbourg, à Fribourg et .. au Hellfest !
On leur souhaite un bon courage et de très grosses tournées.
Et je tenais aussi à les remercier car ils m’ont clairement foutu de sacrés frissons.