Hellfest jour 1 : Le Hellfest 2025 vu par une première fois

Hellfest jour 1 : Le Hellfest 2025 vu par une première fois

14 octobre 2025 0 Par AL

Entre mythe, réalité et curiosité

Je savais que j’y allais, et pourtant, sur 8h de route total, un arrêt pour dormir la nuit, et le lendemain, j’ai pas complètement compris que oui, je fais mon premier Hellfest.
Il y à clairement un côté pèlerinage, ou disneyland pour beaucoup de metalleux et j’aimerais comprendre le pourquoi du comment, qu’est-ce qui rend ce fest aussi inoubliable pour beaucoup?

Qu’est-ce qui rend ce fest si controversé aussi? En tant que femme, je voulais voir ce qu’il en était par moi-même.

On a étalé le trajet sur deux jours. Une première soirée avec trois heures de route, une nuit chez quelqu’un, puis quatre heures de plus le lendemain pour arriver sur place.

J’ai passé une bonne partie du voyage à parler avec mon amie au volant, des artistes qu’on voulait absolument voir, des choses qu’on avait hâte de découvrir. J’ai aussi passé un bon moment à revisiter les interviews possibles sur le fest, les conditions du fest, les différents évènements à garder en tête, les lieux de rendez-vous…etc.

Après notre dernière heure de route à écouter Electric Callboy à fond, nous sommes arrivées le mercredi après-midi et après une installation un peu longue, quelques courses plus que nécessaires, une pause bouffe et juste se poser et retrouver mes amis… J’ai malheureusement raté les set DJ, étant trop fatiguée pour bouger par la suite.


Mais… Une très grande journée m’attendait le lendemain, et malgré l’épuisement du voyage, j’ai eu du mal à m’endormir tellement j’avais hâte.

JOUR 1:

Sachant que les concerts ne commençaient que vers 16h, je suis arrivée quelques heures à l’avance pour avoir toutes les infos possibles sur le déroulé de l’évènement, les changements de dernière minute, et rencontrer un peu mes différents collègues du fest.

Je retrouve donc rapidement Isis, la merveilleuse photographe avec qui je travaillerai pour ce Hellfest. On part visiter le lieu avant que tout commence. Je suis… totalement émerveillée. Voir les différentes scènes du festival, toutes les statues, installations en métal, que je n’ai pu voir qu’en photo jusqu’à présent… C’est une expérience unique.

Il y a des structures incroyables et très originales : des araignées ou scorpions géants, d’immenses ossements, des objets encastrés dans les murs à plus de 20 mètres de haut, et des piliers qui semblent faits pour cracher du feu. J’ai hâte de voir ce que ça donnera la nuit !

À peine le tour terminé, il est déjà temps de filer vers SKINDRED. J’arrive à me placer plutôt bien — ou pas… mais ça, vous le verrez dans un instant.

SKINDRED

Benji Webbe (chant) arrive en véritable star. Manteau de fourrure blanc, noir et violet jusqu’au sol, lunettes de soleil géantes, sourire jusqu’aux oreilles. Il se lance rapidement dans la chanson.

Le setup de scène est simple. Un grand écran en fond affiche une fresque de systèmes son, boombox et chaînes hi-fi — tout y est ! Les musiciens, leurs instruments… et rien de plus.

Que dire de ce concert? Ils ont enchaîné les reprises dans tous les sens, et mis une ambiance de folie. On s’est même pris des slammeurs dessus, alors qu’on était loin du centre du public !

Benji (chant) à changé de tenue à quasiment toutes les chansons, c’était dingue, accessoires compris !

Les tenues étaient toutes plus glam les unes que les autres. Mais ce manteau en fourrure m’a marquée : avec la chaleur qu’il faisait, je ne sais pas comment il a tenu.

L’ambiance est folle. Les gens dansent dans tous les sens, dans tous les styles. Benji nous motive depuis la scène, micro tricolore à la main — aux couleurs de la Jamaïque.

Tous les musiciens bougent, sautent, viennent vers nous pour nous pousser encore et encore à tout donner, c’est bluffant.

A un moment Benji nous fait la fameuse la comptine pour enfants “If you’re happy and you know it”, à laquelle on répond par un CLAP CLAP. Il nous fait aussi répéter plusieurs phrases et nous remercie presque à chaque chanson. On ressent un vrai amour de la scène. Et un immense respect pour les fans — qu’ils soient là depuis le début ou qu’ils le découvrent sur le moment.

Rares sont les groupes pour lesquels je dirais ça. Même sans être fan de leur musique, difficile de ne pas aimer leur concert, débordant de positivité.

Les chansons s’enchaînent avec fluidité. Pendant “Nobody”, le son disparaît quelques secondes, à la grande déception du public. Heureusement, il revient vite — bravo les ingé son !

Sur la dernière, on donne tout. Tout le monde fond, il fait déjà 35 degrés ressentis, en plein soleil. Mais impossible de décevoir un groupe aussi légendaire.

https://www.instagram.com/skindredmusic

Seven Hours After Violet

Après ce concert plus que mémorable on se prend quelque chose de frais à boire. On se met à l’ombre alors que Seven Hours After Violet défonce la scène. J’avoue que je ne connaissais que très peu ce groupe. Je connais mieux l’autre groupe du chanteur Taylor, Left to Suffer, mais je m’avoue conquise!

KIM DRACULA

On se met ensuite en place pour Kim Dracula. C’est un des concerts que j’attendais le plus. Etant une grande fan de cet artiste à l’univers complètement barré.

Un grand écran affiche le logo KIM DRACULA derrière eux. Les musiciens arrivent maquillés et habillés en chemises, costards.. à l’image du vocaliste, qui arbore sa tenue militaire classique.

Ses longs cheveux blancs arrivent mi-épaule, son maquillage signature, ça m’en donne presque les frissons de voir ça en vrai.

Les chansons s’enchaînent à une vitesse incommensurable. Entre les changements de tempo, de groove, et de genre dans une seule et même chanson, on en a presque la tête qui tourne.
Mais le groupe jongle parfaitement entre les différents styles. Le saxophoniste fait toutes ses parties à la perfection, aussi brèves soient-elles. Et avec la voix on se prend une masterclass à la gueule.

Chant clair, chant saturé, false chord, fry, tunnel throat… tout y est. On oscille entre smooth jazz et deathcore à ce niveau-là. C’est quelque chose que j’admire énormément chez cet artiste.

https://www.instagram.com/kimdrac

FIT FOR AN AUTOPSY

Je cours ensuite voir Fit For an Autopsy, que j’ai eu la chance de voir un an auparavant à Lyon, mais au Hellfest, sous la tente ALTAR, c’est une autre expérience. J’arrive pendant la première chanson, suite à laquelle ils prennent un moment pour remercier le public, en disant que c’est leur première fois au Hellfest, étonnant pour des géants du deathcore aussi imposants.

Il y a une ambiance de folie devant la scène. Comme la dernière fois que je les ai vus, leur présence scénique est impressionnante : une force calme, vraiment.

Je reste pour quelques chansons, puis commence à me sentir mal. Je vais me poser au frais avec de l’eau, le soleil tape fort et me fait tourner la tête.

https://www.instagram.com/fitforanautopsy

IMMINENCE

Je vois de loin, sur un écran, le concert de Imminence. Je me sens toujours très mal.

Ils ont un setup assez cool, plein de belles images, de vidéos projetées, des fausses fenêtres d’église gothique qui s’illuminent.
Le concert est vraiment superbe. Ils sont tous habillés en chemises, costards. Comme d’habitude, ça prête une ambiance très “classique” entre la tenue et le violon. Mais on se prend du métal bien énervé en face. C’est un clash de styles que j’aime beaucoup avec ce groupe.

Même de loin je chante à tue-tête leur tube “Death by a thousand cuts”. Il rend très bien en live. Encore mieux que j’aurais pensé.

Ils font un show énergique, on sent leur motivation, ils s’amusent sur scène et nous donnent tout.

https://www.instagram.com/imminenceswe

Je pars me prendre quelque chose à manger et me poser un peu. Les petits stands de nourriture au Hellfest sont innombrables, il y en à plein, et pour tous les goûts! J’étais assez étonnée des prix, je m’attendais a bien plus cher. Mais j’ai pu manger assez bien au festival, sans me ruiner.

KORN

Je fais le tour un peu du festival, je visite. Avant de me rendre le plus tôt possible, avec des amis à la Mainstage, pour se placer pour KoRn. Sans surprise, c’est déjà blindé. Nous arrivons à nous faufiler à un endroit où on arrive à voir un peu la scène et les écrans.

Toute la route pour aller de l’autre côté du terrain jusqu’au public de la Mainstage, les feux étaient allumés. Certaines des statues illuminées, et d’autres structures crachaient carrément du feu en rythme… Je crois que c’est qu’à ce moment-là que j’ai vraiment compris que, oui, j’y suis enfin.


On arrive à voir la fin du concert de Rise of the Northstar. Ils ont une scénographie vraiment superbe, avec un arbre à fleurs de cerisier sur scène, et une énergie à tout exploser devant une foule aussi immense.

La scéno de KoRn se met en place tranquillement. Lorsque les premières notes de “Blind” retentissent, le rugissement de la foule me défonce presque les tympans. L’ambiance est extrêmement chaleureuse, et tout le monde est passé en mode “karaoké” directement.

Sur scène, les musiciens restants de la formation originelle: Jonathan (chant), Munky (guitare) et Head (guitare), et Ray (batterie, depuis 2007) et le plus récent du groupe, Ra Diaz (basse) s’approprient la scène d’une facilité impressionnante.

Une setlist des plus incroyables pour les plus anciens fan de KoRn, avec des pépites comme “Ball Tongue”, “Clown”, “Somebody Someone”… Des très belles surprises, assurément.

Pour “Shoots and Ladders”, le son de la cornemuse a évidemment fait complètement vriller le public. Voir Jonathan avec son kilt, et cet instrument typique de son héritage écossais, est une image que je n’oublierai jamais.
Jonathan, son stand de micro GIGER à la main, nous remercie de nombreuses fois pendant le concert. Emu de l’amour du public français, il nous dit que c’est d’autant plus touchant que ce soient les 30 ans de leur premier album. Ce qui explique en partie le choix des morceaux.
Sur scène il y a des plateformes lumineuses géantes qui bougent pour chaque morceau. Les écrans derrière affichent des visuels en rythme avec chaque moment fort, et les lumières suivent le tout parfaitement.

C’est une soirée totalement nostalgique, avec à peine une chanson récente. Et toute une collection de chansons légendaires, que tout le public chante.

Dix ans après la dernière fois que je les ai vus, ils ont tout autant d’énergie. Tout autant d’amour pour ce qu’ils font, et font tout pour que le public s’éclate du début à la fin.

https://www.instagram.com/korn_official

ELECTRIC CALLBOY

Après ce concert très émouvant, pour ma part en tous cas, on prend l’occasion pour se placer pour Electric Callboy.
Subitement toutes les lumières s’éteignent. Sur tous les écrans nous voyons Kurwa, le fameux Elevator Operator de la vidéo éponyme. Il nous demande comment on va, de faire du bruit. Vérifie que toutes les fonctionnalités du show sont en place … la pyrotechnie, les lights, les confettis etc… C’est une chouette façon de lancer la machine, et directement après, évidemment, la fameuse chanson.

On saute comme des fous sur “Elevator Operator”, une ambiance de dingue entre toutes les personnes présentes. Beaucoup sont venus habillés pour l’occasion, des chemises léopard, tenues fluo, perruques mullets, lunettes de soleil… Et c’est d’autant plus frappant sous les lumières technicolor du groupe.

La scénographie est vraiment chouette, deux étages, et pas mal de plateformes pour une belle liberté de mouvement. Les chanteurs courent, sautent, changent de costume pour des chansons spécifiques. Comme “Hypa Hypa”, “Pump it”, “RATATATA” et “We got the Moves”.
Derrière eux des vidéos, et visuels de leurs clips, assez détaillés et travaillés pour être parfaitement synchronisés avec le live.


Après “Spaceman” ils prennent le temps de nous remercier. Nous font remarquer que leur batteur d’origine est parti du groupe. Celui qui le remplacé pour la tournée n’est autre que Frank Zummo de Sum 41.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il leur prête main forte sur scène. Il y a quelques années, en Australie, il avait sauvé leur concert en apprenant le set entier en moins de 5 heures. Leur batteur qui était très mal en point n’avait pas pu assurer le show.

Vu qu’il est sur la scène avec eux, il fallait qu’ils fassent une chanson de Sum 41. Evidemment, mais revisitée sur la fin dans leur style, c’était une reprise plus qu’originale. Tout en gardant une bonne partie de la structure de base.

Tout le concert se passe en dansant, sans un hic, un enchaînement extrêmement fluide et clairement très travaillé. Mais ils gardent une énergie nouvelle, comme si tout était une surprise.

https://www.instagram.com/electriccallboy

Votre journaliste, Alaia Phillips Ducau : https://www.instagram.com/baskgurrl

Votre photographe, Isis : https://www.instagram.com/isis_picture_show

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