Plane’R Fest jour 2
17 octobre 2024Plane’R Fest jour 2 – Le soleil se lève timidement pour cette deuxième journée du festival. Une ondée pluvieuse viendra s’inviter à la fête avant de disparaître dans la soirée.
BÅKÜ
Les hostilités débutent avec BÅKÜ, mais malheureusement, les conditions météo sur la route nous ont fait arriver en retard.
Animalize
Nous découvrons les gagnants du tremplin sur le Terminal 1 : il s’agit d’Animalize. Ce groupe tout droit sorti des années 80 nous balance du Sleaze Rock Glam. Immédiatement ils nous donnent carrément envie de dépoussiérer les 33 tours de notre collection.
Nous avions déjà vu Niels Coyote Bang, le chanteur, être l’invité sur scène avec Tribute To Thrash la veille. Il est clairement dans son élément. Le groupe reprend ses titres phares tels que « Samouraï de l’univers », « Pigs from Outer Space » ou encore « Charognard ».
C’était carrément un plaisir de voir le groupe. On voit le travail qui a été réalisé pour gagner le tremplin et accéder à cette grande scène du festival. C’est totalement mérité.
Il est inutile de préciser que ce sera un plaisir de recroiser le groupe lors de prochaines sorties culturelles.
Ashen
Nous nous dirigeons ensuite vers une autre des belles découvertes du festival : Ashen, qui se produit sur le Terminal 2. Formé à Paris en 2021, le groupe a rapidement su se faire connaître en France, particulièrement en faisant les premières parties de Landmvrks ou encore Motionless In White. J’ai retrouvé des concordances avec Linkin Park sur certains morceaux. La voix de Clément Richard est d’une puissance que l’on remarque dès les premières secondes d' »Angel« . Nous découvrons par la même occasion le nouveau titre « Sacrifice« . Sorti il y a quelques jours, avant d’apprécier une superbe reprise de « Smell Like Teen Spirit » de Nirvana.
Le public était très réceptif en tout cas, un groupe à suivre de près. Plane’R Fest jour 2, la suite
HANABIE
HANABIE est l’un des groupes les plus attendus du festival. Entièrement féminin, il arrive du Japon pour nous balancer son Harajuku-Core qui semble conquérir de plus en plus l’Occident. Chika, la batteuse, s’étant blessée à la main pendant la tournée européenne. Le groupe a été contraint d’annuler plusieurs dates, dont celle de Paris. Nous avons été soulagés de sa guérison pour profiter de ce concert au folklore japonais, devenu la date unique française de cette tournée.
L’arrivée du groupe se fait sous la musique « Fuck You » de Lily Allen avant de commencer le set par « OTAKU Lovely Dentsetsu« . Le titre montre de quoi le groupe est capable aux spectateurs qui ne connaissaient pas encore la puissance des growls de Yukina, la chanteuse. Hell Yeah !
La pluie commence à s’inviter pendant le concert. Mais ça ne calmera pas le public présent en masse pour assister au show. Le groupe enchaîne avec « Kotoshi Koso Gal – Shoka Version« , sorti l’année dernière, puis avec d’autres titres tels que « Girl’s Talk » et « Neet Game« .
Je dois avouer que j’attendais avec impatience ce groupe, étant déjà conquis par le rock asiatique depuis pas mal d’années avec X Japan ou encore Maximum the Hormone. J’aurais bien aimé avoir une reprise live de « Tousou« . Mais le set que le quatuor nous a offert était déjà plus que parfait malgré la pluie qui s’était mise à tomber abondamment.
Le groupe n’hésite pas à prendre la parole de temps en temps pour échanger avec le public, notamment pour insister sur la prononciation du nom du groupe (Ha.Na.Bi.é), avant de conclure avec « Ghost Mania« . Suite Plane’R Fest jour 2.
Smash Hit Combo
Pas de pause concernant la météo, qui laisse la place à la boue au festival. Les Smash Hit Combo n’ont pas peur de la pluie et offrent un set sans accroc devant les quelques festivaliers bravant les trombes d’eau qui tombent sur Montcul. Mélangeant Metal et culture geek, le groupe est né en Alsace il y a tout juste 20 ans.
J’ai dû m’absenter pour m’équiper davantage afin de protéger l’appareil photo de la pluie et retourner profiter du concert en tenue de combat. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu le groupe en concert, et j’ai été très content de voir sa belle évolution.
KO KO MO
Selon les devins, « après la pluie, le beau temps ». Et c’est ce qui était destiné au duo KO KO MO sur le Terminal 1. Nous retrouvons Warren Mutton à la guitare et au chant, accompagné de Kevin à la batterie et aux chœurs, pour une superbe leçon musicale. Formé il y a tout juste 10 ans, les White Stripes français ont trois albums à leur actif ainsi que plus de 600 concerts.
Aux sonorités Rock Seventies, le groupe s’est rapidement fait connaître avec des titres tels que « Non Essential Man », « Technicolor Life » ou encore « Need Some Mo’ », qui ont été repris en live. Un véritable bond dans le temps pour les fans de Heavy Psych tels que Led Zeppelin ou Jimi Hendrix, qui faisait vibrer nos parents. Plane’R Fest jour 2
J’ai beaucoup apprécié les enregistrements studio du groupe, mais il est clairement indiscutable que leurs prestations live sont excellentissimes. Le groupe annonce la sortie prochaine d’un nouvel album, « Striped« , avant de reprendre « Personal Jesus » de Depeche Mode et de clôturer le set par « Zebra« , récemment sorti.
Villagers of Ioannina City
Retournons au Terminal 2 avec un groupe Stoner Rock venu de Grèce : Villagers of Ioannina City. Il se compose d’Alex Karametis au chant et à la guitare, Akis Zois à la basse, Aris Giannopoulos à la batterie, Konstantis Pistiolis à la clarinette et cornemuse et Achilleas Radis au clavier.
Une autre superbe découverte pour ma part. Il y a de vraies lacunes en France concernant le Stoner Rock. Beaucoup de groupes, notamment grecs et italiens, proposent du bon Heavy Psych et c’est malheureusement pas assez diffusé. Je pense notamment au label Heavy Psych Sounds ou encore aux festivals Desertfest qui font découvrir de superbes groupes dans ce style.
Mélangeant du Folk Metal, c’est probablement la première fois que je découvre la clarinette sur un festival. C’est ce qui rend le groupe original ! Efharisto, Villagers of Ioannina City !
Eluveitie
Les Suisses d’Eluveitie, du canton de Zurich, nous ont ensuite offert un superbe moment avec leur Folk Metal. Les spectateurs découvrant le groupe se sont rapidement familiarisés avec les Suisses avec « Exile of the Gods« , « Nil« , puis « Epona » avant de profiter concrètement du potentiel du groupe avec leur succès « A Rose for Epona« .
Je découvrais aussi la chanteuse Fabienne Erni, qui remplace Anna Murphy depuis 2016. Je me suis rapidement familiarisé avec cette nouvelle voix. Ça a été le cas lors de la reprise de « The Call of the Mountains« , qui a été chantée en version française.
Les membres du groupe sont régulièrement mis en avant selon les morceaux. Nous offrant ainsi de superbes solos de violon pour Carmen Busch, de guitare pour Jonas Wolf et Rafael Salzmann, de basse pour Kay Brem ou encore de harpe pour Fabienne.
Chrigel Glanzmann, quant à lui, unique membre fondateur restant, nous offre de supers moments avec sa mandoline ou encore sa flûte irlandaise (tin whistle), mettant l’ambiance dans le public qui se réchauffait tant bien que mal, la nuit tombée, avec l’humidité ambiante.
Comme à son habitude, c’est avec « Inis Mona« , reprise de la fameuse chanson d’Alan Stivell, Tri Martolod, que le concert se termine. Plane’R Fest jour 2
Celeste
Les Lyonnais de Celeste viennent nous éclairer de leurs lampes frontales rouges sur le Terminal 2. Formé en 2005, ce groupe propose un univers sombre et oppressant. C’est sans surprise que leur style s’approche du Black Metal en flirtant avec du Sludge.
Je dois avouer que ce n’est pas du tout le style musical que j’écoute. Je trouve les morceaux assez redondants, et c’est ce qui a été reproché au groupe il y a quelques années.
Le point positif du groupe est leur prise de position sur les problèmes que l’on rencontre malheureusement dans notre société. Les guerres, les religions, les violences sexuelles et la pédophilie, mais aussi les inégalités salariales hommes/femmes.
Rise of The Northstar
Je me souviens avoir découvert le groupe en 2015 lors du Noise Dreamer Zone Festival de Dunkerque, dont Rise of the Northstar faisait la tête d’affiche, et c’est justement notre prochaine destination sur le Terminal 1 du Plane’R Fest.
Le public était déjà installé depuis plusieurs minutes devant la régie du Terminal 1 pour attendre l’arrivée de ROTNS, fidèles à leur style et au soin apporté au visuel sur scène. Influencé par le Hardcore new-yorkais, le groupe voit le jour à Paris en 2008. Rapidement remarqué par sa puissance scénique, il signe en 2014 chez Nuclear Blast et sort son troisième opus, « Showdown », en 2023.
Le public de Montcul découvre les superbes décors sur scène, où l’on remarque facilement des symboles du pays du soleil levant, tels que le cerisier en fleur ou encore des « chōchin » décorés de caractères japonais. Comme ils le disent depuis leurs débuts, ils ont un lien particulier avec le Japon, en particulier les furyō et autres Yankees japonais.
C’est l’occasion de découvrir en live les titres du nouvel album, tels que « The Anthem », « Showdown » et « Third Strike », et ainsi admirer la naissance du mosh pit devant la scène du festival. Nous découvrons également le nouveau bassiste du groupe, Yoru, qui remplace Fabien Lahaye (parti suite à des accusations de violences conjugales).
Toujours plaisant de voir des groupes tels que celui-ci évoluer. Il est toujours nostalgique de se souvenir de les avoir vus dans de plus petites salles conviviales et de réaliser ce qu’ils sont devenus. C’est pourquoi c’est toujours aussi intense d’entendre « Again and Again » de leur premier album qui, depuis ces années, traverse le temps à leurs côtés.
Horskh
Et pour clôturer cette belle édition du festival, on se déplace une dernière fois sur la petite scène pour voir Horskh. Groupe originaire de Besançon que l’on pourrait qualifier à la croisée du Grunge et du Metal Indus. Le chanteur, Bastien, est accompagné par Briou (batterie) et Jordan (guitares, claviers).
Ils viennent de sortir leur nouvel album, « Body », dont le premier titre joué ce soir est paru en avant-première sur Internet : il s’agit de « Turbine One ». Perdu entre noirceur et néant, le groupe enchaîne les morceaux agressifs, avec « Tension », « Do It », « Cut the Knot » ou encore « Victim ».
Très technique, j’avoue malgré tout ne pas avoir été très réceptif à la prestation ; peut-être que la fatigue se faisait ressentir pour moi et les festivaliers qui étaient restés. La chaleur humaine du festival laissait place à la fraîcheur de la nuit. Il est un peu plus d’une heure du matin quand les dernières notes du Plane’R Fest 2024 sont jouées.
En conclusion :
Toujours très heureux de participer au festival depuis 2019, c’est toujours un plaisir de venir à la fois pour découvrir de nouveaux groupes et voir les anciens qui s’y produisent pour défendre leur dernier skeud.
Grand merci à Élodie (Ellie Promotion) ainsi qu’à Mediatone. Soutien aux Sonorités de Montcul ainsi qu’au village de Colombier-Saugnieu qui, chaque année, font en sorte d’accueillir tout ce petit monde.
Big up aux hommes et femmes de l’ombre, les techniciens qui montent et démontent toutes les structures et aires d’accueil des festivaliers. Big up aux bénévoles et aux organisateurs qui, sans eux, le monde de la culture ne serait pas le même. Merci également pour l’accueil presse et le temps dépensé pour nous permettre de travailler dans de superbes conditions.
Coucou aux collègues des différents médias présents.
Rendez-vous en 2025 !
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