Plane’R Fest jour 1 – Deux jours musicalement intenses et variés
14 octobre 2024Plane’R Fest jour 1 – Retour sur cette première journée à Montcul !
C’est toujours un plaisir de venir au Plane’R Fest à Montcul, qui nous accueille depuis 2019. Nous sommes ravis de voir chaque année ce festival à taille humaine se démener pour permettre un accueil d’enfer au public. Mais aussi à ceux de l’ombre : techniciens, sécurité, bénévoles, et à nous, en général, aux différents services de presse et de promotion.
C’est en ce début juillet 2024 que le 11e Plane’R Fest s’est tenu. Nous vous avons ramené nos impressions ainsi que quelques souvenirs photographiques.
Situé non loin de l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon, le festival, situé sur le hameau de Montcul, est facilement accessible. Il propose un camping, et des commerçants sont ouverts en ville pour accueillir tout ce petit monde festif.
Une fois entré sur le site du festival, on distingue très clairement les deux scènes. (Terminal 1 et 2, en référence à l’aéroport situé à côté). C’est devant elles, qu’on va passer deux jours musicalement intenses et variés.
Les festivaliers qui ont besoin de s’hydrater souvent auront sûrement remarqué rapidement les stands proposant divers breuvages. Ceux qui auront faim pourront reprendre des forces auprès de stands de plats chauds, également pour les végétariens.
Un petit village d’artisans et de merchandising s’est également installé. Si vous souhaitiez faire des achats tels que des vêtements, bijoux ou encore des disques.
Plane’R Fest – jour 1
Lors de cette première journée, les concerts débutent à 18h30 avec les Lyonnais de Drive North. Nous n’avions pas encore eu l’occasion de découvrir. Fondé en 2022, Drive North avait participé au Tremplin 2023 pour jouer l’année dernière sans être retenu. Mais la revanche est prise ! Et le groupe annonce déjà la couleur dès les premières notes en nous proposant du bon metal punk hardcore. Mesdames et Messieurs, que le festival commence !
Drive North
Trente minutes de set, c’est court ! Surtout quand tu commences à apprécier ce groupe que tu viens à peine de découvrir. Ils ont tout de même joué une bonne dizaine de morceaux. Ce qui était largement assez pour mettre l’ambiance dans le pit. Aussi on a pu déjà voir quelques bières s’envoler grâce à plusieurs pogos.
Pas le temps de souffler ! Il faut enchaîner le prochain concert sur le Terminal 1 avec un autre groupe local, BlackRain, originaire d’Annecy. Nous avons remarqué que le public avait déjà répondu présent et que le site du festival était déjà bien plein. D’ailleurs, ils ont gagné en fréquentation avec environ 500 spectateurs de plus par rapport à l’année dernière.
BlackRain
Revenons à BlackRain, qui écume les scènes de France et du monde depuis une bonne vingtaine d’années, avec ses sonorités glam rock. Nous avons eu la surprise de revoir Frank Frusetta derrière les fûts, qui avait quitté le groupe l’année dernière. Il n’y a pas à dire, BlackRain sait mettre l’ambiance. On prend toujours un plaisir à retourner musicalement dans les années 80 quand Cinderella, Britny Fox et j’en passe faisaient retentir du glam rock sur nos ondes radio.
BlackRain enchaîne leurs tubes, tels que « Untamed« , « Kiss The Sky » ou encore « Wild Wild Wild » avant de reprendre le célèbre morceau de Twisted Sister « We’re Not Gonna Take It« . Morceau dont le public a repris avec plaisir ce refrain qui résonnera encore pas mal d’années… Cela faisait pas mal de temps que je n’avais pas eu l’occasion de voir le groupe. Je suis ravi de voir qu’ils tracent toujours leur chemin sur ce « Highway to Glam« .
Point Mort
Retournons ensuite sur le Terminal 2 avec Point Mort. Je dois avouer avoir été un peu réticent aux premières écoutes sur Internet suite à l’annonce du festival. Mais leur prestation live m’a démontré une nouvelle fois qu’il ne faut pas toujours juger un groupe rien qu’à ses enregistrements studio. Formé en 2017, le groupe, originaire de Paris, propose du post-hardcore et est rapidement venu participer à de gros festivals suite à la sortie de leur premier opus, jusqu’à leur dernier album qui leur a ouvert les portes du Hellfest.
À la fois mélodique et violent, le groupe, mené par Sam aux chants et scream, présente principalement leur dernier album « Pointless…« . Son aspect technique est tout simplement incroyable : du break, du changement de tempo, du sludge, du rock, du metal brut. Les screams viennent des tripes, et on est rapidement envoûté par cette prestation hors du commun. En tout cas pour moi, dont ce style musical n’est pas ce que j’écoute le plus. Point Mort est vraiment une très belle découverte. Bien que je reste sur ma réserve sur les enregistrements studio. Ce qui n’empêchera pas du tout de retourner les voir en live quand l’occasion se présentera. Suite du Plane’R Fest jour 1
Beast In Black
S’enchaînent sur la grande scène, les Finlandais de Beast In Black qui étaient attendus par un bon nombre de festivaliers. À en croire le nombre de t-shirts aux couleurs du groupe que j’ai aperçus dans le public. Beast In Black voit le jour en 2015 grâce à l’ancien guitariste de Battle Beast, Anton Kabanen, un féru de mangas et des années 80.
Et, je pense que les amateurs de dessins animés japonais seront d’accord pour dire que les trois albums du groupe font pas mal référence à la série « Berserk« . Principalement le dernier, « Dark Connection« , qui est tout simplement dédié à Kentaro Miura, créateur de « Berserk« . Ce dernier ayant disparu pendant que le groupe finalisait le mixage de cet opus. Je ne vais pas rentrer trop dans les détails, mais ça me semblait important de le préciser étant donné que l’univers de « Berserk » est ce qui a donné envie à Anton d’écrire et même de choisir le nom du groupe. En effet, le personnage principal, Guts, est connu aussi sous le nom « The Black Swordsman« , et son démon intérieur s’appelle « The Beast of Darkness« . Et donc pour le nom du groupe, il a suffi de combiner ces deux éléments pour faire Beast In Black.
Yannis Papadopoulos assure un chant avec une prestance parfaite :
Revenons au live. Au chant, nous avons Yannis Papadopoulos (anciennement chanteur grec au sein de Until Rain et Wardrum) qui assure un chant et une prestance à la perfection. Il faut quand même avouer qu’il faut une certaine maîtrise vocale quand on chante du power metal. Notons aussi que les membres du groupe étaient très en contact avec le public. Ils prenaient plaisir à jouer une première fois au festival, comme ils n’ont pas hésité à le mentionner. Ils ont par ailleurs parlé de leur nouveau titre sorti la semaine précédente, « Power Of The Best« , sans toutefois le jouer. (Je pense qu’il était un peu trop tôt pour le jouer en live sans répétitions et en pleine tournée) Ils concluent leur set par « End Of The World« .
Plane’R Fest jour 1 – Deux jours musicalement intenses et variés
T.T.T / Tribute To Thrash
Retournons sur le Terminal 2 où l’on me dit qu’on reconnaîtra quelques têtes dans cette nouvelle formation qu’est T.T.T / Tribute To Thrash. On y retrouve deux amis qui se connaissent de longue date. L’un originaire du Nord, Stéphane Buriez, leader de Loudblast, et l’autre originaire du Sud, Alexandre Colin-Tocquaine, leader de Agressor. Tous deux précurseurs du death metal en France dans les années 80, Loudblast et Agressor enregistrent le split album « Licenced To Thrash » en 1987. C’est vraiment un super plaisir de voir cette réunion au sein de cette formation. Ils sont accompagnés par Fabien Cortiana (Evil One – Thrashback) à la batterie et Nicklaus Bergen (Thrashback – ADX) à la guitare.
Comme le nom du groupe l’indique, ils font un hommage au thrash en reprenant des titres phares qui doivent certainement encore résonner sur vos platines, chez les puristes.
On commence avec « Black Magic » de Slayer, avant de continuer par « Liar » d’Overkill, dont Stéphane a profité pour lancer un circle pit dans le public. S’ensuit « Flag of Hate » de Kreator, « Peace Sells » de Megadeth et « Mad Butcher » de Destruction, avant de voir invité sur scène Niels Bang, le chanteur de Animalize, qu’on découvrira le lendemain, en reprenant « Madhouse » de Anthrax avec le groupe. On finira le set avec « Cross Me Fool » de Razor, « Jump In The Fire » de Metallica et « United Forces » de S.O.D..
Quelque chose se dégageait de ce concert. On percevait facilement l’amitié qui liait les membres. Mais aussi les liens et le respect du public envers des pionniers du death qui ont apporté beaucoup au sein de la famille du metal français. Suite du Plane’R Fest jour 1.
Igorrr
Nous restons encore avec les Français de Igorrr pour continuer la nuit déjà bien entamée de cette première journée. Projet fondé par Gautier Serre, le groupe se compose de Marthe Alexandre et JB Le Bail aux chants, ainsi que de Sylvain Bouvier à la batterie et Martyn Clément à la guitare. Difficile de qualifier musicalement le groupe. J’aime bien expliquer à ceux qui ne connaissent pas, que c’est du Death Baroque.
L’univers d’Igorrr est très large et son éventail artistique est immense. Nous avons le plaisir d’écouter des titres tels que « Paranoïd Bulldozer Italiano« , « Hollow Tree« , « Nervous Waltz« , « Camel Dancefloor » ou encore « Polyphonic Rust« . Attention aux épileptiques lors de leurs concerts. Les jeux de lumières peuvent être sensibles aux plus fragiles et sont également un petit challenge à relever pour les photographes chargés de capter le moment présent. Pour finir, ils joueront « Very Noise« , qui est assez expérimental, une nouvelle fois assez difficile à définir. Ce sont des sonorités nouvelles. Le public d’Igorrr, comme à son habitude, est très réceptif. Je ne peux que saluer le travail derrière ce qu’ils font car c’est tout simplement excellent. Suite du Plane’R Fest jour 1
Black Bomb A
Retour sur le Terminal 2 avec, une nouvelle fois, des têtes connues : ce sont les amis de Black Bomb A qui s’y produisent, et c’est l’occasion de découvrir leur nouveau line-up depuis le départ de RV et de Pierre. Malheureusement, un set très court d’à peine 30 minutes, mais c’était suffisant pour eux pour nous présenter leur nouvel opus « Unbuild The World« , sorti 4 mois plus tôt. Nous découvrons donc Jordan à la batterie et Etienne à la basse, qui ont la lourde tâche de remplacer RV et Pierre, et se sont très bien défendus.
Black Bomb A va fêter ses 30 ans l’année prochaine, mais sûrement vont-ils fêter leurs 31 ans comme ils l’ont fait pour leurs 21 ans au Noumatrouff il y a 10 ans (souvenir personnel d’une soirée mémorable). On peut qualifier leur style comme crossover punk hardcore, et c’est vraiment le groupe à avoir dans sa playlist au cas où il faudrait décompresser après une journée de merde au travail (ou toute autre excuse, ça marche aussi !).
Bref, 30 minutes, c’est court. On prend plaisir à découvrir de nouveaux titres, mais nous avons eu le plaisir pour nos oreilles d’avoir « Police Stopped Da Way » ou encore l’immanquable « Mary » pour clôturer ce concert. Gros cœur à Poun et Sam pour leur amitié, bonne continuation à RV et Pierre, et bienvenue à Jordan et Etienne dans l’aventure ! Hâte de vous revoir !
Hatebreed
Groupe hardcore incontournable de la West Coast, les Américains de Hatebreed passent par Montcul lors de leur tournée européenne, avec toujours Jamey Jasta en tant que leader, Frank Novinec et Wayne Lozinak aux guitares, Chris Beattie à la basse et Matt Byrne à la batterie. Les « p’tits jeunots » font leur tournée 30e anniversaire, autant vous dire qu’on a eu le droit à une jolie rétrospective de leur discographie, avec des titres tels que « Proven« , « Destroy Everything« , « Smash Your Enemies » ou encore « Before Dishonor » sur des albums qui remontent à leurs débuts, et c’était une rare occasion de les avoir en live.
Leur intention est claire : créer un bon pogo pour marquer les esprits.
C’était l’occasion de reprendre « Ghosts Of War » de Slayer et d’enchaîner sur des titres comme « Seven Enemies« , « Perseverance » et de clôturer par « I Will Be Heard » de l’album « Perseverance » de 2002. Que dire de ce show ? Le hardcore, c’est carrément mon domaine. J’ai déjà vu Hatebreed cinq ou six fois, mais il manquait quelque chose ce soir-là… L’ambiance était pourtant là, et sur scène, ils étaient souriants et en forme, le plaisir de découvrir des vieux titres en live était présent, mais je n’ai pas retrouvé autant de plaisir que les précédentes fois où j’ai eu l’occasion de les voir… Peut-être la fatigue et la vieillesse de mon côté, je ne sais pas. Ça n’empêchera pas que je n’hésiterai pas à retourner les voir dès que l’occasion se présentera. Happy Birthday Hatebreed ! Suite et fin du Plane’R Fest jour 1.
Mars Red Sky
La soirée est déjà bien entamée, la chaleur de juillet a déjà laissé la place à la fraîcheur de la nuit, et c’est venu le temps d’aller voir le trio bordelais Mars Red Sky qui clôture cette première journée du festival à 1h00 du matin.
Rien de tel qu’un peu de stoner rock pour finir cette journée principalement hardcore. Avec déjà cinq albums à leur actif, Mars Red Sky n’a plus vraiment rien à prouver. Mélangeant stoner et psychédélique, on se laisse facilement envoûter au son de la basse et des riffs mélodiques qui sont efficaces. Ils ont même déjà participé au célèbre festival stoner Desertfest qui prend place dans certains pays d’Europe. J’ai eu l’occasion de faire celui de Belgique, et je ne peux que conseiller d’y aller pour tous les fans de stoner rock qui se respectent.
..une merveilleuse promenade qu’ils nous ont offerte
C’est compliqué en France de voir émerger des groupes de ce style, tandis qu’en Grèce, Italie, Allemagne, de plus en plus de groupes stoner voient le jour et ont rapidement du succès. Peut-être faudrait-il encourager le Westill Fest à continuer sur sa lancée, qui propose une affiche destinée aux fans de stoner psychédélique…
Mais revenons plutôt au groupe qui nous propose un groove psychédélique tout droit venu du début des années 70. Quel merveilleux set ils nous ont offert ! C’était une merveilleuse promenade qu’ils nous ont offerte en nous présentant leur dernier album « Dawn Of The Dusk« , qui mélange des morceaux instrumentaux et chantés. Compliqué de jouer après la tête d’affiche : le public avait en partie déjà quitté le festival, mais de valeureux festivaliers ont quand même réussi à remplir le pit jusqu’à la régie pour admirer ou découvrir le groupe. Et c’est ainsi que s’achève la première journée du festival. Il est temps de rentrer pour se préparer, le lendemain, à une nouvelle journée éclectique… et humide.
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