Un vendredi pluvieux mais un public heureux, 18 août 2023, deuxième jour du Motocultor
17 octobre 2023 0 Par Erwan MeunierSuite des tribulations de nos envoyés spéciaux Thierry et Erwan en terre Carhaisienne.
Résumé de l’épisode précédent : Après un jeudi bien garni entre quelques anges déchus, des républiques royales ou autres sorcières en flamme, nos deux héros avaient pris le chemin d’un repos salvateur afin d’affronter les trois journées suivantes de cette 14ème édition du Motocultor Festival Open Air. Notre histoire reprend le lendemain au moment du petit-déjeuner.
L’avantage de prendre un gîte breton qui propose le petit déjeuner à sa prestation c’est qu’on est à peu près sûr qu’on n’aura pas de biscottes à tremper dans le café. Aussi c’est après un florilège de crêpes et autres pâtisseries locales, adjointe d’une bonne quantité de caféine sous forme liquide que nous reprenons le chemin du festival.
Peu après avoir parqué la voiture non loin de l’entrée principale nous intégrons la courte file devant l’entrée réservée à la presse, non sans avoir constaté que, depuis la veille, côté festivaliers le bouchon ne semble pas s’être résorbé.
Gorod
Après avoir salué les collègues photographes et journalistes nous prenons la direction du premier live de la journée pour nous avec les bordelais de Gorod. Je n’ai pas eu le plaisir de les voir depuis un bon moment, si long que je ne crois pas avoir entendu un seul titre de “The Orb”, leur dernier album en date, en live. Le ciel est menaçant, l’atmosphère humide et le public un peu clairsemé encore quand les premières notes de l’intro de Bekhten’s Curse résonnent sur le site de Kerampuilh.
La setlist navigue entre les albums du combo laissant une belle place à leur dernier album. À en juger par les visages autour de moi, le public y trouve très largement son compte. Et quand le marteau sonore des 5 garçons cesse ses assauts furieux, 40 minutes plus tard, il me laisse un arrière goût de trop peu que je pense ne pas avoir été le seul à ressentir. On en aurait volontiers repris une dose ou deux mais, festival oblige, il faut laisser de la place aux autres.
Psychonaut
Sur la Massey Ferguscène ce sont justement les belges de Psychonaut qui s’apprêtent à faire fuser les décibels. Si j’entends parler du trio depuis pas mal de temps avec force louanges et autres baumes encenseurs, je n’ai ni vu le groupe live, ni même pris le temps d’écouter leur musique. Shame, Shame, Shame, Vous pouvez insérer un gif de Cersei Lannister ici si vous le voulez. Démarrant sur les chapeaux de roues pour ensuite se plonger dans des phases éthérées et contemplatives, ils embarquent avec eux le public présent et votre serviteur en sus. C’est en flottant encore sur un nuage sonore, que je m’en vais prendre un uppercut de réveil avec les espagnols de Crisix.
Crisix
Et quel uppercut, les catalans sont définitivement faits pour la scène. De 14h20 à 15h, en 40 minutes tapantes le groupe fera perdre tous ses repères à un public conquis. World Needs Mosh ? Qu’à cela ne tienne vous en reprendrez bien une tranche ? C’est piquant comme un chorizo maison, fun et décapant comme un hérisson sur une éponge spontex. Et c’est encore une fois beaucoup trop court. Les espagnols tournant quasi sans interruption on espère se faire une joie de les voir en salle rapidement.
Altesia
Direction la Massey Ferguscène pour aller découvrir Altesia. Les bordelais remplacent au pied levé les malchanceux d’Esthesis victimes du vol de leur matériel quelques jours plus tôt. Avec deux albums à leurs actifs, Paragon Circus (2019) et Embryo (2021) ils ont de quoi ravir le public nombreux sous le chapiteau durant les 40 minutes de leur set. J’écourte toutefois ma découverte du groupe.
Après un break pour aller me sustenter si tant est que je souhaite finir la journée sur mes deux pieds. Je pars pour une interview avec les japonaises de Hanabie dont vous allez encore entendre parler un peu plus loin dans ce récit.
Arka’n Asrafokor
Insomnium
Terror
C’est seulement pour rejoindre la foule se massant devant Terror sous la Massey Ferguscène que je reprends le fil de la programmation du jour. Las, encore un set que je me dois d’écourter pour aller poser quelques questions à Altesia. Jongler d’interviews en live est un exercice périlleux qui nécessite de faire des sacrifices mais c’est pour la bonne cause.
Epica
Retour au live devant Epica. si je suis loin d’être amateur du metal symphonique je ne peux nier l’aura que dégage le groupe sur scène. C’est pro, très pro, peut être même un peu trop. En tout cas les néerlandais maîtrisent admirablement l’espace scénique et jouent avec le public massé devant la Dave Mustage. Pyros, symphos, claviers, mélodies et growls, une heure d’un show millimétré plus tard, je rejoins l’espace VIP pour un moment avec les collègues médias.
Health
Hanabie
Entre Hanabie et Wardruna, il faut faire un choix. Ayant discuté un moment avec les japonaises plus tôt dans la journée je file sous le chapiteau de la Dickinsen. Formé en 2015 le groupe se compose de Yukina, Matsuri, Hettsu et de Chika, dernière à avoir rejoint le combo. Fusion réussie de metalcore, hardcore, hip-hop et beat électro surdopé, elles posent elles même l’étiquette de Harajuku-core sur leur musique.
Les 55 minutes de set qui leurs sont allouées sont un véritable tsunami dans la tente bondée. Fukushima, pardonne-moi…. Celle ci restera pas pour la gloire… Je prends un pied magistral pendant l’intégralité de leur show. Tout est impeccable jusque dans les moindres détails. Des putains de bêtes de scène comme on en voit trop peu souvent à mon goût. Je vous recommande de filer écouter leur dernier album en date “Reborn Superstar!” sorti en juillet dernier.
よかった「ハナビエ」(Yokata Hanabie).
Je ne reste pas devant Katatonia, groupe qui ne m’a jamais vraiment touché. Et pour être tout à fait honnête ne le fera pas non plus ce soir-là. Je me met alors en quête de Thierry pour pouvoir prendre ensuite le chemin d’un repos mérité.