Motocultor XIVème édition, une première journée pour une première à Carhaix
1 octobre 2023 0 Par Erwan MeunierPréambule d’un report 100% O.C.G.M (Organism.Chat.GPT.Muted)
Avant d’entrer dans le vif du sujet je tenais à saluer la gentillesse et l’accueil incroyable dont nous avons été honorés, Thierry et moi-même, en arrivant à Carhaix le mercredi soir.
En quête d’un lieu où se restaurer et nous présentant à 20h15 devant quelques-uns des établissements miraculeusement ouvert une semaine de 15 août, nous aurons essuyé le nombre records de 5 refus de service. Au gré du bon vouloir des uns et autres :
– « Je suis seule, je ne fais pas deux services, puis j’ai que deux bras. »
– « On est complet » (tandis que deux tables circulaires s’avéraient exemptes de quelconque gastronome)
– « On ferme ! » (Asséné juste après avoir validé une commande de frites à une table ayant dû arriver 3 minutes avant nous)
C’est finalement une pizzeria proposant ses plats à emporter que nous avons pu trouver de quoi nous restaurer. L’agréable jardinet de la Pizzeria La Pergola aura supporté nos fessiers sur un muret le temps de notre repas.
C’est quand même plutôt ballot de ne pas anticiper la venue de 14000 festivaliers par jour en se disant « Wouhhhoouu pinaise on va faire du chiffre… » (Prenez la voix d’Omer Simpson pour faire passer celle-ci.)
Je vous laisse l’adresse de la pizzeria La Pergola, qui sait ça pourrait servir l’an prochain à certains. Kerleon Vihan, 29270 Carhaix-Plouguer France – Téléphone : 09 51 20 40 12.
Sur ce attaquons le principal…. (C’est bizarre, j’me ferais bien une pizza maintenant…)
Motocultor XIVème édition – Jeudi 17 août 2023
Munis de nos précieux sésames récupérés la veille, Thierry et moi nous dirigeons vers l’entrée d’un pas léger. Le soleil brille, les oiseaux chan… ah non ça c’est le bagad traditionnel qui accueille les premiers festivaliers. Oui oh ça va hein, entre la mouette et la bombarde vous ne vous êtes jamais trompés vous ?
Les portes n’étant encore pas ouvertes, Thierry se balade en distribuant des flyers du Ready For Prog aux premiers arrivés qui passent le temps au soleil. Les concerts ne commencent qu’à 16h aujourd’hui mais j’ai rendez-vous avant ça pour la première interview du festival.
Grade 2
Les anglais de Grade 2 ouvre la programmation de la Dave Mustage devant un public plutôt clairsemé. La faute à la lenteur de progression au niveau des « check-point » de l’entrée comme nous le découvrirons un peu plus tard. C’est un punk rock efficace et rapide que délivre le groupe. Leur dernier album, « Grade 2 », sorti en février de cette année est à l’honneur pendant les 3/4 d’heure de leur set.
J’écourte toutefois mon passage devant les british pour aller prendre la température de la Bruce Dickinsen où joue les bretons de Komodor que je dois rencontrer un peu plus tard dans la journée. Trip psyché sans champignons, le groupe de Douarnenez s’est déjà fait remarquer au Trans Musicales il y a deux ans. C’est délicieusement rétro avec une touche du vintage 2023. Affaire à suivre.
Warbringer
On file à Los Angeles le temps du set de Warbringer qui ouvre le bal de la Suppositor Stage. Avec presque 20 ans de carrière à leur actif voir les américains jouer si tôt n’est pas sans me surprendre. Mais le public répond présent. Les premiers circle pit et « pousse toi de là que je t’y repousse » viennent sortir de leur léthargie un public un peu trop ensoleillé….
À moins que déjà enivré par la potion magique de la Swinkels Family Brewers….
Burning Witches
Retour à la Dave Mustage pour assister au show de Burning Witches. Ces dames maîtrisent le feu à la perfection et c’est un set survolté que les Suisses nous offrent. Leur dernier album en date est à l’honneur. Sorti le 5 mai chez Napalm Records. « The Dark Tower » regorge de pépites heavy metal qui convainquent rapidement le public présent. À noter que c’est Courtney Cox qui assurait les parties guitares de Larissa Ernst. Une grossesse étant peu compatible avec les contraintes d’une tournée. Si on est encore très loin de la parité hommes/femmes sur les festivals ; le quintet à ceci de plus que leur présence seule met un bon coup de Docs coquées dans le nid de frelons de la scène metal. Hâte de les retrouver en salle pour une leçon supplémentaire de Headbang. #fracassagedenuques
Retour sur la scène du suppositoire et pas pour une leçon d’insertion de ces charmantes fusées de paraffine. Encore que je n’ai appris qu’il y a peu que ma chère mère ne les introduisait pas dans le bon sens dans ma tendre enfance. Mais trêve de digression médicale. Ce sont les parisiens de Worst Doubt et leur hardcore « Kickbackien » qui font voler la poussière devant la Suppositor. À n’en pas douter, c’est un set qui aura sans nulle doute démembré et disloqué quelques cervicales pendant les 45 minutes de leur passage. Deux sinistres connards auront toutefois réussi à noircir la fête en allant laisser traîner leurs paluches de vicelards libidineux sur une spectatrice venue profiter du show. Une seule chose à dire, si t’es témoin mets y les poings….
Royal Republic
Royal Republic / Ugly Kid Joe… Ugly Kid Joe / Royal Republic ? Soyons franc entre la Suède et la Californie mon choix est vite fait. J’avais 16 ans quand Whitfield Crane et sa bande sortaient « America’s Least Wanted ». Un album que j’ai poncé à en brûler la lentille de mon lecteur cd à plusieurs reprises. Je dois même encore avoir une vieille Sony UCX 60 minutes qui traîne. Abandonnée depuis la mort de mon baladeur auto-reverse.
Je me délecte de cette madeleine de Proust qui aura en plus le bon goût d’une setlist truffée de tubes intemporelles. Hommage à Lemmy avec Ace of Spades et un final Everything About You, je ne verse pas une larmichette c’est la poussière je vous dis !
On m’a tout de même dit que Royal Republic c’était vachement bien. Vu le nombre de concerts que ces derniers font ces temps-ci il y a fort à parier que je retournerais les voir, mais en salle plutôt qu’en festival.
Angelus Apatrida
Retour en terre brûlée devant la Suppositor. La poussière joue le jeu pour que les espagnols d’Angelus Apatrida ne soient pas trop dépaysés. C’est qu’elle est aride leur belle région de Castille. Wall of Death, Circle Pit, pogos et mecs en string… C’est une sacrée ambiance que foutent les quatre garçons et les vestes à patch se télescopent de plaisir pendant toute la durée de leur set.
Zeal & Ardor
Je passe un moment devant Zeal & Ardor mais ; entre le chapiteau de la Bruce Dickinsen qui dégueule littéralement de monde et la dalle qui me tenaille le bide je pars me sustenter et reposer mon fessier pour mieux repartir découvrir Kadavar.
Kadavar
Je n’avais à ce jour jamais vu la formation berlinoise sur scène. Il m’est donc difficile de comparer leur set à d’autres prestations. Faute aux excellents shows de ce début de journée ? j’ai du mal à me laisser happer par le Stoner / Doom du trio. Et j’ai le sentiment de ne pas être le seul. Un groupe qu’il me faudra revoir en salle pour me faire un avis un peu plus avisé.
Steve N’Seagulls
Tandis que Thierry préfère aller shooter Steve’N’Seagulls. Je retourne aux racines de ma passion musicale avec le hardcore / thrash implacable de Hatebreed.
C’est chaque fois un plaisir de retrouver le quintet américain et sa patte inimitable en live. Bientôt 30 ans que le groupe essaime ses albums chacun plus efficace que les précédents. Aussi est-ce une setlist « attendue » mais toujours aussi vivifiante qui vient me titiller les mollets en cadence. Tiens un C.P.V.I (Container Poubelle Volant Identifié) ? Tiens un C.P.V.I habité ? J’en rigole sur le coup mais je n’apprécierais pas de me prendre l’objet sur la gueule sur un malentendu. Le set s’achève sur l’imparable I Wil Be Heard que la foule hurle à plein poumons de concert avec un Jamey Jasta survolté.
Soucieux de préserver nos carcasses pour les trois journées qui s’annoncent plus chargées que ce jeudi de mise en bouche, Thierry et moi reprenons le chemin de nos provisoires pénates. Une bonne nuit de sommeil sera bienvenue avant la suite de nos aventures en terre carhaisienne.