Nostalgie des 90’s sauce 2023

Nostalgie des 90’s sauce 2023

3 avril 2023 0 Par Melody Guison

Dropdead Chaos – Underneath The Sound – La Chronique

En mars 2020, la crise du covid prenant de l’ampleur, la France se retrouve confinée. Pendant ce temps, un collectif prend forme. Vous le savez déjà, c’est la naissance de Dropdead Chaos !

Nous n’avons plus besoin de les présenter mais je le fais quand même : Renato (Flayed, Trepalium, Les Tambours du Bronx), Déhà (Wolvennest, Yhdarl, Drache…), Jacou (ex-Black Bomb A), Nils (Sirenia, ex-T.A.N.K.), Baptiste (Smash Hit Combo) et Boris (Betraying The Martyrs), malgré les distances, forment ce collectif grâce à Sylvain Sarrobert (Sidilarsen, Upon Us All) qui quittera plus tard le groupe par soucis d’agenda, et deviendra le « Supergroupe » que l’on connaît aujourd’hui.

Le 07 Avril sortira leur tout premier album, Underneath The Sound via le label AT(h)OME. Warm TV a eu l’occasion de l’écouter, et nous pouvons vous dire que…. VOUS N’ÊTES PAS PRÊTS !!!!

Chronique de ce Néo Metal 2.0 :

Je ne peux même pas qualifier l’album de Néo Metal à proprement parler, tant il tape dans l’éclectisme !!! Rock, Metal, Hip Hop … un mélange aussi étonnant que renversant !

Le premier titre, Underneath The Sound, te plonge direct dans l’univers de DDC. Une intro carrée, la puissance des instruments, la chanson qui monte crescendo, le tout proprement produit, mixé et masterisé par notre cher HK Krauss (également manager et donc considéré comme le 8ème membre du groupe) au Vamacara Studio, montre bel et bien l’expérience déjà bien ancrée et le professionnalisme de chacun des membres… Un hymne pour ma part !

Escape sonne dans la lourdeur du Néo Metal. Un refrain mélodieux et entêtant, mélange entre Korn et Lacuna Coil avec même des petits côtés Skindred. Le tout accompagné d’un solo du virtuose Nils Courbaron, s’inspirant profondément du regretté Alexi Laiho. Bref, un cocktail plus qu’efficace, on en reprendrait bien un petit peu.

J’ai beau l’avoir entendu des centaines et des centaines de fois depuis sa sortie, j’ai beau avoir écouté l’album des dizaines de fois pour cette chronique, Save Yourself reste ma préférée. C’est une chanson qui dégage beaucoup d’énergie, de rage. D’ailleurs, c’est pareil en concert, c’est celle qui me fait le plus d’effet pour les mêmes raisons ! Le fameux « Dont Call Me Brother » en plein milieu, suivi du superbe solo de guitare et de cette batterie endiablée qui te donne envie de tout péter !!! Ce moment est juste extraordinaire. Boris derrière les fûts est toujours aussi remarquable.

Troisième single du groupe, les DDC disent eux mêmes que Humans était le titre le plus compliqué. Et c’est aussi selon eux, le titre le plus riche « tant il y a de voix, de guitares et de samples ». Ils ont été, grâce à leurs idées et tous leurs goûts musicaux, très inspirés ! La nouvelle version réenregistrée pour l’album change complètement du single sorti à l’époque. Et une chose que j’apprécie énormément, c’est le « cri de guitare » à la fin du morceau (pardon je ne suis pas musicienne, je ne connais pas les termes techniques…), et la voix de Déhà transformée et multipliée pour provoquer un effet de choeurs. Ajoutez à ça un texte qui prône l’envie de se battre.

En parlant d’envie de se battre… Avec un clip qui dépasse les 30 000 vues, One Last Encore aborde le sujet de la dépression. Le groupe sait taper dans l’émotion autant dans les textes que dans la musique. Mais je ne vous apprends rien en disant ça. Le duo Renato/ Déhà matche vraiment bien, et leur complicité se ressent, que ce soit en les écoutant ou en les voyant sur scène.

BOUM ! Nous prenons un virage vers un son hip hop. Ce qui n’est même pas choquant dans la construction de l’album. Nous savons tous que le groupe est fan de hip hop (et plus particulièrement Déhà et Renato si ma mémoire ne me fait pas défaut). Tous les codes de l’époque 90/2000 sont dans What I’ve Learnt, pour le plus grand plaisir de nos esgourdes.

Aaaaaahhh… Nous arrivons à Black Thoughts… Ce tout premier single dont les recettes ont été reversées à la Fondation de France. Ce thème de la Covid, il fallait l’aborder ! Et quoi de mieux qu’un collectif composant en plein confinement pour en parler ?! La crise sanitaire avait choqué tout le monde, et nous voulions tout sortir de chez soi, revivre. DDC en a fait un putain de titre !!!

Ah bah voilà ! Je voulais reprendre un peu du cocktail à la Escape, Sun nous offre cette occasion. Encore une fois, nous ressentons l’inspiration Korn dans la musique. Le son de basse de Jacou et les claviers le prouvent. Je retrouve même un peu de Sevendust dans cette chanson. Mais ce qui est bien avec Dropdead Chaos, c’est qu’ils s’inspirent sans copier…. OMG CETTE BAAAAAASSE <3 (pardon je m’égare…).

Le neuvième morceau, Dropdead, est un excellent outro Trap-Rap, reprenant une phrase prononcée au tout début de l’album (oui oui, il faut bien écouter !) : « Let The World Know That We Ain’t Never Gonna Stop ». Le message est clair et net : Ils sont Dropdead, et ils veulent que le monde sache qu’ils ne s’arrêteront jamais !

Le genre de son parfait pour démarrer un concert.

Le dernier titre, Rainman boucle bien l’album. Il contient des riffs tellement puissants et une musicalité qui dégage une émotion particulière. Je trouve que c’est le titre le plus riche, avec Humans. Il y a énormément de voix, énormément de sons. Chanson de qualité, merveilleusement bien travaillée, qui commence Hip Hop et finit bien Rock. Les guitares et le clavier sont bien présents. Si je devais trouver des influences là dedans, je dirais AxeWound et Stone Sour. Mais ce n’est que mon propre avis.

Les Dropdead ne font pas dans l’amateurisme.

Vous l’aurez compris, les Dropdead Chaos ne font pas dans l’amateurisme et passent direct à la vitesse supérieure. Après un Hellfest 2022 plus que réussi malgré leur passage très matinal (10h30), est-ce le début d’une renommée internationale? C’est du moins tout ce que l’on souhaite pour eux. Ils ont beau tous tourner autour de la quarantaine, ils donnent, à eux comme à nous, une seconde jeunesse avec ce Néo Metal 2.0. Underneath The Sound est un pari réussi. C’est un album complet, voire autobiographique selon moi, fait avec le coeur, et il plaira aux nostalgiques de Néo Metal. Car oui, c’est un album qui a tout pour plaire. Chez Warm TV, nous avons déjà hâte de voir et entendre la suite.

Underneath The Sound – Tracklist

  • 1. Underneath The Sound
  • 2. Escape
  • 3. Save Yourself
  • 4. Humans
  • 5. One Last Encore
  • 6. What I’ve Learnt
  • 7. Black Thoughts
  • 8. Sun
  • 9. Dropdead
  • 10. Raiman