Dukes of Paris / Le Bal des Enragés – La Laiterie – Strasbourg – 27/04/2019
17 mai 2019Samedi 27 avril 2019. Bienvenue au pays du bretzel qui nous donne rendez-vous à La Laiterie pour une deuxième date de la tournée des 10 ans du Bal des Enragés, ainsi que la découverte d’un autre groupe de la scène française.
Dukes of Paris est un projet qui a vu le jour en 2013. Crée par Popy (guitariste de No One Is Innocent ) qui assure ici le chant, la guitare et le clavier et, de Brice à la batterie et au chant.
Les festivités sont ouvertes. Dès le deuxième morceau, on se rend compte que le groupe n’est pas strictement axé rock et, que la seule présence de la batterie et de la guitare sont trompeuses. Des teintes électro s’ajoutent assez rapidement à la voix du chanteur.
Le public suit le projet avec beaucoup d’attention. Quelques personnes se laissent séduire et se mettent à danser au rythme du synthé et des lumières.
Le chanteur alterne entre voix claire et crie de rage saturé, dans un anglais maîtrisé. Le chant perd un peu de puissance, camouflée par une électro répétitive. Les notes sont simples, précise, le duo est un peu timide sur scène, mais s’investit pour mettre l’ambiance.
Alternant entre la veine du rock des années 80 et, un style plus moderne, Dukes of Paris est ambivalent. Si certaines chansons sont entraînantes, d’autres tombent plus facilement dans le déjà-vu et, le côté mainstream de ce qui s’entend à la radio grand public. Est-ce pour un autant un problème ? Tout dépend le public visé. Toujours est-il que la salle se remplie, preuve que le projet intrigue.
35 minutes et, le concert s’arrête subitement. Le concert nous laisse un peu sur notre faim. S’il y’ a des choses positives qui en sortent, le groupe se bride en restant dans la simplicité, alors qu’il dispose de musiciens qui n’ont rien à prouver sur leurs compétences. Dukes of Paris à du potentiel, mais devrait l’exploiter en se lâchant davantage pour casser les codes de l’électro rock en nous proposant des riffs plus puissante et variées et, en ajoutant un peu de profondeur à un synthé trop propre.
Le Bal des Enragés
Crée en 2009, Le Bal des enragés est un groupe formé de poids lourds de la scène punk française. Composé cette année des membres de Tagada Jones ( tout le groupe ), Black Bomb A ( Poun ), Parabellum ( Xavier Mesa et Stéphane Zena ), Lofofora (Phillus et Vincent Hernault ), Punish Yourself ( Vincent et Klodia ), Loudblast/Sinsaenum ( Stéphane Buriez ) et No One Is Innocent ( Kemar, Shanka et Popy )
A noter que Reuno et Doudou de Lofofora qui étaient présents depuis le début ont cédé cette fois-ci leur place à ces derniers.
Le Bal à la particularité de se reformer tous les 3 ans et n’ont donc que 4 tournées à leur compteur en jouant des reprises de chansons culte de la scène punk/rock/metal … Pour fêter leurs 10 bougies sur scène, 10 dates ont été prévus cette année avec déjà quelques concerts à guichets fermé. Véritable cabaret trash, il est difficile de rester insensible à la quantité d’énergie dégagée sur scène.
Étant avant tout un groupe de live, ils ne possèdent aucun album studio mais, uniquement des albums enregistré en direct.
Jack
Après avoir mis le feu au Transbordeur à Lyon le 20 avril, le groupe sera t’ il en forme cette fois-ci ?
Fidèle à lui-même, le Bal recommence sa prestation millimétrée avec Klodia et, ses éventails qui ouvrent la danse. Elle sera rapidement suivie par Xavier et Vincent avec leurs barils, façon Tambour du Bronx. Niko armé de sa guitare arrive, s’incline et, la, le concert commence véritablement.
Le groupe ne dérogera pas à la règle et continuera de reprendre sa setlist, toujours composée de classique du punk, rock, metal ( Les frères misère, Les Ramones, Les Sheriff, Turbonegro, Metallica …)
La salle est pleine à craquer. Le public est en ébullition. Très vite la sécurité se retrouvera débordée par les slams intempestifs.
Cette fois-ci, plusieurs membres de la formation nous feront l’honneur de se rapprocher des barrières crash afin d’être au plus près de son public. Mieux encore, ils se mêleront même à la foule. C’est ainsi que Poun se retrouvera debout, soulevé par la foule hurlant sa rage dans le micro.
Le son est toujours impeccablement fluide et puissant, presque saturé. Sur scène il y’ a beaucoup d’informations avec les différents artistes. Il est même parfois difficile de suivre tout ce qui s’y passe avec les changements de musiciens entre chaque morceaux.
Les effets pyrotechniques restent simple, mais de toute beauté. Quand plus d’une dizaine de personnes partagent une scène, une parfaite organisation s’impose. Et c’est précisément ce que l’on ressent.
Niko se mêlera à la foule sur Cayenne pour rendre un nouvel hommage à Schultz et Sven du groupe Parabellum qui faisaient partie de la formation du Bal avant leur disparition.
Tout le long l’ambiance restera électrique, voir même encore plus qu’au Transbordeur à Lyon. Le groupe clôturera encore sur une reprise de Bérurier Noir. Les basses s’arrêteront subitement, nous laissant repartir heureux, avec des acouphènes et, un sentiment de fatigue agréable après plus de 2h30 de show.
Une nouvelle fois, le Bal se montre à la hauteur de sa réputation. D’aucuns ne seront peut-être pas séduit par le principe des reprises qui ôtent au groupe une certaine identité. Mais ils se montrent sans aucun doute héritiers d’une culture musicale qu’ils veulent transmettre à leur public.
Bilan :
Après une première partie inégale, la soirée se termine magistralement. On remercie évidemment toutes les personnes sans qui les concerts ne seraient pas possible. Et toujours au public qui participe énormément pour mettre de l’ambiance dans le pit.
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