Metal Sphère #8 – Apocalypse imminente dans les Yvelines – (Suite et fin)

Metal Sphère #8 – Apocalypse imminente dans les Yvelines – (Suite et fin)

26 mars 2019 0 Par Erwan Meunier

2019-03-16 / 48° 45′ 00.00″ N 2° 03′ 00.00″ E
La première vague de bombardements et une nuit courte sont passées. La deuxième sirène retentit. La deuxième vague nous aura suivie jusqu’à Voisins-le-Bretonneux et se rapproche dangereusement. Un seul mot d’ordre : Attendez vous à un lattage de culs en bonne et due forme.

Formé en 2011 à Rambouillet, Deflesher ouvrira les représailles avec un gros Death bien gras. Ça headbang sec dès le premier titre, Cold War. Dimitri, le frontman, a la tchatche, pleine d’humour, et saura gagner la sympathie de la foule. Il nous invite à un Wall Of Death pour Once Upon The Carnage, mais l’auditoire a encore besoin de s’échauffer un peu. Le groupe balancera la quasi-totalité de leur nouvel album, Ossuary, sorti en début d’année, une dizaine de titres tous plus bourrin sur les uns que les autres, avec en exclusivité une composition, Gorge Of Inexistence,que vous pourrez retrouver sur le prochain opus ! Deflesher finira sur Warzone, bien représentatif de la puissance de leur jeu, des
riffs à la subtilité d’une avalanche de parpaings, une rythmique aussi péremptoire qu’une droite de Chuck Norris… Sûrement la raison pour laquelle ils quitteront la scène sur le générique de Walker Texas Ranger. Parce que pourquoi pas !
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La salle se remplit de condensation et de monde pour accueillir un autre groupe local, Geostygma, aux influences autant Death que Jazz, qui nous jouera son nouvel EP sorti en décembre dernier ainsi que quelques nouveaux titres !
The Wise et Shutdown entameront le set avec une technicité digne de The Faceless, et seront justement sur le prochain album. Ils prépareront bien le terrain pour Formatted Brain, Enqweetine 2.0 et Withering Breath, qui raviront les envieux de moshpit de par leurs blasts précis, leurs breakdowns à la profondeur tartaresque, et un délicieux groove à la Trepalium. La formation finira sur une fidèle reprise de Grotesque Impalement de Dying Fetus qui ne manquera pas d’en amuser plus d’un ! Vous pourrez les revoir swinguer le 20 avril, à l’Asylum Metal Fest, en banlieue parisienne.
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Cette fois, la salle est pleine à craquer, les die-hard fans se bagarrent pour être aux premières loges. Les marseillais de Dagoba reviennent après plusieurs mois d’absence avec une setlist à la puissance atomique. Le fade-in très reconnaissable de I, Reptile sera suffisant pour mettre le feu aux poudres. C’est sur une rythmique et des riffs incisifs que le public lance déjà quelques pogos, qui se poursuivront jusqu’à la fin de la nouvelle composition, interprétée ce soir pour la première fois. Sans transition, le groupe poursuit avec Abyssal, servant d’intro à Face The Colossus, tiré de l’album éponyme. Les samples orchestraux ou électro de Black Smokers (Poseidon, 2010) n’atténueront en aucun cas la puissance cathartique du morceau, et les plus énergiques d’entre nous s’engageront dans un circle pit.
Inner Sun et The Infinite Chase, tous deux issus de Black Nova (2017) présenteront un caractère plus industriel et un refrain plus mélodieux. Le chant clair de Shawter sera même rejoint par celui des plus connaisseurs. On repart sur l’album Post Mortem Nihil Est avec When Winter…, toujours dans l’unité du groupe et du public, aux inspirations multiples et variées : une voix borderline Death Sympho à la Septicflesh, ponctué par un refrain, certes peu inventif au niveau de la mélodie, mais bien catchy. Après une tournée bien méritée de Jack Daniels pour quelques chanceux
au premier rang, The Sunset Curse (Tales Of The Black Dawn, 2015) lance un Wall of Death dévastateur, appuyé par une double-pédale omniprésente et des smoke machines pour ajouter un peu de cachet au jeu de scène déjà bien rodé.
En guise de rappel, après une courte pause, le temps de se rafraîchir à l’eau ou au whisky, ils reprendront avec le terriblement efficace The Great Wonder, un de leurs grands classiques, ainsi que The Things Within du deuxième album What Hell Is About (2006). Après un slam quelques peu périlleux pour le bassiste, c’est un retour vers la cité phocéenne qui s’annonce pour Dagoba, mais pas si vite, vous pourrez les rattraper sur le chemin à l’occasion du Warm Up Hellfest aux côtés de Princesses Leya.
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Il est 1h passée, la fatigue accumulée depuis la veille commence déjà à se faire sentir, et la salle commence à se faire vide. Les hardcoreux énervés de Anna Sage achèveront les derniers survivants avec leurs deux EP, The Fourth Wall (2014) et Downward Motion (2018). Du larsen, de la dissonance, en veux-tu en voilà, Anna Sage suivra le mot d’ordre en commençant le set sur Last Dose. Les poings volent sans se faire prier sur des morceaux plus énergiques et chaotiques les uns que les autres, Facing The Sky et Your Greatness défendront les couleurs du premier EP,
mais ne parviendront pas à surpasser la violence des plus récents titres tels que Missing One et Rope.
Après un court Interlude instrumental, l’ultime morceau, Sharp Fangs In My Flesh, sera idéal pour clôturer le set et la soirée. Le titre démarre en trombe mais s’assagit. Dans sa globalité, le morceau présentera des paroles proches de la
complainte, un chant hurlé, et une rythmique mid-tempo, rendant l’ambiance beaucoup plus calme et sombre, avec beaucoup plus d’assise. Un dernier larsen se transforme en bourdonnement grave, nous laissant dans un calme presque macabre. Le calme avant la tempête de leur prochain passage, le 17 avril.
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Voilà. La bataille est passée, les bombardements ne sont maintenant plus qu’un souvenir qui s’éloigne, un acouphène qui s’estompe jour après jour. Les mandales furent allègrement distribuées par paquets de douze à qui voulait bien se les prendre. A part ça, on ne déclarera pas (trop) de dommages collatéraux, sauf peut-être des points d’audition, pour certains. En attendant la prochaine édition, Met’assos vous attend de pieds fermes, prêts à partir au front à La Tour Met Les Watts le 8 juin.

Repos.
Nos remerciements à Met’Assos pour cette opportunité.