POPA CHUBBY @ THÉÂTRE DE LA TRAVERSIÈRE (PARIS) – 06.10.2018 [REPORT]

Popa Chubby et Dave Keyes vous saluent !

Pour que vous compreniez comment on en arrive à ce clin d’œil, il faut que je rembobine la soirée.

Samedi 18h15 je monte dans la voiture, heureuse d’aller écouter du blues du côté de la gare de Lyon. Je décide de me mettre dans l’ambiance, faute de Popa dans ma discographie, je fais tourner @Madame Robert et c’est parti !

Deux heures quinze plus tard, j’arrive enfin et trouve, heureusement, facilement le théâtre Traversière. Lieu sympa, accueillant, pratiquant des tarifs très accessibles, j’apprendrai plus tard qu’il appartient au CE des cheminots. Plusieurs fois fermé, les cheminots ont toujours réussi à rouvrir le théâtre et permettent à tous de voir des concerts rock du jazz, du théâtre… Capacité de la salle 286 places, nous étions complets.

Initialement il n’y avait pas de première partie annoncée. Dave Keyes, le claviériste et acolyte de longue date de Popa a cependant joué solo pendant une bonne demie heure. Il m’a impressionnée ! Il chauffe sa voix, ses mains certes, mais encore plus le public auquel il fait hurler ‘Let It Rock’ par exemple. Et cela sonne, malgré quelques réponses timides au départ, un cœur de 300 voix pas loin lui répondent à pleins poumons.

Le temps passe vite, tout le monde est déjà dedans quand Dave s’arrête. Quelques minutes après Popa et les autres musiciens montent sur scène. Quelques mots, un bonsoir, en français s’il vous plaît et c’est parti ! Premières notes et on reconnaît tout de suite « Hey Joe » du grand Jimmy, dont Popa est fan, et auquel il a consacré une tournée hommage en 2006. Ne me demandez pas combien de temps a duré ce morceau, c’était un moment de grâce où nous étions tous littéralement transportés par la musique et le blues, il peut avoir duré 5 ou 10 minutes je ne saurai vous le dire.

Très vite quelque chose m’a frappé sur scène. L’attention des musiciens est littéralement fixée sur Popa ! Et pour cause, il n’y a pas de set list, parce qu’il décide seul pendant le concert de ce qu’ils vont jouer. Les improvisations sont légions avec Popa et tous les musiciens lui renvoient la note à la perfection. Honnêtement c’est bluffant de voir ce niveau à la fois de jeu et de connivence. Sur un signe de tête, sur un clin d’oeil ou un geste de la main et chacun sait si il doit reprendre, ou au contraire s’effacer. Par moments, les gars se parlent en musique, je pense à ce jeu entre le bassiste et Popa où chacun reprenait l’impro de l’autre en la complétant. Cela vous semble peut être étrange à lire mais qu’est-ce que c’était bon !

La soirée file à vitesse grand V, pas de temps mort, le public est tenu en haleine pendant tout le concert.

Arrive l’un des moments que j’espérais, l’interprétation par Popa et son Band, de la chanson « Hallelujah » de Leonard COHEN. Bien plus rythmée que d’autres interprétations qu’il a pu en faire, je l’ai pourtant trouvé sublime. Cela annonçait la « quasi » in de la soirée, et après une dernière envolée de musique, les gars nous ont rapidement salué pour quitter la scène, non sans annoncer qu’ils seraient disponibles pour discuter un peu, et signer des autographes.

Et c’est ainsi qu’en fin de soirée, en discutant avec eux, ils ont spontanément proposé de passer le bonjour à WARM TV 
En gros, et vous l’aurez compris, je vous recommande chaudement d’aller les voir, si vous en avez l’occasion !

© WARM TV – OCTOBRE 2018