T.A.N.K + Hatesphere + Sinsaenum @ Flow, Paris – 29/09/2018 [LIVE REPORT]
2 octobre 2018Ayant interviewé Frédéric Leclercq ainsi que Stéphane Buriez du groupe Sinsaenum au mois de Juin, c’est avec joie que je me suis rendue au Flow à Paris le soir du 29 septembre.
J’avoue que je ne connaissais pas cette salle, qui se situe au sein d’une péniche au bord des quais de Seine, avec une partie bar/restaurant : j’étais assez ravie de découvrir l’endroit, car l’espace est assez vaste pour une péniche, bien éclairé et l’acoustique de la salle de concert est très bonne, d’autant plus que la scène est assez spacieuse pour une petite salle, qui tangue moins que Le Petit Bain, sans compter qu’elle dispose d’un petit balcon qui fait tout son charme.
Le groupe de métal français T.A.N.K (aka « Think of A New Kind ») a ouvert la scène avec un titre dévastateur, un mix de death metal mélodique et de trash metal, imposant tout de suite leur présence : bien que le public ne fût pas très nombreux au départ (faut dire que le concert a débuté à 19h, ce qui est relativement « tôt »), T.A.N.K a tout de suite su installer l’ambiance avec brio, par une setlist de 45 minutes. Moi qui ne connaissais pas ce groupe, j’avoue avoir été charmée par l’énergie qu’ils dégageaient et par leurs riffs endiablés, notamment sur le titre « Brother In Arms » de leur tout premier album. Ils ont bel et bien annoncé la couleur qu’allait prendre la soirée et figurent définitivement parmi mes découvertes coup-de-cœur.
Ensuite, est venu le tour d’Hatesphere, groupe de trash metal danois, que je ne connaissais pas non plus. Le chanteur a tout de suite su briser la glace avec l’audience en nous faisant une démonstration de sa parfaite maîtrise du français : « Wesh ma gueule ! » a-t-il crié dans son micro en guise de salutations, provoquant l’hilarité du public. Le chanteur, littéralement possédé sur scène, a su instaurer une ambiance diabolique dès les premières notes : les yeux écarquillés, il nous faisait ressentir sa musique. Hatesphere a su faire preuve d’une belle présence scénique, interagissant entre eux lors des morceaux, donnant l’impression d’un ensemble bien coordonné, et chaotique à la fois. Les traits d’humour dont a fait preuve le chanteur entre deux morceaux ont permis de créer un véritable lien avec le public et ça, on adore ! Malgré quelques petits problèmes techniques au niveau de l’éclairage (on s’est retrouvé dans le noir complet pendant quelques secondes ndlr), Hatesphere a définitivement su imposer sa signature, notamment en nous proposant de faire un Wall of Death dans cette petite salle qu’est le Flow, ainsi qu’en nous jouant un titre supplémentaire non-prévu par la setlist pendant les 7 dernières petites minutes qui leur restaient. Cependant, certains fans ont été assez déçus par la setlist, qui reprenaient beaucoup de morceaux du dernier album, mais pas assez de classiques des albums précédent… Dommage…
Enfin, le groupe que tout le monde attendait, après 25 minutes de changement de plateau, Sinsaenum ! Ce groupe de métal extrême, regroupant de grands noms de la musique comme Frédéric Leclercq (Dragonforce), Stéphane Buriez (Loudblast) ou encore Joey Jordison (Slipknot), attira les curieux. Ouvrant la scène sur « Repulsion for Humanity », titre éponyme de leur dernier album, ils en imposent dès le départ, soutenu par une jolie mise-en-scène avec des projections de fumée. Le chanteur, Sean Zatorsky, a tout de suite su mettre l’ambiance en allant chercher le public : enivré par la musique, ses expressions faciales ainsi que ses mouvements sur scène nous ont permis de ressentir davantage le message franc et direct transmis par Sinsaenum. Les musiciens ont occupé tout l’espace scénique et ont su provoquer le chaos au sein de la fosse, malgré les problèmes d’éclairage qui ont persisté au fil de la soirée… Par ailleurs, j’ai été agréablement surprise de la présence d’un percussionniste supplémentaire lors de la prestation du titre « Final Resolve » : il a su apporter une valeur ajoutée au morceau en marquant davantage le rythme par des percussions chaotiques, voire presque tribales. C’est en apothéose que Sinsaenum clôture cette soirée avec « Army of Chaos », ne faisant qu’un avec le public, telle une armée.